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i bet you thought you'd seen the last of me — DÉCIMA
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★ MESSAGES : 172
★ AVATAR : Daenerys Targaryen
★ CRÉDITS : © WENDERSIENNE
★ COMPTES : Finn le Loser.
★ RÔLE : Contrebandière au Marché Noir.
Vox
Vox
ASVOS
Ça murmure. Dans le creux de tes tympans défectueux, d’aussi loin que tu t’en souviennes, dès la nuit tombée, les contes et légendes sur ta fausse surdité semblaient prendre vie. Si durant la journée tu ne pouvais capter les galimatias chancelants, les amphigouris chuchotés, tu aimais croire qu’une fois l’astre couché, ceux-ci devenaient limpides. Fenrir t’avais dis que tu entendais des défunts, des âmes tourmentées. Qu’elles s’accrochaient à toi pour que tu deviennes leur traductrice, leur lien entre l’outre-tombe et le monde des vivants. Que si tu en étais effrayée, que tu désirais leur disparition, que tu niais en soit cette vérité, ils se feraient d’autant plus envahissants. Mais toi, tu n’y as jamais vraiment cru. Tu les as crains, tu as enté de les accepter et suite à ces nombreuses lunes, ces huit années, tu as finis par comprendre que cela n’était qu’un folklore.

Un conte que l’on se complait à raconter, pour effrayer les plus peureux, les moins téméraires. Tu n’en savais rien en réalité, ce que des moldus auraient nommés des acouphènes chez eux, étaient des âmes défuntes pour vous. Inconsciente de l’existence d’un tel terme ne faisant pas parti de votre culture, tu avais pourtant le sentiment d’avoir toujours vécu dans la limite de deux univers parallèles. L’un palpable et l’autre invisible, qui, dans un langage abstrait, variait inlassablement dans une phonétique dentale incompréhensible. Quelque chose te parlais, était bavard dans le creux de tes tympans, sans que tu ne puisses jamais en capter l’essence. Ça t’arrachais à la réalité souvent, si tu te complaisais trop longtemps à l’écouter. Ça te coupais du reste, c’était l’un de ces chants comparable à ceux de Scylla, charmeurs et tentants.

Te voilà dans un lieu mystique, dans une forêt aux ombrages maigres et disparates. Tu ressens de nombreuses présences alors que tu es seule. Il y a ces milliers de regards aux émotions diverses, les chants parasites dans tes oreilles. Tu pourrais en frémir, mais tu te complais dans cette ambiance étrange, celle-ci ne t’effrayes plus. Tu as survécu à la peste et à ces tableaux morbides, tu as été surnommée à tort la sourde, celle qui entendait les morts. Alors l’étrangeté ne te remue plus, elle t’indiffère tandis qu’elle semble vouloir te complaire. Elle semble vouloir t’inviter, à la découvrir, la déshabiller, pour y trouver une vérité nue. Tu es dans ces bois depuis des heures, à la recherche d’éléments divers. La nuit ne t’as pas surprise, tu as continué ton marché parmi la nature, indolente.

C’est sur le sol tapie de mousse que tu as finis par t’asseoir, serrant le galon de ton manteau entre tes doigts froids. L’air est frais, il te rappelle que l’été est mort, que l’automne fait muer le paysage. Tu pourrais presque apercevoir une légère buée lorsque tu respires. Si l’un de tes sens est défectueux, que celui-ci s’abîme de jours en jours, tu sais que les autres se développent. Que malgré les milles et unes présences parmi l’obscurité, celles inventées par le mysticisme des lieux, les créatures se mouvant, il y en a une qui te paraît plus forte que les autres. Elle n’est pas écrasante, ni bruyante. Mais elle se meut, décidée. Tu effleures du bout des doigts ta baguette se trouvant dans ta poche avec prudence, tu fais disparaître la flammèche qui t’éclairais dans un clair-obscur. Tu respires avec lenteur, le regard rivé vers le bas car tu sais bien que tu ne la verras pas.

★ MESSAGES : 26
★ AVATAR : lacie baskerville
★ COMPTES : ahn + décima dusk
★ RÔLE : garde du corps.
Décima Dusk
Décima Dusk
ASVOS

In my hair,
in my chest,
in the dream,
that belongs only to us



tu marchais sous la lune écrasante, par sa lumière diffuse qui illuminait des visages dérangeants, creusés dans l’écorce. tout fantôme qu’il était, dissidia n’était pas fier face aux figures les plus torturées de certains troncs. il était ton unique accompagnant de cette nuit, et suffisait amplement. pour la tâche de la soirée, tu préférais qu’il soit le seul témoin, car tu n’aimais pas savoir tes conversations les plus intimes écoutées, même par le joyeux trio de ta maison.

par ici.
murmurait le spectre comme si autre oreille que la tienne saurait l’entendre. tu acquiesças avec gratitude, suivant sa figure fantomatique qui serpentait entre les arbres. tu tendais l’oreille décima, attentive au danger. peut-être la prudence était une déformation professionnelle de plus, ou peut-être était-ce un trait que tu avais toujours possédé. tu ne savais pas. tu ne savais plus.

de ce côté.
ta route se coupa en un angle cassant alors que dissidia t’interpellait au détour d’un tronc. elle s’est arrêtée. mais toi, tu marchais encore. nul doute que vous vous rejoindriez bientôt. plutôt que les alentours, c’est le dos de ton fantôme que tu fixais. tu ne commentais pas la raideur de ses épaules, ni son allure rapide, comme si il essayait de te perdre, ou de perdre ton temps - mais tu y lisais dans le plus grand des silences son appréhension. parfois, il te lançait des regards incertains.

mais tu n’avais pas les mots pour le rassurer.

il s’inquiétait pour toi. il s’inquiétait pour vous. il s’était toujours inquiété pour vous, même lorsque tout allait bien. lorsque vous étiez réunis et soudés, que l’un ne s’était pas envolé dans la nature et le mystère, que ne pendait pas sur vos nuques une question menaçant de s’abattre comme une épée de damoclès : celle du traître. maintenant, vous étiez fragmentés : vous débordiez d’erreurs, de rancœur, et d’excuses tués sur la langue. sur celle de dissidia aussi, il reposait milles mots, milles conseils, milles secrets. peut-être était-ce son statut de spectateur qui lui prêtait la sagesse - et pourtant, il maudissait de tout savoir et de ne rien savoir faire, regardant le scénario de vos vies défiler et s’emmêler avec tragédie.

elle est juste là.
et il n’avait pas les mots non plus, seulement le cœur lourd, lourd alors qu’il était vide de sang. décima, s’efforça-t-il de dire, fuyant tes yeux rouges. chaque syllabe était comme du verre sur son palais, mais il s’efforçait, encore, toujours. vous êtes amies avant tout. et il se tut - et garderait le silence ainsi pendant un moment, un long moment, même si ses expressions parleraient pour lui au fil de ton entretien. et tu parleras pour lui aussi décima, avec ton “nous” si familier, mais il se retrouvera à peine dans ton discours.

par gentillesse, il autorisera tes formules. il te laissera prétendre que tu n'es pas seule.
ou peut être par pitié.

et à chaque syllabe, il regrettera de ne pas avoir cette éloquence qu’il te trouve, cette justesse pourtant imaginaire. une conséquence de son inexplicable attachement pour toi - et de sa peur également. car il te voyait enchaîner les jours et il se rongeait les ongles, et il priait, priait que tu saches quoi faire. que toutes tes actions tes reproches tes confrontations ne soient que les étapes d'une fin heureuse.

et à toutes ces pensées muettes, tu ne rétorquas qu’un sourire - mélancolique ou rassurant, il ne sut le distinguer dans la nuit. il préféra croire en ta foi, même quand tu t’approchais de vox, que tu l’interpellais d’un remets donc ta lumière.

qu’elle éclaire ton visage fatiguée, qu’elle contraste tes yeux sanguins ; et qu’elle dévoile les émotions de vox à ce rouge, ce rouge prédateur qui arrachait au trait les plus dissimulés les plus grands secrets. sous ton regard, on se trahissait soi-même. ce n’est que nous.

et dissidia pensa mais ce n’est jamais que nous, décima.


© quiel


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