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ceux qui daignent saignent ♕ léandre
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★ AVATAR : original - takenaka
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★ RÔLE : médicomage de la première division
Ahn
Ahn
LIONTARI
et ceux qui saignent savent
la cacophonie habituelle des trois gorgones grattait tes oreilles. les mêmes rires gras, que tu commençais à apprendre, à reconnaître. celui là appartenait à un aquila du nom de marly, qui cachait sa bouche derrière sa main sous l'hilarité, comme si sa propre joie le gênait. cet autre était à vittalie, une liontari que tu ne connaissais que de voix - et les deux partageaient sans cesse un verre à la taverne, si bien que soir après soir, service après service du barman fatigué, tu reprenais peu à peu l'espoir en une accalmie entre vos deux clans. s'ils pouvaient se partager l'étendue ridicule du bâtiment étriqué - la faute aux nombreux clients qui salissaient son sol - alors ils pouvaient partager une enclave et un but.

tu blâmais l'alcool pour cette pensée :  il te rendait vite sentimentale.

assise au bar, droite et pleine de dignité comme tu l'étais toujours, même un peu désinhibée, tu buvais ton éternel verre de vin à gorgées capricieuses et pleines de retenue. c'était ton genre, de savourer, car sous tous les reproches que tu lançais à l'enseigne, tu ne pouvais nier le goût délicieux de son vin, que tu consommais par gourmandise plutôt que par volonté de te perdre. tu tenais de toute façon exceptionnellement bien l'alcool, ahn, si bien que tu imaginais vivre une vie antérieure où il coulait à flot. tu espérais simplement ne pas y être trop attachée par le passé.

sorcière ahn. tu déposas ton verre de vin avec douceur sur le comptoir, tournant la tête en provenance du son. puis, rendue impatiente par l'absence de suite, tu penchas doucement la tête, invitant ton interlocuteur à continuer. oh, je - se perdit-il un instant, surpris que tu l'es remarquée tout de suite. en général, du fait de ta cécité et de ta tendance à l'introspection silencieuse et profonde, il fallait déployer nombre d'efforts pour attirer ton attention. je me demandais si vous pouviez lire ma fortune.

un sourire tendre comme le sucre se déposa alors sur tes lèvres, et le client potentiel gagnait en assurance. mais aussitôt, tu secouas doucement la tête pour lui signifier que cette fois, tu étais véritablement en pause. un refus accompagné d'un désolé, d'un mes excuses à demi-mot.

fi de ton rôle de médicomage, de ton clan, de ton passé de voyante. fi de ta solitude au bar, alors que ton mentor élusif devrait se tenir à ta droite, partageant ton vin, si le monde était plus doux. je comprends, conclut le jeune homme. tu ne sentais pas la moindre animosité dans son âme : nul doute que tu le reverrais prochainement entre deux séances de divination. désolé du dérangement. et tu voulus demander : quel dérangement ? tu te t'offusquais pas de la compagnie, mais déjà le garçon partit, et déjà son esprit échappa à ta vision si particulière.

lâchant un soupir, tu mis un instant de trop à retrouver ton verre sur la table, et sentit la main délicate du barman le glisser jusqu'à ta paume, par solidarité envers ta condition. embarrassée mais redevable, tu l'apostrophas d'un hochement de tête mesurée, retournant à ton verre.
BY MITZI



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Léandre
Léandre
AQUILA
Le bruit, les gens qui parlent trop fort, les odeurs, la poussière, la bouffe grasse et l’alcool. L’un de ses bars de prédilection : les Trois gorgones. Vu que l’Enclave n’a pas tant de pubs que ça, le choix est limité, et on est vite catalogué comme un habitué. Alors oui, sans doute que Léandre est un habitué. Suffisamment pour que le barman sache pertinemment quelle bière, et surtout quel whisky servir. Et comment. Faut dire qu’il l’a vite appris à ses dépends lorsqu’il a osé le lui faire « on the rocks ».  

En vérité, il y en a plusieurs, des barmans, ici. Mais celui qui est là ce soir est un brave gars, avec lequel le blond discute souvent. Comme pas mal de gens ici, en vérité. Les âmes désœuvrées qui viennent noyer leurs emmerdes ou leurs ennuis. Vu le contexte dans l’Enclave, ça peut être beaucoup de monde, faut dire. Ce soir là, c’est avec d’autres soldats Aquila qu’il passe la soirée, ils sont rentrés d’une mission réussie et en profitent se changer les idées, à grand bruit. Ils sont attablés à un coin du pub, et on ne les rate certainement pas, à leurs uniformes bleus. Ça fait un moment qu’ils sont là. Ils ont mangé, ils ont bu. La soirée n’est pas encore bien entamée mais certains préfèrent déjà retourner au Château, d’autres continuent de parler, de boire, et jouent aux fléchettes magiques.

Lui, il regarde un peu tout, il parle aussi. L’excitation de la mission est redescendue, et l’alcool le replonge dans cette zone de confort qu’il apprécie beaucoup trop. Un état suffisamment grisant pour se sentir presque « en dehors de soi », comme si rien ne pouvait avoir de conséquence, mais rien de bien méchant pour autant, quand on a l’habitude de boire comme c’est son cas, il en faudra bien plus.

« P’tain… c’est déjà vide. » Le verre de whisky est déprimant tant il est vide, en effet. Mais le liquide ambré et sa dernière gorgée lui ravive toujours le gosier. Alors il s’approche du bar et en même temps, il perçoit une bribe de conversation. C’est un type qu’il identifie comme un brave gars d’Ingary, un Asvos du nom de Jory. Un ébéniste, s’il se souvient bien. C’est pas la première fois qu’il le voit dans le coin. L’homme vient apparemment de se faire envoyer paître par… par une femme, accoudée au bar. Elle a une posture des plus mystérieuses. A bien y réfléchir, le blond pense l’avoir déjà aperçue ici, elle aussi. Il s’approche l’air de rien et salue Jory, qui déjà s’éloigne, la mine quelque peu défaite. Le soldat le suit du regard avant de se retourner vers la jeune femme, les sourcils froncés. Il la dévisage et sans le moindre tact il lance dans sa direction : « C’était quoi, ça ? » Il en profite pour faire un signe au barman, pour lui indiquer de lui remplir – à nouveau – son verre. Vu qu'il n'entend pas de réponse immédiate, il insiste. « C’est quoi ces conneries d’lire la fortune ? »

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Ahn
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LIONTARI
et ceux qui saignent savent
on t'interpelle et tu ignores - on te dit "c'était quoi, ça", mais ton regard est ailleurs, par dessus l'épaule du barman. et pourtant, il n'y a rien que tu surveilles, perdue dans tes pensées, dans ton aveuglement. tu détestais cela, avant : cet air égaré qu'ont tes yeux vides. tu détestais ceux qui agitaient leurs mains grossières devant tes pupilles, tu détestais ceux qui soulignaient ton inadéquation à la grosse encre noire - ceux qui disaient "ça ne doit pas être facile" et "comment tu fais pour t'en sortir toute seule ?"

tu ne faisais rien.
tu ne t'en sortais pas.

puis ton mentor te dit un jour, "j'aime bien, moi. tu as les yeux dans les étoiles." et maintenant, ces mots maladroits t'auraient soutiré un rire, un "tu t'improvises poète ?" taquin. mais à l'époque, tout ce que tu sus dire c'est "merci." soudainement tu aimais tes yeux - creux et froids comme l'espace et la galaxie - et tu les levais au ciel avec curiosité, ignorant que les astres étaient absents de l'enclave.

pour les autres cependant, ils te rendaient déconcertante ; à être toujours ailleurs, on pensait que tu boudais la compagnie et les attentions et on préférait ne rien tenter. tu étais toi-même habituée à ceux qu'on te parle peu : il fallait souvent s'y prendre à deux fois pour obtenir de ta part une écoute attentive. et c'est ce que fit léandre, même si tu ne connaissais pas son nom. sa voix, en revanche, t'était familière. tu l'avais entendu mille fois ici, mais jamais retenu. si tu ne placerais pas un nom dessus de sitôt, tu en découvrirais vite la personnalité.

C’est quoi ces conneries d’lire la fortune ?
et ahn
tu es outrée.
quelques mots cousus les uns aux autres, et quel vêtement laid qu'ils tissent. tu retiens à peine un froncement de sourcil disgracieux alors qu'on te parle de connerie, à toi qui abhorrait la vulgarité : et associé au destin ? à la fortune ? accoudé à tes côtés se tient un homme qui est ton opposé absolu, et tu ne sais quoi lui répondre. alors tu te contentes d'un regard perplexe perdu dans l'air tandis que tu peines à aligner quelques pauvres syllabes : je vous demande pardon ? ton opposé absolu, une notion qui s'illustre jusque dans vos manières antithétiques. tu te rappelles la question, ô combien étrange elle te paraît, et ajoute : vous parlez ainsi de la cartomancie ?
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