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you make me wanna die ◮ f i n n
 :: Hors-jeu :: RP V1

Anonymous
Invité
kill me with kindness
Musique

look, if you had one shot or one opportunity to seize everything you ever wanted, in one moment, would you capture or just let it slip? — eminem // lose yourself

De ses yeux vairons qui se posent sur l'horizon, Fièvre capture l'instant à l'aide de sa rétine fatiguée et peu réveillé ; se laissant tomber quelques secondes sur le rebord de sa fenêtre, contemplant la prairie hurle-ô-vent avec insistance. Heureux de son choix, en quête perpétuelle de quiétude et de sérénité, le jeune homme reste là, des minutes durant, à ne rien faire, juste à s'émerveiller sur le spectacle chaleureux qui se déroule sous ses yeux. Les mois ont passé, ils se sont enchaînés, ils ont défilés sans que Fièvre n'en ait une quelconque idée... Huit mois qu'il est là, à se demander pourquoi, à se demander comment ; ça sonne la fin d'un règne, ça sonne la fin de son rêve. Résigné à vivre ici, obnubilé à l'idée de se rappeler de sa vie passé, il déambule dans les quartiers de l'Enclave. C'est son rituel depuis son arrivée, déambulé avec nonchalance, apprendre les règles de vie pour mieux les oublier à la nuit tombée. Fièvre ne vit plus, il se contente de perdurer ; comme les fantômes de son passé qui reviennent constamment le hanter. Ils n'ont aucunes formes, ils sont juste là, il le sait, le ressent et ça le consume ; ça le dévore.

Quittant le rebord de sa fenêtre, le jeune homme s'avance prêt de son armoire, attrape son sac à bandoulière dans un état assez pitoyable avant de s'accaparer de sa veste et de sortir de chez lui. Aujourd'hui, Chaussette n'était pas venue squatter et c'était tant mieux, il avait eu de quoi bien se reposer. Quitter sa maison et son havre de paix pour se diriger vers la foule qui lui donne la gerbe ; mais pas le choix, il avait quelque chose à y faire ; la ruche serait son havre d'enfer. Ingary, endroit dans lequel Fièvre passe le plus clair de son temps, mais qui le répugne ; les rues lui paraissent toujours inondées de monde, lui donnant souvent des hauts de cœurs ; les cris assourdissants des commerçants lui retournent les entrailles ; les odeurs de nourriture qui émane des maisons lui déchire les organes... Fièvre n'aime pas la foule, il n'aime pas les gens, il n'aime pas les espaces confinés et contraignants ; et pour lui, en Ingary réside tout ce qu'il n'aime pas. Pourtant, Fièvre sait qu'il n'a guère le choix et encore une fois, il se résout à son triste sort ; il subit en silence comme le ferait un mort.  

La chaleur l'essouffle, il se meurt
Qui a dit que cela lui comblerait le cœur ?
Contraint et forcé, il n'éprouve que rancœur
Diantre, pour lui sonne enfin l'heure.


Tête baissée, capuche vissée sur la tête, le jeune homme continue sa traversée dans les rues de l'endroit qu'on appelle "la ruche". Les mains dans les poches, Fièvre guette, cherche, scrute les recoins avec parcimonie. La fatigue le guette, l'envie de s'écrouler au sol se ramène, il le sait, il le sent et pourtant, il lutte contre sa crise de narcolepsie passagère... "Pas ici, pas maintenant." Qu'il se répète, en vain peut-être. Mais voilà. Il s'était attendu à tout, sauf à toi. Au détour d'une ruelle, il tombe sur ta personne, toi qu'il fuit depuis longtemps, beaucoup trop longtemps. Vos regards entrent en collision, Fièvre le sait, mais il s'en détourne avec rapidité et déraison.

Un pas en arrière
Et c'est le monde à l'envers
Deux pas de travers
Il retombe en enfer


Courir. Quelque chose lui donne l'ordre de courir ; mais il n'arrive pas à s'y résoudre... Alors il recule Fièvre, dans un silence de plomb, la sueur dégoulinant le long de son front, traçant une ligne net et parfaite dans le creux de son dos, lui glaçant l'échine par la même occasion. Courir. Oui. Il doit courir... Et dans un élan spontané, Fièvre s'accroche à la lanière de son sac avant de tracer loin d'ici, loin de toi, loin de cette impression étrange qui n'en finit pas. Il ne sait pas pourquoi, mais dès qu'il te croise, toi qu'il ne connaît pas, quelque chose se brise en lui... Et les derniers souvenirs reviennent, pour mieux le faire glisser sur sa pente raide interne.

C'est au détour d'une ruelle qu'il s'effondre, que sa peine l'inonde, que sa rage gronde, que sa voix s'estompe et la fatigue vient l'interrompre. Recroquevillé sur lui-même, Fièvre cherche à réparer intérieurement son cœur, essayant de retrouver son souffle désespérément, faible lueur. Faite que tout ça s'arrête... Faite que quelqu'un l'achève.

hrp ; j'espère que cela t'ira ;; j'ai trop l'impression d'avoir écrit nawak ; hésite pas si un truc te chiffonne, etc.

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Finn
Finn
LIONTARI
Il y a de ces matins, qui ne signifient plus rien. Le passage obligé et solennel de l’obscurité à la lumière ne te remue plus. La nuit t’as étouffée. Épaisse comme du mazoute, noire, sans possibilité de pouvoir te mouvoir, te repérer. Alors tu t’es laissé aller à la réflexion et celle-ci a sonné comme un abandon. Celui du sommeil, qui s’est faufilé, s’en est allé, pour te laisser penaud, tantôt allongé, tantôt assis sur le rebord de ton lit. Si les respirations régulières environnantes auraient dû te souffler une once de sommeil, celles-ci t’ont au contraire hantées. Tu es là, tu es las, des tranchées sous le regard. Tu as bataillé la nuit durant, ça t’as arraché des battements angoissés. Cette pièce même, réconfortante de par ton habitude à y crécher, à la savoir remplit de camarades, t’as parue bien sinistre. Avant le reste, tu t’en es allé. Tu t’es faufilé jusqu’aux douches et c’est dans la matinée automnale que tu as laissé tes cheveux trempés, perler sur ton habit, humidifiant ta nuque jusqu’à la faire frissonner.

Tu aurais habituellement nommé ce genre d’états d’âmes, un jour sans. Parce que Finn, tu tends à relativiser les événements, à rationaliser les choses, d’autant plus tes sentiments. Lorsque les premières activités s’éveillèrent, tu t’es faufilé, sans demander ton reste. Tu as emprunté dans les réserves ton petit-déjeuner, tu as descendu la plaine. Parce qu’au loin pointait déjà les toits distordus et mal assortis d’Ingary. Ça t’as pesé sur le cœur toute la nuit et ça serait d’ailleurs mentir que d’en parler au singulier. L’Enclave te pèse profondément, le camp te rend nauséeux, il ressasse en toi des événements vertigineux. Tu n’aimes plus ce que tu as été. Tu n’en tires dorénavant plus aucune fierté, tu es à sec en ce qui concerne les idées positives. Il est rare de te voir abattu, assommé par tes pensées. Tant et si bien que tu te mêles à la foule, sans réfléchir, sans même penser à changer ta forme. Tu aperçois ton reflet rapidement dans une vitrine, si tes épaules sont basses, c’est bel et bien le teint grisonnant de tes cheveux encore humides qui te frappe. On dit que les Métamorphomages ne peuvent cacher leurs émotions, et bien c’est un fait véridique, que tu aperçois pour la première fois.

Tu es éteint. Et c’est au détour d’une rue, d’un angle, que ton regard en heurte un autre. Tu ne pensais que, rien, aujourd’hui, ne pourrait t’animer et bien, tu avais tort, sache-le. Ça te remue soudainement le fond des entrailles, ce visage abrité par une capuche. Si tu l’as mal aperçu, que le souvenir en est presque invisible, l’impression, elle, ne ment pas. Tu l’as déjà ressenti ce regard. Dans ton dos, de manière parfois insistante ou au contraire évanouies. Si tu entrouvres les lèvres, tends la main pour l’interpeler, la silhouette s’efface aussitôt. Elle t’échappe, tout simplement. À la manière dont son poids heurte le pavé dans ses pas saccadés, la gravité avec laquelle celle-ci se fraye un passage précipité, tu sais que tu n’es pas fou. Qu’elle est bien réelle. Alors tu pousses ceux barrant ton passage, tu poursuis sans quitter des yeux ta cible.

Tu ne saurais dire ce qui t’as poussé à être le poursuivant, pourquoi tu bouillonnes. Ton sang est devenu froid, il s’est arrêté un instant de parcourir tes veines. Et puis, il est revenu à la normale, précipitamment. Le flot est venu inondé tes artères palpipantes et c’est avec violence que tu as ressenti une rancœur écœurante. Tu la suis, ta silhouette et si elle est à deux doigts de t’échapper, tu refuses de lâcher prise. Tu l’as perdu, le temps d’un instant et tu te retrouves à bout de souffle, au beau milieu d’une ruelle, à tourner sur toi-même tel le fou que tu es. Où? Où est-il? Ton esprit est martelé par cette phrase que tu te répètes. Tu as cette espèce de rage au ventre qui te fais courir d’un angle à un autre, désespéré par la vue de cette capuche. Si tu es dorénavant loin de la tumulte, que celle-ci est un brouhaha lointain, tu peux te rendre compte sans peine aucune, que le lieu est tranquille.

Si tu tends l’oreille, tu pourrais presque entendre un souffle haletant. Alors tu t’en approches, doucement, car tu es toi-même fatigué. Tu t’appuies contre le mur de la ruelle lorsque tu l’aperçois, recroquevillé. Ton avant bras contre la pierre, tu reposes ton front contre, tu souffles à ton tour. Tu as laissé une certaine distance entre vous, mais tu finis par briser le silence, soufflant toujours. « T’es qui toi? » Mais très vite, tu es à nouveau en colère, presque aveuglé. Tu ne sais plus, si avec le temps, tu as raison de craindre, d’avoir peur. Tu te dis qu’au vu de la situation, tu peux te le permettre, de te laisser aller, à cette drôle de paranoïa. « On se croise bien trop souvent pour que ça soit une coïncidence. » Tu te décolles du mur, c’est presque un effort, tu t’approches. Tu n’as rien d’amical. Pas un sourire, rien qui pourrait traduire que tu viens en paix. Car au fond, ce n’est pas le cas. Tu te fiches de la position recroquevillé, de l’état de l’être humain qui est face à toi. « Fais pas ton timide. » Tu abaisses la capuche dans un mouvement vif, tu désires mettre un visage sur ce regard et si tu te veux intimidant, c’est parce que tu refuses d’être le plus apeuré des deux.

Et si ça aurait te frapper, que tu aurais dû te remémorer, ce visage se montrant à peine à toi t’inspires un mouvement de recul. Tu le fixes, tu fronces les sourcils. Mais rien ne vient. Rien, à part cette impression qui crispe tes articulations, remue ton estomac. Tu es et reste immobile.

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i can't take it anymore
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clutching my cure, i tightly lock the door, i try to catch my breath again. i hurt much more than anytime before, i had no options left again — linkin park // breaking the habit

« Stop... » Son cœur se meurt, son cœur s'effrite, tombe en lambeaux. « Putain, stop... » Il implore, appelle à l'aide à son inconscience, tente vainement de ne pas flancher, de ne pas se laisser empêtrer dans l'enfer de ses pensées. « Pourquoi... ? Pourquoi bordel de... ? » Encore des insultes, toujours des insultes ; il ne peut plus s'empêcher de jurer entre ses dents, tentant avec le plus grand des efforts de reprendre consistance, de retrouver un rythme de respiration proche du silence. Il ne sait pas ce qu'il se passe Fièvre, il n'en a qu'une vague idée ; impression étrange qui le fait sombrer dans les limbes de ses émotions saccadées. Tout avance, tout recule, tout se bouscule, rien n'est construit ni établis ; il perd la tête comme pas permis. Le voilà qui se charcute les mains, enfonçant ses ongles dans ses paumes, les jointures de ses doigts devenant blanches ; Fièvre ne contrôle plus rien ; et c'est bien ça qui lui fait perdre les pédales, qui le fait tomber dans des souvenirs abyssaux - souvenirs ? Non. Impression étrange de déjà vu, de déjà subit, d'irrémédiablement connu. Mais pourquoi en tombant sur un inconnu ? Toutes ses questions qui lui retournent le crâne, qui lui comprime le cœur, l'empêchent de respirer, de reprendre contenance, de retrouver pied. Toutes ses questions qui lui retournent le crâne, qui lui comprime le cœur, l'empêchent de respirer, de reprendre contenance, de retrouver pied.

Puis viens l'écho d'une voix
"T'es qui toi ?"
Suscitant encore son émoi
Encore victime de son désarroi


La tête baissée, enfoncée dans ses bras, il n'ose pas redresser la tête, quelque chose l'en empêche ; on lui intime l'ordre de rester ainsi, de faire le mort. Et Fièvre aimerait être sourd, car l'intonation de ta voix lui déchire les organes, il aimerait se faire aveugle, être en proie à un mirage de sa folie intérieur... Mais non. Tu es bien là et tu t'avances ; tu ne crois apparemment pas aux coïncidences, et c'est bien la pourtant la preuve de votre malchance. Fièvre ne se dresse pas sur ta route par choix, ce ne sont que des circonstances. Plus de place pour son cœur en tumulte, il sent ta main venir se loger sur le sommet de son crâne, abaissant sa capuche dans un geste vif, le laissant sur le carreau de son existence fortuite. Son regard embué de larmes rencontre le tiens si coléreux et pourtant, il arrive à y apercevoir autre chose Fièvre, il ne sait pas quoi, mais c'est là. Et ses yeux vairons ne sont plus capable de discerner quoi que ce soit, se perdant dans le visionnage d'un souvenir en fuite provenant de nul part. Il se rappelle de l'écho de sa propre voix, il se rappelle de ses hurlements empli de désespoir, du refus de la mort de le rappeler à elle. Et voilà, les larmes coulent de plus belle sans qu'il ne puisse les arrêter ; alors il se redresse dans un élan désespéré, replaçant sa capuche devant ses prunelles effrayées, balbutiant quelques mots. « Je n'te... Connais pas... »

L'évidence qu'envoi la providence et pourtant Fièvre n'arrive pas à croire en ses propres paroles ; et pourtant ça sort, tout seul, comme si c'était écrit, pré-établi. « C'est une coïncidence bordel... » Il ne reconnaît même pas la propre sonorité de sa voix, il ne se reconnaît absolument pas en cet instant ; quelque chose ne va pas, tu dérègles quelque chose chez lui, tu as une emprise sur sa personne qui n'a pas de nom, qu'il ne peut pas définir ; mais c'est bien là, il le sait... Parce que ça le brûle, ça le consume. « Je n'suis personne. Je n'sus rien d'accord ?! » Car ici, Fièvre ne se sent pas être "quelqu'un" ; il se sent fantôme, il se sent moins que rien ; juste un détail qu'on a créé pour le plaisir - il n'est que poussière insignifiante dans ce monde étouffant.
« Pourquoi m'avoir suivis ? putain... »

Son pouls s'accélère
Émotion trop sincère
Il s'échoue une fois de plus parterre
Voilà le coup final de la rapière


« Pars... » Reste. « S'il te plaît... » Je t'en prie. Il ne sait pas ce qu'il devient, il ne sait pas ce qui lui arrive ; la cohérence n'a plus sa place dans sa caboche meurtrie ; il se meurt Fièvre et en même temps, il se languis... Et tu l'as uniquement pour le faire souffrir ?

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Finn
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Le refus, les larmes. S’ils te font taire et hésiter un instant, tu n’y crois pourtant pas. Tu aurais aimé que ses phrases soient convaincantes. Assez pour que tu puisses rebrousser chemin ou bien même, t’excuser. Tu aurais fais demi-tour, te demandant ce qui te prenais de terroriser des habitants gratuitement. Que tu étais sur une mauvaise pente, celle d’un tyran. Que cette fragilité soudaine, cachée par cette capuche ample, c’était une sonnette d’alarme. Que t’étais pas de ce genre-là. Mais c’est trop facile, trop simple. Cela voudrait dire que c’est une coïncidence, quelque chose d’aléatoire. Mais toi Finn, tu n’y crois pas. Parce que vous êtes dans l’Enclave et si elle t’as appris quelque chose, cette foutu cloche de verre sous laquelle vous êtes prisonniers, c’est que rien n’est hasardeux, dans le fond. Que si tout ça était arbitraire, alors votre position est bien injuste, qu’elle n’a pas de sens.

Et t’as pas envie d’y croire malgré les supplications. Parce que ça serait bien triste de penser ainsi. Alors tu restes campé sur tes positions. Et puis il y a cette phrase, parmi les autres, qui t’interpelles. Je ne suis personne, je ne suis rien. Cette justification, elle te fait tiquer. Au lieu de compatir à l’angoisse, aux larmes, tu décides de balayer le tout d’un revers de manche. « J’y crois pas une seule seconde! » Il piétine ta patience. Ses deux yeux vairons, ils t’ont pénétrés. Ça t’a rappelé une certaine dureté. Quelque chose de sombre. Tu restes là, persuadé et buté. Il quémande, avec un s’il te plaît qui te déplait, écorche ton oreille. Comme si t’étais le seul fou dans l’histoire. Tu n’es pas fou. Tu es en manque de sommeil, irritable, ta conscience t’as lâchée, elle en avait assez. Elle t’as dis, salut, je m’en vais, j’vais aller voir des enfants de chœurs. Eux, au moins, ils en ont un.

T’as fais trop de mal pour qu’on t’en veuilles pas, qu’on t’oublies. T’as été tellement fier, avec une quiétée si enviable, que t’en as été puni. Alors non, tu n’y crois pas, tu n’y crois plus en l’innocence. « Si t’avais rien à te reprocher, tu serais pas dans cet état. » Il veut bien comprendre, que se faire poursuivre, ça angoisse n’importe qui. Mais il est pas celui qui a lancé l’assaut, il est pas celui qui est parti en courant. Il ne porte pas la culpabilité en habit de deuil. Tu le fixes. Et si tes yeux pouvaient tuer, ils le feraient. Tu sais pas d’où elle sort ta rage, mais tu sais qu’elle te domine. Qu’elle chatouille tes nerfs. Tu es persuadé Finn, d’avoir raison. Parce que lorsque t’as plongé tes yeux dans ces deux billes vairons, ça t’as fait quelque chose. C’était pas un bête regard échangé, ni une rencontre impromptue. T’es trop grand pour croire à ces histoires.

« Tu rigoles? C’est toi qui a commencé à courir! » Tu es menaçant, tu te rapproches. Tu veux qu’il parle, qu’il crie même s’il en a envie. C’est pas l’entrelacement des ruelles, le brouhaha ambiant qui viendra le sauver, vous déranger. Parce que tu as décidé que quelqu’un aurait à porter tes peines aujourd’hui. Que ton esprit est à feu et à sang, que ton cœur crache. « Alors c’est ça? Tu cours par plaisir? » Tu saisis son bras, le vide entre sa peau et son habit te saisis un instant. Car celui-ci n’est pas famélique, mais il pourrait être bien plus épais. Qu’il y a eu cette latence avant que tu ne sentes le contact, que tu l’empoignes.

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stay away from me
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in my shoes, just to see what it's like, to be me, i'll be you, let's trade shoes just to see what it'd be like to feel your pain, you feel mine, go inside each other's minds just to see what we find, look at shit through each other's eyes — eminem // beautiful

Égoïste. Tu ne penses qu'à toi - toi qui n'y crois pas une seule seconde - mais pour qui te prends tu ? Fièvre n'en sait rien, mais il commence à vraiment perdre patience, à sombrer dans sa malchance, à te regarder avec suffisance. Son cœur en tumulte l'empêche de répliquer immédiatement, il reste assis au sol, adossé au mur, en attendant de pouvoir poser ses mots sans avoir à gueuler comme un haineux. La tête baissée, il clôt ses paupières pour quelques secondes d'éternité ; le monde entier ne tourne plus rond - surtout depuis qu'il a atterrit ici. Enfermé entre quatre murs, il attend peut-être Fièvre ; oui ; que quelqu'un l'achève. Tête en vrac, il écoute tes remarques, sourcils froncés, blasé de sa triste réalité. La tristesse et l'anxiété ont laissés leur place à la rage et au mépris... Continue inconnu de sa vie - crache, cri, juge le si tu en a envie. Le revers de la médaille se fera lancinant - patience. Tu crois vraiment que Fièvre se reproche quelque chose ? Peut-être n'as tu pas tort ; c'est bien le genre de sentiment qui tourne en boucle dans sa caboche - le regret, la fuite, la peine, la rancune. Tout se mélange, tout se bouscule. Et tu avances vers lui, alors qu'il tente d'amorcer un mouvement de recule - mais le mur est là, bien présent, bien trop consistant... Il aimerait pouvoir passer au travers Fièvre, comme entre les mailles d'un filet, pour te laisser sur place dans ta haine - juste pour être loin de toi.

Oui, il a commencé à courir, parce que toutes ses émotions lui intime l'ordre de te fuir - mais il n'a pas à se justifier envers toi - pas parce que tu ne le mérites pas - mais parce qu'il est dans son droit... Pourquoi se vendre pour finir réduit de toute façon en cendre ? Fièvre reste assis, tête de nouveau baissée, capuche sur la tête vissée, dans l'attente que son coeur en vienne à se calmer. Ses yeux dépareillés scrutent tes faits et gestes ; contemple tes émotions que tu évacues sans vraiment réfléchir... Il ne sait pas pourquoi Fièvre, mais en cet instant, tu le fascines et ce n'est pourtant pas le moment d'être étonné et encore moins admiratif. Tu l'engueules pour un crime qu'il n'a pas commis - alors dans un élan nonchalant, il redresse sa carcasse en fin de vie, attrape une cigarette dans la poche de son jogging et lâche sur un ton bien salé ce qui est resté pendant longtemps enfermé dans sa trachée. « T'es qui putain ? Hein ? Pour me faire la morale et pour m'enguirlander ? Tu veux pas comprendre que c'était que le hasard ? Ouais, une série de coïncidences. Je ne te connais pas et oui, je te fuis malgré tout comme la peste ! » Et il essaye de se calmer, de ne pas exploser ; de rester maître de ses émotions saccadées... Pourtant il comprend Fièvre, qu'il ne pourra pas en réchapper, alors autant partir en couille, comme tu sembles prédisposé. « J'en ai rien à foutre de ce que tu crois ou pas, c'est comme ça, j'ai pas à me justifier à toi je crois ! » Les larmes ne coulent plus, elles sont de nouveau scellées, jusqu'à ce qu'il s'effondre sur les épaules de Vox, sans doute la seule à qui il puisse vraiment se confier. Ses propres mots lui ont arrachés la gueule ; il ne sait pas pourquoi et ça le frustre Fièvre ; ça la sidère. Main posée sur son coeur, il se le comprime avec force, enfonçant ses ongles au niveau de sa poitrine. « Putain de... Mais t'es qui bordel de merde ?! »

Et ça va sortir, il le sait
Lui retourner le cœur, à jamais
Sans imaginer qu'une seconde après
Il d i s p a r a î t r a i t


Les larmes coulent de nouveau sur son faciès ; son côté lunatique n'étant plus à prouver - ses émotions s'enchaînent en lui comme le ferait un raz de marée prêt à tout ravager. La bouche est grande ouverte, mais aucun son ne sort du fond d'sa gorge ; tout est bloqué. Il en vient à taper le mur avec son front, te tournant le dos, laissant s'échapper toute sa frustration, toute son incompréhension... Il ne savait pas Fièvre, que cela lui prendrait du temps - que ça l'achèverait autant. « Je comprend pas putain ! C'est pas logique ! C'est pas rationnel ! Pourquoi je comprend pas bordel ?! Pourquoi ça me fait ça quand je te vois putain ?! Qu'est-ce que je t'ai fais ?! Qu'est-ce que tu m'as fais ?! » Et encore une fois il se heurte au mur, tapant du poing à s'en arracher la peau des phalanges ; son dernier souvenir tournant en boucle ; inlassablement, il laisse perler le sang. La peine est là, le cœur est parti, le désarroi règne.

Il aimerait se souvenir
Quitte à en crever, quitte à en mourir
Juste pour ne plus autant souffrir
Et pour ne plus avoir à te fuir.


« Pars putain... Je t'en supplie, barre-toi de là... » Mais tu ne partiras pas ; parce que tu dois sentir au fond d'toi ; que Fièvre ne le veut pas. Qu'il ne désire qu'une chose ; comprendre ce que tu représentes.

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Tu n’aimes pas son impudence, sa manière de se relever pour cracher avec véhémence. Il débite avec une énergie, une estime folle ses mots, lui qui, quelques instants auparavant, ramassait les miettes de sa propre confiance. Il cri, il gigote, c’est comme voir rougir le visage de quelqu’un entre des phalanges blanchies. Ça insulte, supplie. Ça se bat, mais ça te regarde, haineux. Si tu sers les poings, c’est pour ne pas les lever. T’es qui? Toi là, qu’est-ce que t’es? Tu n’en sais rien, tu es abasourdi. Mais si tu pouvais collecter les parcelles de vos amours mortes, tu pourrais t’esclaffer. J’ai été ta pierre angulaire, celle qui a fait de toi un édifice. Je suis celui qui, au milieu du chemin, t’as abandonné. Car je désirais porter un corps et non traîner un cadavre. Mais tu es revenu, te voilà. S’il perd pied, si tu le vois se noyer, taper contre les limites de cet univers, tu le laisses faire. Tu le regardes rugir, se blesser, s’escamoter. Il y a ce sentiment de déjà-vu, déjà-fait, déjà-ressenti. Déjà. Si cela fait à peines quelques minutes que vous avez repris haleine, tu as le sentiment que cela tourne en rond, que cette scène, tu l’as vécu, des dizaines, des vingtaines de fois.

Ça cerne ton regard agacé, tiraillé par l’insomnie et ironiquement le besoin si primaire qu’est celui du sommeil. Cette scène, elle est forte. C’est comme regarder quelqu’un mourir à petit feu, s’éteindre. Et voir dans son regard une lueur rageuse, celle d’un instinct vital, celui de la survie. C’est assister à la mort de quelque chose, en choisissant de ne rien faire, d’être un simple spectateur. Tu ne doutais pas, qu’il y avait en toi ce genre de cruauté. Celle d’un homme capable de regarder sans agir, sans ressentir le moindre frisson. Tu es un indolent des sentiments face à la détresse. Tu es venu dans le but de savoir, de comprendre et tu t’y tiendras. Si le sang finit par perler, c’est bien la seule couleur qui semble capter la lumière, ton attention. Le reste semble gris, inhumé. Tu as ce geste, à la fois agressif et protecteur qui met fin au dialogue entre ses poings ensanglantés et le mur. Tu le pousses, pas nécessairement violemment, juste ce qu’il faut pour le décaler. Parce que finalement, tu sais bien que t’es pas venu pour observer la misère que tu sembles provoquer.

Pourtant, son col te reste dans la main, tu continues de le serrer. Tu n’es pas en colère, pas tout à fait. Tu es un animal apeuré, par ce qu’on ne peut ni voir, ni expliquer par l’irrationnel de ce qui est en train de se passer. Mais tu rugies lorsque tu t’exprimes, c’est plus fort que toi. « Je t’ai rien fais du tout! Mais si tu te calmes pas, ça pourrait bien changer! » Tu les aimes pas ces yeux vairons, tu l’aimes pas ce regard qui te scrutes, qui te dit des choses incompréhensibles et contradictoires. Alors, dès que le contact te met mal à l’aise, qu’il te parait trop long, tu relâches d’un coup sec le tissus, tu regardes ailleurs avec cette envie de violence dans le regard. Tu t’es peut-être trompé sur tes intentions, mais tu ne l’avoueras pas. Il n’est pas ce que tu pensais qu’il était, il n’a rien à voir avec ton passé, tes mauvais choix. Il n’en veut pas à ta course incessante vers la survie. Mais il t’intrigue. Et c’est une raison pour que tu restes.

Tu hésites à prononcer ton nom, à mettre à nue ton identité. « T’es complètement chtarbé, alors oui, je devrais me barrer. » Mais. Tu vas le dire, tu le sais, c’est inévitable. Parce que si tu désirais t’en aller, tu l’aurais déjà fait, sans le préméditer ou l’annoncer. « Mais t’as l’air de me trouver coupable. » Comme si tu étais celui qui avait écrasé son front contre l’enduit ou qui avait égratigné ses phalanges. Tu as un de ces soupirs agacés, de ces rires en demi-teinte qui se mêlent l’un à l’autre dans une moquerie déguisée. Parce que t’es tombé bien bas, à questionner cette boule de nerfs dans une ruelle. « Je peux savoir ce que je t’ai fais?! » Tu redeviens agressif, tu termines ta phrase en relevant légèrement le menton en sa direction. D’un côté, tu sais très bien que sa réponse ne te plairas pas, qu’elle ne viendra pas te satisfaire. Parce que rien ne semble être parti pour.

Anonymous
Invité
run on g a s o l i n e
Musique

des fois j'aimerai m'endormir et m'réveiller l'année suivante mais renferme les problèmes sous une chape de plomb quand ils remontent en surface souvent la peur te paralyse, alors l'angoisse frappe comme une lame de fond, fait qu'aujourd'hui j'me Jack Danise encore et qu'la psy m'analyse — casseurs flowters // des histoires à raconter

Se calmer ? Tu es drôle. Vraiment très amusant. Il serait rester calme si tu n'avais pas cherché à en savoir plus sur lui. Tu es venu, tu as vécu, tu as vu - et maintenant tu t'en plains ? Tu le tire vraiment vers sa fin. Main posée sur le cœur, Fièvre tente de réguler sa respiration, le regard haineux et fière, il ne cherche même plus à t'esquiver ; il a bien compris que c'était inutile - la fuite en avant plutôt que celle en arrière - autant avancer, surtout quand tu ne sais pas ce qu'il se passe derrière. Ta main sur son col, Fièvre te crible du regard, amorçant un mouvement pour te faire lâcher prise ; sans grande réussite - il n'y avait clairement pas mis assez de volonté - encore ce besoin étrange de proximité ; bienvenue dans sa triste réalité. Une de ses phalanges ensanglantées vient trouvé du réconfort dans sa poche gauche, le faisant grimacer une demi seconde au contact du tissu sur sa chair à vif ; beaucoup trop impulsif. Tes menaces lui passent au-dessus, elles ne l'ont même pas fait tiquer une seconde - mais se serait mentir que de dire qu'il n'était pas intrigué - qu'est-ce que tu ferais ? Lui coller une droite pour le refaire descendre sur terre ? Ta présence l'a déjà rabattus six pieds en dessous - à l'étage des enfers...

Et voilà que tu en viens à déblatérer des choses qu'il n'a même pas envie de calquer ; blasé de cette situation ; énerver de son incompréhension ; frustrer de sa condition. Oui, Fièvre est fou, très certainement, c'est un fait qui est avéré - mais tu l'es tout autant pour avoir suivit un inconnu comme ça, dans des ruelles désertes. Oui, il aimerait que tu te barres, que tu quittes son champ de vision, pour le laisser en paix avec ses démons - mais voyons, ce serait trop beau et trop demander pour la sale race qu'il est ; n'est-ce pas ? Alors tu vas continuer de le torturer - parce que vous êtes sans doute semblable finalement - vouloir avoir le dernier mot... Coupable ? Coupable signifie de la culpabilité ; en ressens tu à l'heure actuelle ? Non ? Parce que Fièvre oui et il ne sait pas pourquoi, il ne comprend pas d'où ça vient - raison pour laquelle il a fuit, raison pour laquelle il a couru de toute ses forces pour s'extirper de ton environnement... Et c'est peut-être bien ce qu'il fera toujours en ta présence ; son corps veut bondir, son cœur lui hurle de te fuir - mais il n'en fait rien Fièvre... Il pète un câble, plus rien ne tourne rond et le voilà qui se contente de te cribler de nouveau du regard comme le ferait des balles perforantes, te jaugeant de haut en bas ; réfléchissant à ta dernière question... Oui, qu'est-ce que tu lui as fait ? Et que t'as fait Fièvre pour se sentir aussi mal et coupable ?

Son sang ne fait qu'un tour
Et c'est toute sa vie qui bascule
Il n'y a plus moyen de faire un détour
Et c'est toute la réalité qui le bouscule


« Qu'est-ce que j'en sais... ? » Un murmure, sourcil froncé, mine renfrognée, faciès ravagé... Le voilà qui répète sa phrase, cette fois-ci à gorge déployée. « Qu'est-ce que j'en sais putain ?! » Le néant, un trou béant, un vide dans sa vie qui s'éloigne au firmament ; assourdissant et étourdissant... Sa cigarette désormais allumée aveugle sa rétine, la fumée lui rentrant dans les yeux, lui décrochant une nouvelle larme qu'il essuie d'un revers de main, laissant une trace de sang sur le sillage de son passage. « Je te l'ai déjà dis, j'te connais pas merde ! » Et ça l'agace, ça l'énerve, ça le consume, ça le dévore ; alors, cette fois-ci, autant mettre des mots sur ce qu'il ressent, sur ce que tu suscites chez lui - même si la justification ne fait pas parti de son vocabulaire - il va tout dire. « Dès que j'te croise, que j'te vois, y'a mon corps qui fuit, instinctivement ! C'est comme ça, je peux pas lutter contre ! Et c'est pas toi putain, c'est moi ! » Fièvre ne se sent pas coupable, parce qu'il ne se rappelle de rien - que ses souvenirs manquant le tire irrémédiablement vers le fond - c'est mesquin. Pourtant, son cerveau défoncé lui permet de s'imaginer facilement quelque chose de crédible - un scénario tangible - mais hors de question de mettre des mots là-dessus... Jamais. « Dès que j'te vois, je ressens de la culpabilité, du regret et une immense peine ! Tu crois quoi ? Que ça m'éclate ?! Je sais même pas pourquoi je ressens tout ça connard ; alors lâche-moi la grappe ! T'es content ?! T'as les réponses que tu voulais, non ?!»

Le sang perle lentement
La vérité frappe furtivement
Le cœur se fissure définitivement
La haine le consume irrémédiablement


Et sa tristesse s'empare de nouveau de lui ; le laissant sur le carreau ; avec pour seul réconfort, la cigarette dont il pince le filtre de ses lèvres abîmées, asphyxiant ses poumons avec une avidité non dissimulée.

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Finn
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LIONTARI
Elle te cloue sur place, son honnêteté, incisive, revêche et poignardante. Si tu pinces les lèvres, que tu amorces un mouvement de recul, tu restes pourtant sur ta position. Parce que toi, t’en es incapable, de ravaler ta fierté pour mieux cracher ce qui dérange tes intestins. T’as le sentiment d’être le Roi des Connards au Pays des Cons, de passer pour l’avare qui cherche agressivement la vérité, une réponse. Mais ta réaction au fond elle est humaine, tu le sais et c’est bien ça qui te dérange finalement. Parce qu’il t’as devancé, qu’il a été le premier à dire ce qui le démangeait. Tu souffles, tu détends tes phalanges qui glissent le long de son col avant de finalement le relâcher.

T’aurais pu le secouer encore peu, le brutaliser. Parce que quelque part au fond de toi, il y a cette sensation terrible, qui grandit, t’envahit, qui pourrait te faire devenir violent. Qui te chuchote dans le creux de l’oreille que quelque part, il le mérite, que la culpabilité n’est ni une bonne amie, ni une amante fiable. Que pour te délivrer de tes démons, quelques effusions sanguines n’ont jamais fait de mal. Que tu pourrais te laisser aller, sans regretter. Mais il y a ces deux pupilles, qui, tantôt te fixent intensément, tantôt te fuient et tu ne saurais dire pourquoi, mais elles t’empêchent. S’il y a un peu plus tôt de la supplication dans le reflet de celles-ci, tu y a aussi entraperçu quelque chose de doux.

Quelque chose qui remonte à loin, qui est une sorte de madeleine de proust qui t’as retourné le cœur pour lui montre la pointe en haut, les ventricules en bas. Ça t’as saisit, le temps d’un instant, ça a tout fait taire et tu t’es retrouvé là comme un con, ou comme un connard comme il a aimé t’appeler. T’aurais pu, ou t’aurais dû le frapper vu l’insulte, parce que depuis ton arrivé, il s’exaspère, s’énerve. T’en as marre de l’entendre aboyer, tout comme ces larmes tièdes te sont insupportables. L’un, comme l’autre, te sont fatales.

Tu t’excuseras pas parce que t’es trop fier pour ça. « Je vois… » La description est floue, abstraite, elle s’appuie sur rien de concret et pourtant, tu comprends quelque part. Car si lui désire te fuir, tu désires le poursuivre. Alors il y a quelque chose d’inhabituel, mais de croissant, de complémentaire. Ça te provoque une certaine angoisse, ses paroles. Elles te pénètrent, te mettent mal à l’aise. Non pas par honte de tes actes précédents, mais bel et bien parce que tu comprends malgré toi ce qu’il veut dire, que ça fait sens. Mais qu’il n’y a que vous deux pour le comprendre. C’est comme une discussion silencieuse entre vous deux, à un niveau que vous ne pouvez comprendre.

« Le connard était pas nécessaire. Connard. » Tu renifles, les yeux plissés. Parce que tu sais quoi dire d’autre, que tu te retrouves face à cet écorché vif à la langue acérée. Et que parler de la manière dont il le fait, t’en es incapable, les mots restent bloqués dans ta trachée. Tu entrouvres parfois les lèvres, mais rien n’en sort, tu es plongé dans un mutisme dérangeant. « Je sais pas comment le dire… Mais tu me mets en colère. Si t’as envie de fuir, moi j’ai envie de te poursuivre. Pour te dire merde, parce que j’ai l’impression que c’est nécessaire que je te le dise en face. Que je te tienne tête. » Tu pauses un instant, tu réfléchis, c’est comme si à chaque mot on t’arrachait une molaire. « Qu’importe si tu cries ou si tu pleures. J’ai besoin de te mettre au pied du mur. »

C’est ce que tu dis, à voix basse, plantant ton regard dans le sien. Comme si tu craignais que quelqu’un puisse surgir de nulle part pour se moquer du fait que tu venais de te mettre à nu. Et tu es là, les épaules crispées, à espérer tu ne sais quoi. Tout ça a le goût de la défaite, c’est comme des cendres dans ta bouche. C’est âcre, poussiéreux. Si c’était toi, l’ombre venant éclipser la lumière dans cette ruelle lorsque t’as débarqué, que ta rage faisait de l’ombre au reste, t’es dorénavant minuscule. T’as jamais été très doué pour t’exprimer lorsque ça concerne ton ressenti mais là, c’est un véritable fiasco.

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