C’est au coeur de ce sous-bois que s’éveillent les sorciers prisonniers de l’Enclave. Selon ces derniers, il tiendrait son nom d’une rumeur fort répandu d’après laquelle, les soirs de pleine lune, une meute de loups-garous viendraient s’y repaître de sorciers égarés. Si certains préfèrent l’éviter, d’autres aiment à s’y perdre en raison de sa vaste étendue, de ses clairières ombragées et des curiosités botaniques qu’il recèle. Prune dirigeable, filet-du-diable et arbres fruitiers poussent autour des chênes et font le bonheur des amoureux de la flore. N’en déplaisent aux amateurs de créatures magiques, de nombreuses espèces s’y cachent. Plusieurs sentiers traversent le bois, dont celui menant à Ingary.

À l'issue d'une ascension d'environ 20 minutes de marche en pente douce, le château de Windamere, siège d’Aquila, se dresse sur un éperon rocheux haut de 200 mètres. Son unique accès est un chemin de pavés blancs directement relié à la place centrale de Montalbino. Découvert par Lucius et une poignée de ses fidèles, personne n’est capable à ce jour de déterminer la date et les circonstances exactes de sa construction. Le blanc omniprésent immaculé et les nombreuses touches bleu cobalt, l’extrémité des tours dépassant de l’épais brouillard matinal, l’architecture romantique des lieux et sa profusion de décorations font de Windamere l’une des merveilles de l’Enclave. D’après les rumeurs, le château recèlerait de nombreux mystères, runes et secrets dont certains soigneusement gardés par un Magyar à pointes au coeur des catacombes.

Petite bourgade où il fait bon vivre, c’est autour de sa place centrale que s’articule de manière concentrique Montalbino. En son centre se dresse une majestueuse fontaine construite en l’honneur d’Aquila et de son régent, Lucius, tandis qu’aux alentours pullulent bancs en marbre, bosquets de roses blanches, drapeaux colorés et charmants étalages en tout genre. La majorité des lieux publics tels que les bars, restaurants et échoppes donnent sur l’imposante place centrale qui, à ses extrémités, se scinde en diverses ruelles et convergent au coeur de l’unique quartier résidentiel de Montalbino, Celestia.

Sans nul doute l’un des endroits favoris des aigles, il s’agit d’une grande ferme de plusieurs hectares située à quelques kilomètres de Montalbino dans laquelle sont élevées de nombreuses espèces magiques, mais pas seulement. Aussi gallinacés en tout genre, boeufs, porcs et abraxans se côtoient pour le plus grand plaisir des amis des bêtes. La ménagerie dispose également d’un lac autour duquel de mystérieuses nocturnes hautes en couleur et animées sont organisées une à deux fois par mois. Derrière ses apparences divertissantes et festives, la ménagerie d’Oscar est avant tout un producteur de denrées alimentaires indispensable à la survie du clan.

Si Aquila est à l’heure actuelle considéré comme étant le clan le plus puissant de l’Enclave, c’est en partie grâce aux terres en sa possession. Ces dernières s’étendent du Mur nord, contournent le Bois-aux-Loups et se prolongent jusqu’aux abords d’Ingary. Si certaines sont de vastes plaines et champs, qu’elles soient vallonnés ou non, la majorité restent des bois ou forêts plutôt denses et font de surcroît offices de frontières entre le territoire des aigles et ceux des autres clans. Les terres de la couronne abritent de nombreux manoirs, ruines et lieux abandonnés faisant ainsi le bonheur de quelques ermites, sorciers solitaires et explorateurs aguerris.

L'Arène est un lieu emblématique. Une structure faite de briques rouges, détonnant du reste, se faisant remarquer, criarde. Souvent de point de ralliement ou de lieu d'organisation pour les événements d'Asvos tout au long de l'année, elle est avant tout celle qui accueille en son sein le Duel des Trois Baguettes une fois par an. Certains aiment dire que la couleur de l'édifice est lié au sang versé par les duellistes.

Centre névralgique d’Ingary, le quartier commerçant est un enchevêtrement de petites ruelles, de places, de carrefours, d'impasses et de cours à explorer. Les commerces, innombrables et improbables, s’y entassent et s’élèvent à perte de vue. Aussi, n’est-il pas étonnant de découvrir la devanture poussiéreuse d’une librairie entre une boutique spécialisée dans la vente d'équipements et accessoires pour sorciers et un magasin de farces et attrapes. Les odeurs, clameurs, couleurs et étalages bigarrés aux produits éclectiques enivrent le quartier d’un parfum ensorcelant et font la part belle des vendeurs peu scrupuleux.

La Ruche est un quartier formidable dit-on, encore faut-il renoncer à son intimité. Des bâtisses en bois collées les unes aux autres, des habitations bancales construites de manière si désordonnée qu’elles tiennent probablement par magie, quatre ou cinq cheminées qui se dressent sur un même toit et, au pas des portes d’entrée, des bottes entassées dans de vieux chaudrons. La Ruche est un joyeux bazar au sein duquel règne constamment une atmosphère chaleureuse tant et si bien qu’il n’est pas rare de voir se dresser de grandes tablées en pleine rue pour un banquet imprévu entre voisins.

Si Ingary devait se résumer à un lieu, il s’agirait sans nul doute des Trois Gorgones. Chaleureux pub, faisant également office d’auberge, c’est aux trois têtes de gorgones fièrement hissées à chaque mur que le lieu doit son nom. Selon les dires de nombreux piliers de bar, elles seraient encore capables de pétrifier quiconque ne règle pas sa consommation. Ouvert jour et nuit, le pub est un melting-pot dans lequel, après une bierraubeurre chacun se sent comme à la maison.

Le cabinet de Ms. Cadence fait office d’hôpital pour les habitants d’Ingary. Situé à une dizaine de minutes du quartier commerçant, il s’agit d’un immense manoir ayant été aménagé par les premiers arrivants. Le cabinet peut accueillir jusqu’à plus d’une centaine de patients et s’élève sur six étages, chaque étage traitant et soignant des maux spécifiques. Le cinquième fait office de salon de thé et offre une vue imprenable sur Ingary. Si l'hôpital appartient à Asvós, il reste cependant ouvert à tous les sorciers de l’Enclave selon le bon vouloir d’Ulrik.

Ruelle miteuse située en retrait du quartier commerçant d’Ingary, on y accède par magie en traversant un sombre mur de brique coincé entre deux boutiques. Les quelques commerces qui s’y trouvent sont spécialisés dans la vente d’objets de contrebande, reliques et autres artefacts. Repaire de malfrats et de mercenaires en tous genres, si l’impasse des Aveugles est peu recommandable elle reste fortement fréquentée en raison de la discrétion que sa situation géographique confère et des pubs et autres lieux de charme qu’elle abrite.

Parmi les décombres, niché entre d’imposants blocs rocheux, se dresse une clairière que la lumière du jour peine à atteindre. La plupart des voyageurs traversant la zone et de l’enclave y font escale en raison des quelques ruisseaux qu’elle abrite et s’en vont aussi vite qu’ils sont arrivés. Les plus chanceux, eux, y découvrent le Chalet Va-et-Vient, cabanon en bois aux allures délabrées, qui une fois le pas de sa porte passé comble toutes les attentes et s’adapte aux besoins de ses futurs occupants : vivres, lits, feu de cheminée… voire whisky pur malt.

Malala, arrivée en l'an 02, était une jeune Médicomage pleine d'espoir. Elle voulait guérir, quoiqu'il en coûte. Les marécages étant de véritables microcosmes à la flore variée et rare, ceux-ci étaient son herbier. Elle n'y mourut pas, ne s'y perdit pas. Mais suite à l'une de ses nombreuses promenades, revint le teint livide et les cheveux blancs, complètement muette. On ne sut jamais ce qu'elle y avait vu et la jeune femme réside aujourd'hui à Ingary, fixant le vide toute la journée. Les marécages sont sombres, humides, boueux mais cachent surtout en leur profondeur des créatures dangereuses, qu'un sorcier seul ne pourrait affronter. Si l'on vous propose une partie de cache-cache en ces lieux, sachez que cette personne ne vous veut pas du bien.

Une vaste plaine, recouverte de centaines de fleurs au mètre carré. Au pied de la montagne, s'étendant longuement, celle-ci est traversée par un fin ruisseau nourrissant les points d'eau de l'enclave. Lieu apaisant, coloré, le vent y souffle constamment. Des vieux moulins en ruine s'y trouvent, ici et là, certains fonctionnant toujours de manière fantomatique. C'est un lieu idéal pour se reposer, goûter au calme. Très prisé par ceux en recherche d'intimité, ce territoire respire et transpire la neutralité.

Une large forêt de bouleaux aux troncs blancs et à l'écorce noire formant des regards insistants. L'ambiance y est particulière et si l'on se prend à penser qu'on est épié, il vaut mieux rebrousser chemin. Pourtant d'une grande beauté, jonchée de lychens et mousses aux couleurs vert-d'eau, bleus et d'un violet presque pastel, cette forêt semble bien vide malgré la présence des arbres. Étant un véritable labyrinthe, beaucoup s'y sont perdus et affamés. Tout s'y ressemble, ne comptez pas jouer au jeu des différences ici-bas.

À la lisière des marécages de Malala se trouve une étrange épave. Un long appareil rouillé, massif, scindé en deux. Abîmé par le temps et recouvert par la végétation, il est le vestige d'un temps que personne ici n'a connu. Les plus aventureux rentreront dans l'épave, la visiteront. On peut y découvrir des cadrans pour mesurer la pression, éclatés par le choc du crash, des grandes toiles solides. Ce pavillon venu d'un autre temps possède une forme étrange, celle d'une sorte d'oiseau de métal rudimentaire. Le lieu n'a rien de spécifique, mais les premiers arrivants sauront vous dire que le tout s'enfonce chaque année davantage dans la terre. On dit même que l'Enclave tenterait d'avaler les vestiges pour ne laisser aucune preuve.

Le Sud du Mur n’est pas différent du reste de celui-ci : un grand dôme transparent, au champ de forces exceptionnels. Son accès est cependant difficile, les monts rocheux du Sud étant escarpés. Ici, comme si la nature avait su qu'il s'agissait d'un lieu à protéger, un large plateau donne une vue imprenable sur la mer de nuages se trouvant de l’autre côté. Pierre sèche, végétation rare et parsemée, donnent lieu à un milieu dégagé, en contrebas duquel se trouve des ravins. Mieux vaut ne pas trop s’approcher du bord, la chute serait mortelle.

Telle une ancienne ville minière à l’économie fanante, le camp des Lions s’est construit dans les veines creusées de la montagne. Protégées de la météo, des cabanes y sont bâtie à même la roche, reliées par de hauts tuyaux cuivrés et rouillés. On pourrait croire que la vie y est rude, dû au lieu, cependant, les Lions vivent confortablement nichés et protégés par une masse naturelle rocheuse. La végétation y est plus rare qu’en plaine ou en forêt, mais y est originale. Herbes sèches, chardons, les plaines sont ici d’une couleur bleuâtre et grisâtre.

On ne l'a jamais vu, les spéculations vont et viennent. Mais la grotte se trouvant au Nord de l'Antre des Lions anime bien des discussions. A priori, il s'agirait d'une brèche dans la montagne, s'élargissant au fur et à mesure que le temps passe. Sur le flanc, on peut observer que des ouvertures ont été aménagées afin de laisser passer la lumière et d'illuminer naturellement les longs couloirs sinueux. Aucune trace de vie notable, mais on raconte qu'on y entend parfois des pas et des chuchotis. Avantage stratégique pour les Lions, la grotte est une véritable forteresse naturelle. On y trouve des plantes spécifiques, mais prenez garde lors de vos expéditions aux augurey traînant aux alentours ainsi qu'aux trolls la peuplant !

Éloignée du camp, son eau est pourtant acheminée jusqu'à celui-ci par un long sillon de tuyaux en cuivre sinueux et emmêlés. Difficile d'accès, tout sorciers désirant y aller se voit récompensé à son arrivée. L'eau y est très pure mais possède la particularité d'être naturellement à une température élevée. Il n'est pas rare qu'après des entraînements, les membres du clan viennent y détendre leurs muscles endoloris ou soulager les hématomes naissants. De nuit, celle-ci s'illumine de par le quartz présent naturellement dans la pierre. On la nomme Flamelle en hommage au sorcier l'ayant découverte, un alchimiste.