Aujourd'hui, Septima en a plus qu'assez. Elle entend encore glousser quelques soldats postés aux alentours du camp ; elle entend encore ce surnom ridicule donné à un corbeau tout aussi ridicule. Mais, en plus d'être agacée, elle commence à se poser des questions - pourquoi cet animal n'a de cesse de leur tourner autour ? Alors elle vient à convoquer les trois premiers soldats qu'elle trouve en sortant de sa tente, pour leur crier :
- Trouvez moi ce fichu corbeau ! Lequel !? Celui que tout le monde surnomme amour sucré ! Ramenez moi amour sucré dans la journée. C'est un ordre.
Trouvez moi ce fichu corbeau ! Lequel !? Celui que tout le monde surnomme amour sucré ! Ramenez moi amour sucré dans la journée. C'est un ordre.
ce fichu quoi, lâcha ahn très confuse. mais septima était déjà partie. abasourdie par l’apparition et la disparition tout aussi soudaine de sa supérieure, elle risqua un regard vers ses nouveaux coéquipiers qui, comme elle, se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. avec des yeux compatissants, elle déclara je suppose qu’on doit... y aller... de son ton le plus encourageant.
mais la vérité, c’est qu’elle n’avait pas la moindre envie de courir après un innocent corbeau. surtout un avec un nom qui traduisait un tel manque de goût. pour un volatile si délicat, il fallait un sobriquet concis et agréable à l’oreille.
quelque chose comme ebony “enoby” dark’ness dementia raven way.
avec un soupir plein d'optimisme complètement factice, elle continua de sa voix la plus mielleuse bien. puisqu'on est dans cette histoire ensemble, autant se présenter. je suis ahn, médicomage de la première division.et aveugle de son état.
elle cherchait encore la logique d’envoyer une aveugle à la poursuite de quoi que ce soit : mais la seule réponse qu’elle trouva fut ¯\_( :/ )_/¯
Tu tournais la tête pour regarder la chef sortir de sa tente, l'air agacée et la voix perçante hurlant de trouver le corbeau nommé « amour sucré ». Tu fronces les sourcils, la bouge pleine de ton sandwich alors que tu ne comprenais pas trop. Un corbeau qui s'appelle « amour sucré » ? Mais. Qu'est-ce que c'est que ça ? Elle ne laisse pas le temps de réfléchir plus, rentrant dans sa tente après cet ordre donné. Tes yeux étonnés, tu regardes la jeune femme en face de toi mais tu ne réponds pas tout de suite. Parler la bouche vide, c'est mieux. Alors tu attends un peu et tu prends enfin la parole. Je crois pas qu'on ai le choix non ...
Bon, si Septima voulait ce corbeau en particulier, il devait bien y avoir une raison. Laquelle ? Pour en faire un sac ? Ou bien parce qu'elle le soupçonnait de quelque chose ? Cette possibilité était déjà plus plausible. La jeune femme prends de nouveau la parole pour se présenter et tu lui tournes un sourire. Je suis Félice, recruteuse. Et tu te tournes vers une silhouette près de toi, qui a du recevoir le même ordre et tu as une espèce de grimace étrange sur le visage. … Ah. Toi. Le chieur de service. Au moins, ça n'allait pas être sans repos de chercher cet « amour sucré ».
Il ne vole pas il scrute. Goguenard derrière sa forme d’oiseau. Il expire des moqueries dans des croassement hideux. Il dissimule des intentions derrière l'onyx de ses yeux. Iudas n’est plus seulement lui, mais plus. Il joue son rôle à la perfection. Sur le dessus d’une tente. Il harangue les nouvelles recrues et parfois se laisse tomber sur des épaules innocentes pour les darder secrètement de l’œil. Imprimer des visages et des noms. Tu trouveras peut-être de futurs traîtres. On lui avait dit. Il s'en moque, il s'en moque et il se marre. Parce qu'il a des allures d'oiseau de malheur, d'oiseau menteur.
Et parfois il se laisse prendre au jeu et les laisse effleurer son cou et le sommet de sa tête. Avant de tirer presque affectueusement sur des mèches de cheveux. Il écoute des conversations, tente de retenir la configuration des lieux. Les rires et les ordres. Parfois même il ne se gêne pas pour essayer de voler de la nourriture dans des assiettes – les corbeaux sont des voleurs. C’est à croire qu’il est meilleur volatile qu'humain.
Et puis il se fait changeant. Enfonce ses serres dans des épaules et essaie de becter les pauvres doigts qu’on lui tend. Il bat des ailes et se fait menaçant, les serres en avant et les ailes battant furieusement. Parfois il se fait prédateur quand il tente d’arracher un œil ou deux. Des morceaux d’oreilles. Et il essaie d’esquiver les sorts qu’on lui lance par cruauté et le surnom qu’il déteste tant. Il n'a rien de sucré. Rien d’un amour. C’est ironique parce que la haine est toujours salée. Il croasse de douleur quand certains s’amusent à tirer ses plumes et de contentement quand on lui lance un bout de pain. Il oublie parfois le temps et ce qu’il est. Et quand il en a assez de tout ça il disparait près d’une cabane. Dans le tronc d’un arbre où il cache sa baguette. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas.
Aujourd’hui encore il est là. Sur le dessus d’une tente. Il cherche une petite souris à becter ou à entendre couiner. Et il trouve ça drôle d’appeler des lionceaux des petites souris. Il en observe trois, les yeux brillants de mauvaises attentions et il attend.
Trouvez moi ce fichu corbeau ! Lequel !? Celui que tout le monde surnomme amour sucré ! Ramenez moi amour sucré dans la journée. C'est un ordre.
Soudainement. Sans cri égard. Les mots s'envolent. Une voix particulièrement perçante, teinté d'un voile d'exaspération. Septima en a assez de le voir vagabonder. Et toi, tu en a cure de ce qu'il fait. Pourtant tu n'as plus le choix, Tezca'. C'est un sourire amusé qui dessine tes lèvres à l'idée de courser un piaf. Non pas pour le blesser, seulement pour passer le temps. Loin de ton garage de clochard, des voix qui rôdent, des morts. Aujourd'hui tu cours après un vivant. Des plumes noires qui portent malheur soi-disant. Tu ne crains rien, t'es déjà maudit. Tout le monde le sait bien. Il suffit d'un œil aviser pour le remarquer aisément. Dans un silence froid, tu laisses les jeunes femmes prendre la parole en première, levant les yeux au ciel. Le sol ne sera pas votre ami à présent. C'est tête en l'air que tu commences déjà à le chercher, visiblement excité. Un gamin de quatre ans qui vient de trouver un nouveau jouet plaisant. Pourtant tu laisses retomber tes pupilles sur elles. Sur Félice qui semble toujours aussi ravie de t'avoir dans les pattes et tu ris.
D'un rire teinté j o y e u s e m e n t. H e u r e u x d'être un chieur parmi les lions.
« Tezcatlipoca, salut. » tu as hâte de voir comment le nouveau visage va réussir à le prononcer. Hâte de voir si elle va essayer de l'esquiver pour ne dire que « eh toi là ! » comme certains le font parfois. Parce que c'est drôlement intéressant de voir les limites de chacun sur des choses aussi simples. « Division des ébouriffé et dresseur, vous en avez de la chance dis donc ! » que tu laisses échapper d'un ton légèrement moqueur. C'est les mains dans les poches que tu vas participer en réalité. Pour observer. Pour découvrir comment elles se débrouillent. Noter les particularités de chacun et les confiner dans un carnet. Tu aimes à apprendre des lions, connaître les faiblesses et les forces. T'es un curieux presque maladif de la vie. Pourtant tu te lèves déjà et tu admires les lieux. Le corbeau ? Il est déjà passé dans ton champ de vision, mais tu ne dis rien. Tu le fixe de loin d'un sourire carnassier. « Amuse-moi. » un murmure qui s'égare avant de plonger tes yeux dans ceux de Félice qui te connaît bien, de dériver lentement sur Ahn également. « Alors... on commence où ? » perché sur ton caillou, tu regardes la foule qui va et vient. Tu gardes l'oiseau en vu en rigolant.
+ tag@Ahn @Félice @Iudas + notesj'avais pas vu dsl pour le retard.
tezcatlipoca et félice. elle acquiesce du haut de toute sa politesse, préférant ne pas se mêler du froid évident entre eux. si ahn voyait le travail d’équipe comme nécessaire pour la réussite de toute mission, elle doutait que trouver un corbeau affublé d’un nom pareil soit très compliqué. c’est un plaisir de vous rencontrer. un nouveau sourire, moins désespéré que le précèdent.
la mission commence par une question - dans quelle direction devaient-ils fouiller ? alors ahn croise les bras et tend l’oreille, s’autorisant à se perdre dans son empathie qui lui grattait l’esprit. elle est attentive aux sentiments aux personnalités, aux bruits aux paroles aux humeurs et aux voix. bien qu’elle cherche à ignorer les plus parasites de ces sensations, elle ne peut s’empêcher de s’arrêter sur ses deux coéquipiers - sur félice au nom sucré, sur félice l’agacée ; et sur tezcatlipoca à la curiosité sombre, auréolé de mort.
elle distinguait presque leur forme dans le brouillard de sa vision, mais elle cherchait plus loin : la figure petite de l’oiseau recherché, ses battements d’ailes, son croisement désagréable. l’odeur de son nom, peut être ? mais tout ce qu’elle obtint furent des bruits parasites : un murmure dans ses oreilles qu’elle ignora, la discussion sans intérêt de deux lions à proximité, le bruit du tissu qui se frotte alors que quelqu’un quittait une tente. l’opposé exact de ce qu’elle cherchait.
elle soupire à demi-voix, les yeux distraits. elle considère l’idée de tirer les cartes avec sarcasme mais se ravise immédiatement, préférant chercher le volatile par sa présence. est-ce que l’un de vous l’aperçoit ? une idée sans importance, juste là pour meubler le silence alors qu’elle s’éloigne des deux lions. leur présence était écrasante - tezcatlipoca à l’aura large comme la mort, oppressante et spectrale ; et félice aux couleurs opposées : claire, accueillante, chaleureuse, si lumineuse que ça déconcentrait l’empathe.
au prix d’un autre effort, elle distinguait des formes. et parmi toutes celles humaines dont elle se désintéressait, celle plus petite, mais bien animée de vie comme le serait celle d’un corbeau. ou un pigeon. ou n’importe quel autre créature de petite taille - elle n’était pas sûre. pourquoi ne pas commencer par fouiller... cette direction ? et elle accompagna ses mots d’un geste maladroit et général, vers où elle avait distingué la forme.
Ta moue se fait plus présente. Il a fallu qu'il soit là aussi quand Septima a demandé à s'occuper de ce corbeau. Amour sucré. Quel nom. Tu t'en remets pas. Et pourtant Ahn reprends la parole et tu as l'impression alors qu'elle se concentre dans son silence. Peut-être est-ce que tu te fais des idées. Tu hausses les épaules. Est-ce qu'un corbeau a des pensées ? Drôle de question. En général il est vu que les animaux agissent par instinct. Sauf les animagus qui eux par contre, sont un cas particulier. Tiens. « Tiens et si notre oiseau était un animagus ? Peut-être que c'est pour ça que Sept le recherche non ? » Dans ce cas ça serait un espion ? Tu as une mine suspicieuse. Un espion d'aquila ? Ça se pourrait, ça serait même une intelligente façon de récolter des informations.
Ahn parle de nouveau et pointe une direction maladroitement. « Hm ? » Tu regardes ce qu'elle désigne et tu vois alors le piaf sur une tente, les yeux plissés. Un corbeau. Ton cœur se serre sans raison. Cet oiseau t'est étrangement familier. Et pourtant, tu n'en voyais pas souvent. « Vous avez un plan pour le capturer au fait ? Parce qu'un oiseau c'est... Dur à prendre non ? » C'était de base des créatures très méfiante. Mais celui-ci semble vous fixer comme s'il attendait quelque chose. Ça te donnait des frissons.
Incapable d'entendre ce qu'il se prépare l'oiseau reste là, fourrageant son bec dans ses plumes comme s’il voulait les lisser. Pour détourner les yeux car il n’aimait pas le regard que l’un d’eux semblait lui porter, ou alors fixait-il le ciel? Il ne su le dire. Il pensait n’être qu’un simple élément de décor. Quelque chose d'habituel qu’on ne remarque pas.
Lui-même oublie parfois qu’il est là pour écouter et il préfère jouer le jeu longtemps. Trop longtemps. Ici il n’y a pas de roi. Juste des pions et une tour. Peut-être quelques cavaliers dont un particulièrement petit dont il aimait à se moquer. Parfois il croassait sinistrement comme pour souligner l’importance de ses propos. Seulement parfois, parce qu’il préfère aller et venir, jouer avec les recrues et s’écraser sur la tente d’un ami pour lui délivrer en patte propre des lettres.
Alors il se pensait à l’abri de tout soupçon. Et il se désintéressa donc bien vite des trois souris, de toute façon, peu importe ce qu’ils pouvaient se dire. Cela ne devait pas le concerner. il tourna donc la tête, pour chercher une recrue. Il étendit ses ailes et se posa sur son épaule pour aller tirer ses cheveux, presque affectueusement ceci-dit. Celui-ci lui partageait souvent quelques fruits et prennait la peine de caresser ses plumes avec respect.
Et si l’homme aspire à la reconnaissance, l’oiseau lui se sent libre de faire et de dire. Parce qu'on attrape pas les oiseaux. Encore moins les corbeaux.
Ils sont les parangons de Liberté.
PS: SOYEZ logique svp. Les Animagus ailés sont des légendes dans l'Enclave mdr. Donc arriver direct à : c'est un Animagus espion d'Aquila c'est un peu trop facile hein.
elle se reposait sur ses camarades pour ce qui était d’apercevoir le volatile ; elle ne pouvait que vaguement le distinguer, perdu parmi toutes les formes changeantes de son empathie. une tactique qui porta ses fruits, puisque le petit groupe repéra bien vite l’oiseau. avec un soupir contenté, ahn risqua quelques pas dans sa direction, sans toutefois l’approcher d’assez près pour trahir son intention. tournant la tête vers félice, elle considéra sa théorie avec un sourire, avant de lâcher avec amusement : j’ai plutôt l’impression que septima ne supporte plus d’entendre les soldats prononcer son nom. une pause, puis elle ajouta : ce qui est compréhensible. il est vraiment nul. (et ne rivalisait en rien avec ebony “enoby” dark’ness dementia raven way.)
qui penserait que les si sérieux soldats de liontari trouvaient des surnoms si acidulés (et ridicules) aux animaux ? leur réputation effrayante en prendrait un coup. peut être pour le mieux ? qu’on ne voit plus son clan comme des brutes sans douceur faciliterait certainement la diplomatie avec ses membres.
une autre remarque de félice, pleine de logique. ahn acquiesça avec un sourire, considérant le problème un instant, un doigt sous le menton. se mettre à courir après leur cible semblait être une stratégie très hasardeuse - d’abord parce que les oiseaux étaient bien plus rapides qu’une bande de trois conscrits obligés de le poursuivre par la force des choses. et ensuite parce qu’ils pouvaient être certains que l’animal se souviendrait d’eux et de leurs mauvaises manières, et feraient tout pour les éluder à chaque occasion. avant d’employer la manière forte, essayons d’abord de l’approcher.
mais avant qu’ils ne puissent se lancer à la recherche d’offrandes, la voix impériale de septima résonna à travers le camp dans toute son autorité. elle demandait la présence de tezcatlipoca. avec un regard compatissant dans sa direction, ahn le regarda partir, puis se tourna vers son unique équipière. même à nous deux, ça suffira. des mots qui se voulaient encourageants. pour l’instant, essayons de trouver quelque chose à lui donner, d’accord ?
et avec un sourire, elle disparut elle-même à travers les rangées de tentes qui poussaient sur le territoire comme des champignons sur du bois mouillé. à défaut de graines, elle ne revint qu’avec une maigre pomme qui - elle l’espérait - ferait l’affaire. je commence à me demander si “amour sucré” ne tourne pas autour du campement simplement parce que les soldats le nourrissent. elle lança un regard entendu à félice, dont elle distinguait constamment la présence, avant de lui lancer le fruit. si tu le vois, est-ce que tu pourrais essayer de lui donner ça ? essaies de l’approcher doucement, sans mouvement brusque. ahn s’en chargerait bien elle-même, puisqu’elle adorait personnellement les animaux, mais à force de mouvement, elle avait perdu la présence qu’elle avait auparavant ressenti.
Tu réfléchissais Félice. Pourquoi est-ce qu'un corbeau viendrait ici ? Ta première théorie semble un peu tirée par les cheveux. Tu te faisais trop vite des idées. Une moue sur le visage, tu fronces les sourcils. Peut-être que c'était un pervers ? Les oiseaux sont assez vicieux en général, et la rancune leur va d'ailleurs très bien. Ahn prend la parole et tu l'écoute attentivement. « Oh tu penses ? … C'est vrai qu'amour sucré est un drôle de nom mais chasser un oiseau pour son nom est un peu... Poussé. » Après clairement, entendre « amour sucré » toute la journée ça énerve au bout d'un moment.
Mais après, comment l'approcher ? Comment l'attraper ? Bonne question. Un piège. Ils sont intelligents mais il faudrait un piège. Ce n'est pas comme ça qu'on attirer les animaux ? Ou qu'eux même chassent ? La jeune femme à tes côtés semble aussi penser que la manière forte et directe ne fonctionnerait pas. Tu hoches la tête. « Tu as raison. Il faut un moyen plus... Vicieux. » Tez' est à ce moment là apostrophé par votre chef et il s'en va vers sa tente. Tu lui tire la langue avant de sourire à la brune. « Oh oui, on va l'attraper ! » Comment maintenant, là était tout le problème. Ta partenaire semble avoir une idée et tu pars donc dans ton coin à la recherche de quelque chose à lui donner pour manger. Et tu ne trouves qu'un reste de biscuit sec. Rien de bien exceptionnel. Ahn quant à elle trouve une vieille pomme.
« Eh bien, on a plus qu'à espérer l'avoir. » Et tu attrapes la pomme qu'elle te lance. L'approcher doucement. Où était-il ce corbeau d'ailleurs ? Tu regardes autour de toi avant finalement d'apercevoir sa silhouette. Sur l'épaule d'une recrue.
Doucement... Tu avances en silence, prenant bien soin de faire attention à ne pas faire peur à l'animal. Ton air est avenant, amical, ton geste est simple. Tu ne fais que tendre le fruit vers le corbeau en restant dans une distance de sécurité. Doucement, tu t'arrêtes à un peu plus d'un mètre. La recrue te regarde bizarrement mais semble plus moqueuse qu'interrogative. Et tu attends, la pomme vers l'oiseau, ne bougeant pas d'un cil.
Le corbeau toujours occupé à triturer les cheveux de la recrue ne vit pas la demoiselle arriver. Et de toute façon, il n’était pas au fait des raisons qui les poussaient à agir ainsi. Aussi ne fut-il pas non plus particulièrement soupçonneux lorsqu’on lui tendit une pomme. Le volatile penche la tête sur le côté et croassa à l’attention de la jeune fille. Pour la remercier ou la mettre en garde. Ce n’est jamais très clair.
Aussi lorsqu’il pencha plus encore la tête et que son bec effleura des doigts charnus, il n’était pas certain qu’il ne décide pas d’en saisir une phalange ou deux. Pourtant il s'abstint. Il s'abstint et porta son attention toute entière au fruit. Il en tapota la surface avec son bec. Et s’il avait pu mordre dedans sa circonférence n’aurait été qu’un détail sans importance. Mais il n’avait ni bouche ni mâchoire, aussi il ne pouvait la dévorer tant qu’elle n’était pas réduite en petit morceaux.
Alors l'oiseau attendit simplement, sur l’épaule de la recrue, nullement menaçant.
tout ce qu’il restait à faire, c’était compter sur félice. si elle la connaissait à peine, ahn était attendrie par ses manières optimistes et joviales, et son âme tout-aussi acidulée. bien qu'elle eut froncé les sourcils quand elle avait qualifié sa stratégie de vicieuse, alors que tout était une affaire de douceur et de bienveillance - fi des ordres de septima, elle ne violenterait pas un animal innocent pour son confort personnel - elle appréciait tout de même le jugement de la jeune fille et son engouement pour leur mission pourtant sans gloire.
cela fonctionne-t-il ? finit-elle par lâcher, le regard ailleurs. elle discernait la figure penchée de son équipière dans le brouillard de sa vision, mais la présence de l’oiseau se confondait avec la forme humaine sur laquelle il était perché. un regard vers félice et sa main tendue, qui devait réaliser l’étrangeté de ses questions : interroger sur des faits qui se déroulaient devant ses yeux.
les bras croisés, elle avoua à demi-voix : je... je suis aveugle car elle ne voulait pas laisser son unique partenaire dans le même brouillard qui empêchait sa vision. on devinait à l’amertume de son ton que ce n’était pas une information qu’elle appréciait partager lorsque ce n’était pas nécessaire - mais les liontaris n’étaient pas le clan de tous les sacrifices pour le bien commun ?
avec prudence et légèreté, elle s’approcha elle-même de la scène, laissant glisser sa main dans le vide jusqu’à trouver l’épaule de félice pour pouvoir mieux se repérer. ses doigts glissèrent le long de son bras, jusqu’à rejoindre la pomme entière, et parcourut le vide pour chercher le bec du volatile, tentant une caresse.
Il semblait ne pas avoir peur aux premiers abords, tu redeviendrait presque une gamine en le voyant picorer dans la pomme. Tu as un large sourire, contente et émerveillée à la fois. Ce n'était pas souvent, enfin ça n'était surtout jamais arrivé, qu'un oiseau, créature de la liberté, semblait si peu méfiant envers toi. Et qu'il osait même essayer de manger quelque chose que tu lui proposais. Cela te fit un drôle de choc, mais tu était fière. Mais tu te tournes vite vers Ahn quand elle chuchote presque quelque chose. Elle a dit... Hein ? Aveugle ? Tes paupières s'ouvrent en grand et tu es presque sur le cul en entendant la nouvelle. « Ah bon ? Pourtant ça ne se voit pas ! » Tu ne cries pas pour ne pas effrayer le volatile mais tu as un timbre au dessus de la normal. Elle ne te l'aurait pas dit, tu ne l'aurais pas crue.
Elle te prends l'épaule pourtant et glisse sa main le long de ton bras pour se diriger vers la pomme et enfin vers le bec. Mais il semble plus méfiant, le mouvement de recul de l'oiseau te fit reculer aussi et du coup, tu fais attention à ne pas faire tomber la jeune fille avec toi. « Mince ! Attends j'ai peut-être... » Quelque chose de plus facile à grignoter. Une pomme ainsi présentée ne pouvait pas être comestible pour lui. Tu fais un geste de la main pour calmer l'oiseau, juste histoire qu'il ne fonce pas sur vous pour vous picorer la peau. « Calme toi... On ne te veut pas de mal... Si je te donne ce biscuit, tu nous pardonnes ? » De ton autre main, tu lui montres le biscuit que tu as récupérée. Un cookie, simple mais efficace.
Lorsqu’une nouvelle main surgit près de son poitrail, l’oiseau croassa, menaçant. Qui osait donc s’approcher de lui ainsi alors qu’il attendait qu’on daigne lui couper un morceau de pomme. Aussi tenta-t-il d’un coup de bec d’attraper les doigts de l’imprudente. Cependant… la première demoiselle lui présenta des miettes de biscuits. Le volatile se redressa et considéra d’un œil circonspect les jeunes filles. Était-il d'humeur à leur pardonner ? Après quelques secondes il croassa. Il semblait écouter ce qu’on lui disait et pencha simplement la tête depuis l’épaule de la recrue pour aller picorer un instant les miettes. Néanmoins...
Le corbeau, plus facétieux que mauvais réfléchissait à un moyen de les surprendre. Il s'éleva donc soudainement, dans leur direction pour …
1) Si l’action de Iudas réussi il atterri sur la tête d'Ahn pour la narguer (et se moquer gentiment sur sa tête) 2) S’il échoue il rate Ahn et s’écrase sur une tente 3) Joker : il coince ses serres dans les cheveux d'Ahn
un croassement sinistre résonne alors que sa main est toujours à portée de bec. mais ahn reste figée, par prudence plutôt que par angoisse car elle ne désirait pas être brusque avec le corbeau. alors elle reste impassible face à la panique de félice, et impassible alors qu’elle guette un coup qui ne vient jamais. la liontari enviait souvent les voyants, mais c’était ce genre de situation qui lui rappelait le plus parfaitement la précarité de sa situation : que penserait septima si deux de ses soldats n’étaient pas capables de lui amener un petit volatile ?
les excuses de félice résonnent dans ses oreilles, et l’appréhension de la recrue face à elles résonne dans son cœur. c’est finalement le pardon qui ressort victorieux de cette prise de risque - elle le comprend au bout d’un moment, à ne pas sentir le sang perler sur son doigt. elle retire sa main d’un geste prudent, guettant une nouvelle fois le monde de son empathie pour mieux comprendre la situation.
c’est là qu’elle réalise que leur cible n’est plus devant elles, mais au dessus. sur sa tête, pour s’obliger à la précision. uh. lâche la médicomage, circonspecte de ce développement. en face, la recrue est hilare. c’est -, commences-t-elle, tournant lentement, si lentement, la tête vers félice. c’est le plus beau jour de ma vie. et les yeux pleins d’étoiles, elle lui fait son pouce levé le plus enthousiaste, émotionnée que le corbeau l’ait jugé digne d’asseoir ses glorieuses plumes sur son indigne personne. elle offre un spectacle étrange, ainsi, ahn, à chercher à contenir son sourire pour garder le sérieux que demandait leur mission : le coin de ses lèvres se délie en sursauts.
je me sens honorée. explique-t-elle à félice, pour que cette dernière ne la prenne pas pour une hystérique, le regard ailleurs. d’abord, parce qu’elle appréciait les animaux. et ensuite... dans mon ancienne profession, les corbeaux sont des animaux très respectés. ce sont des parangons d’occulte et de mysticisme. c’est un excellent signe. mieux que toutes les cartes de son paquet. mieux qu'un neuf de coeur, mieux qu'un as de trèfle. elle se gratta la joue, un peu gênée par son enthousiasme puérile qui débordait de ses manières d'habitude plus posées et réfléchies - nobles - puis elle se força à reprendre le peu de sérieux qu’il lui restait. elle lâcha un quoi qu’il en soit. que ponctuait un toussotement embarrassé. que fait-on maintenant ?
elle ne serait pas celle qui proposerait de le ramener à septima. dans les faits, elle s'imaginait déjà signer les papiers d’adoption.
L'oiseau semble plus calme et tu soupires, plus rassurée. Mais il semble malin et joueur car s'il picore en premier lieu le biscuit que tu lui tends, il s'envole ensuite pour se poser que la tête de ta partenaire, semblant presque se moquer d'elle. Tu arques un sourcil, mais tu penches ensuite la tête, amusée de la situation. Un farceur ce corbeau, et habitué au contact humain pour ainsi s'approcher de vous. Peut-être que c'était vraiment un pervers. Ahn se tourne vers toi, les yeux brillants. Elle dit que c'est le plus beau jour de sa vie. Tu es surprise, il en fallait vraiment peu pour qu'elle soit contente. Après, un corbeau qui va sur la tête des gens, ce n'est pas tous les jours que tu vois ça, tu le lui accordes. « Il a l'air d'être farceur ce corbeau. » L'expression de la brune semble hésitante entre le sourire et le sérieux, mais tu vois bien qu'elle rayonne. Elle s'explique et tu paraît encore surprise. Décidément, elle est vraiment étrange. Dans le bon sens du terme. « Oh ? Tu faisais quoi avant ? » Toi, tu ne te souvenais pas de ce que tu faisais avant d'être ici. Elle a de la chance si elle en sait un peu plus sur elle.
Cependant, que faire ? Tu réfléchis. « Je pense que je vais couper la pomme pour commencer. Ensuite, on pourrait le nourrir en faisant un tour du campement, ça pourrait lui faire une balade sur ta tête tout en étant nourrit. » Tu regardes la recrue et il te donne de quoi couper la pomme. Un petit couteau simple mais propre. Tu prends un chiffon qui traînait et tu poses le fruit dessus avant de le couper en morceaux. Tu noues le chiffon de façon à faire en sorte de le porter sans que les morceaux tombent et tu reviens vers la jeune femme et le corbeau. « On y va ? Ou bien peut-être qu'amour sucré veut rester ici et se nourrir ? » Tu regardes le corbeau, en attente de réponse.
L’oiseau se tint exactement au centre de sa tête, parfaitement immobile. Il s’était attendu à des cris de surprise, de quoi se rengorger. Mais elle n’exprima rien d’autre qu’un plaisir certain. L’oiseau tourna la tête lorsqu’il entendit ses mots. Il devenait curieux, car après-tout, que faisait-elle avant de devenir lion ? Lui-même se sentait presque honoré d’entendre ces mots car de tout temps les corbeaux sont de mauvaises augures.
Tandis que l’autre Liontaris proposa de couper la pomme en morceau – l’oiseau croassa pour marquer son accord, il sautilla d’amusement et s'abaissa pour toucher sa tempe avec son bec. Tu t’attaches trop. S’entendait-il penser, quelque part. C’est qu’il était un humain méfiant, mais lorsqu’il était oiseau personne ne semblait se méfier. Lui-même baissait la garde car après tout, ses semblables n’étaient fourbes qu’au devant des Hommes. Il n’était ni bon à manger, ni créature à amadouer. Il était sauvage et de ce fait, s’ils tentaient de s’approcher de lui ce n’était pas dans le but de le piéger. Ou du moins c’est ce que tu crois. Mais il choisit de ne pas y prêter attention. Il osa même frotter sa tête contre le haut de sa pommette et s’approcha des pommes qu’on lui tendait. Il attrapa un morceau de pomme et
1) S’il échoue il se contentera de picorer la pomme sur le sol et ne prêtera pas attention à vous si vous essayez de l’attraper. 2) S’il réussi il saute sur le crâne de Félice. 3) Si c’est un Joker il se retrouve sur le bras de Félice pour picorer les morceaux de pomme rendant impossible une action de sa part le tour prochain.
elle marche avec prudence, craignant qu’un mouvement trop audacieux ne dérange le volatile posé sur sa tête. une mission ? quelle mission ? c’est bien la dernière des choses à laquelle ahn pensait : toute l’attention qu’elle prêtait au confort du corbeau était indépendante à leur objectif - le ramener à septima -, elle aimait juste beaucoup les animaux.
je suppose qu’il l’est, qu’elle répond à félice. elle savait peu de chose de son air, puisqu’elle ne voyait rien, mais ses actions parlaient pour lui. ahn était presque certaine qu’il avait manqué de lui piquer la main, avant de se raviser : un corbeau lunatique, alors ? il est surtout adorable. corriges-t-elle à mi-voix, avec des constellations dans le vert de ses yeux.
puis félice lui demande des précisions quant à son ancien métier. c’est avec une certaine fierté qu’ahn avoue j’étais voyante. et j’ai étudié sous le meilleur cartomancien qui existe - mais c’est une pensée qu’elle tait, tandis que son regard, le temps d’une seconde, se fait mélancolique. elle se reprend vite alors que félice étale leur plan futur, qu’elle écoute avec attention et ponctue d’hochements de tête éparses.
et elle se demande si la balade est un prétexte pour indulger son affection envers l'oiseau, ou un moyen de s’approcher de la tente de septima sans l'alerter. elle trouvait félice gentille - alors elle penchait pour la première option avec un sourire plein de gratitude.
finalement, c’est sur le corbeau que se concentre toute l’attention : félice lui tend la pomme, et le voilà qui descend jusqu’à son bras. ahn ne râle pas, se trouvant déjà très chanceuse qu’il l’ait approché : cela lui suffisait. bien, finit-elle par lâcher, cherchant à se repérer dans le camps. on peut y aller je pense.
Action réussi : ils commencent à marcher pour tourner autour du camp comme des touristes. joker : ils commencent à marcher... vers la tente de septima action échoué : ils commencent à marcher complètement à l’ouest parce qu’ahn s’est trompée de direction. elle gâche donc son tour.
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