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La lune a des yeux et elle me tue [Vox] [an 02]
 :: Hors-jeu :: RP V1

★ MESSAGES : 72
★ AVATAR : Marco Bodt // SNK
★ CRÉDITS : Ahn-jolie//Croyance
★ COMPTES : Iudas
★ RÔLE : Bourreau
Captain Hook
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AQUILA

J’ai peur, de cette peur viscérale qui se cache dans un coin de la tête et qui gratte. Qui gratte et qui gratte encore. Qui donne du mal à respirer. Qui donne des airs monstrueux au monde. Qui me fait me sentir ridicule. Si ridicule et insignifiant. C’est une peur inconnue qui s’insinue lentement, mais sûrement. Et j’ai passé les dernières heures à me demander ce qu’il adviendra de moi quand la lune brillera haut et fort dans le ciel. Pleine, si pleine et cruelle.

Me fera-t-elle devenir monstre et monstrueux ?

J’en frissonne. Et dans mon esprit blanc la peur de la peste passe en second. Ce n’est pas elle qui me trouvera cette nuit. Ce n’est pas elle qui va me prendre et me tuer. Moi. Qui n’ai ni nom, ni famille, ni souvenir.

J’en mourrai si je devenais loup.

Car dans mes souvenirs la transformation est hideuse. Terrifiante d'inhumanité… Et si douloureuse. Les os craquent encore en écho. Se brisent et se ressoudent. Et si je le tuais lui? Je ne le supporterai pas. Et il ne voudrait plus de moi à ses côtés. Je le sais. Qui voudrait d’un monstre esquissé dans la cruauté d’un monde réel? Je serai assassin.

Et j’ai eu peur ces dernières semaines que la maladie me prenne. J’ai eu envie de devenir fort à chaque fois que quelqu’un passait de vie à trépas et que ce n’était pas moi.

J’en connais des fortes. Des filles qui ne se plaignent pas. Qui ne se recroquevillent pas. Pas comme moi. Et riraient-elles de moi ? Je parierai des gallions que même misérable je les trouverai belles et fortes à crever. Elles ont des noms et ne se contentent pas de n’être qu’elles. De n’être que « Toi ».

Je plaque les paumes contre la porte en bois et je dis :
Vox c’est moi…  Mais peut-être que tu n’entendras pas alors j’entre, en espérant que tu es seule et que tu pourras garder le plus effrayant de tous les secrets.

★ MESSAGES : 172
★ AVATAR : Daenerys Targaryen
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Vox
Vox
ASVOS
Tout est encore inconnu, étranger à tes yeux, rien ne paraît familier, pas même la chambre que tu occupes depuis ton arrivée. Les murs sont vides, tes affaires, acculées dans un coin de la pièce. Tu ne t’es pas étalée, tu es prête à partir, à tout moment, d’où le fait que tu n’es pas pris la peine de t’installer convenablement. Les poutres sont apparentes, tu es sous les toits et seule une ouverture minime éclaire la pièce. C’est étriqué mais loin d’être inconfortable.

Tu ne t’imagines pas encore, qu’un jour, tu te seras habituée à tout ça, que tu désireras même y passer ta vie. Que tu travailleras, activement. Qu’il s’en passera des choses. C’est encore une période douce, presque innocente, tu as peut-être même dix ans de moins. Tes traits sont juvéniles, tes cheveux sont courts d’ailleurs, une sorte de carré long qui effleure à peine tes épaules. Tu es si différente. L’Enclave te donne la nausée, continuellement et toi, en capricieuse tu te délaisses, tu te fais sans vie, victime qui subie. Tu refuses tout, quoiqu’il advienne, tu nies en bloc.

Le plancher grince, tu entends, « Vox c’est moi… » et tu jettes un regard par-dessus ton épaule. C’est davantage le craquement du bois qui t’as indiquée une présence que le murmure l’accompagnant, mais tu hausses les sourcils en voyant le nouveau venu. « Toi. » Tu souffles son nom, tes yeux sont rougis. Ils l’étaient souvent à l’époque et qu’importe que ton port de tête soit altier, ton regard dur, que tu tentes de maquiller la vérité. Tu pleurnichais à l’époque, bien trop pour que cela soit raisonnable. Mais tu le vois, que son regard est bien plus marqué que le tien, qu’il est presque effrayé.

Qu’il y a quelque chose de tout bonnement pesant qui te transperce immédiatement. Tes traits se forment sous une certaine panique. Vous êtes pas peu fiers tout les deux, vous avez des regards pitoyables, une allure morose. Vous respirez, c’est une chose, mais ça semble bien être la seule vérité vous concernant. « T’as une drôle de tête. Y a un truc bizarre chez toi. » Tu oublies la délicatesse, tu balances les mots, presque apeurée, les crocs découverts. T’es un animal, au sale caractère, constamment effrayé. Mais c’est pas lui qui te rends fébrile, c’est la raison de sa venue, ce qu’il pourrait te dire. T'es impatiente dans tes mots, ton comportement, les secondes qui s'écoulent sont bien trop longues pour ton esprit à vif.

Parce que ça transpire, que quelque chose se trame à cette heure tardive.

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AQUILA

Quand finalement je te vois, ma bouche esquisse un maigre sourire. Je ne suis pas capable de plus et je doute que quelqu’un puisse exprimer plus que cela. De vagues expressions de joies, la peur a creusé un trou béant dans nos ventre tandis que la faim formait un creux dans nos joues. Que tu es pâle Vox, diaphane. Si je t’ai toujours trouvé gracile, maintenant c’est la faiblesse qui s'exprime sur ton corps.

Et pourtant que tu es forte et vibrante de l’espoir qu’un jour tout s’arrangera. Tu es belle de cette douce connivence entre toi et moi. Le savais-tu, Vox, que si j’ai peur de mourir parfois j’ai plus peur de te perdre toi.

On ne tue pas les anges en enfer.

Je m’approche pourtant. Je voudrais tendre les mains vers toi pour vomir ma peur, caresser ton dos de mes paumes tremblantes et jurer, jurer que demain tout ira bien. Plus pour toi que pour moi. Mais ce serait un mensonge et tu n’as pas besoin de mensonges. Je tombe à genoux, devant toi, j’ai la nuque basse. Je murmure :

J’ai ... Il faut que tu m’aides. Et dans ma voix s’il y a de la peur, c’est parce que je m'apprête à révéler quelque chose de terriblement dangereux. Et si je tremble c’est du mal que je pourrai faire. Et du mal aussi qu’on me ferait. Je déglutis. SI je leur dis à eux ils me tueront, tu comprends ? Ils ne voudront pas risquer leur vie… Déjà qu’il y a la maladie. Et j’ai rêvé tant de fois de partager mes peurs, sans jamais pouvoir le faire. Il faut que tu m’aides… Je ferai tout…

Et j’en suis presque à prier. Sur le sol je me sais si pitoyable. Si pitoyable. Parce qu’en réalité j’ai peur de crever. Que je sais pertinemment ce que moi je ferai si quelqu’un me disait qu’il était comme moi. Je le tuerai avec terreur.

Me voilà hypocrite et lâche. Indigne et tellement misérable que je ne m’étonne pas de n’avoir ni nom ni courage. Si j’ai deux yeux c’est pour pleurer. Deux mains c’est pour supplier. Deux jambes c’est pour me prosterner. Et peut-être que jusqu’à la fin je ne serai rien. Que je ne compterai pour rien. Pire encore je pourrai rester seul l’éternité et passer des nuits à rêver de famille et d’unité.

Tant que je ne le tue pas. Tant que je ne tue pas. Tant que tous ces gens infiniment précieux ne soient pas blessé par ce qui pourrait arriver. Aussi, noyé dans mon regard il y a un peu de cette résolution qui me fait tellement défaut. Je ferai tout.



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Vox
Vox
ASVOS
La lumière nocturne vous baigne, elle met en valeur vos traits étirés, stigmates acculés, vos allures frêles. Tu expires fébrilement, tant de par l’air frais qui s’engouffre dans la pièce que par la vue qui s’offre à toi. Si tu peux te permettre de juger avec dureté son apparence, c’est parce que tu as vu la tienne, que le miroir a été couvert par un drap. Tu es endeuillée. Tu ne supportes plus de voir la naissance de la maladie dans ton regard, celle-ci pouvant apparaitre à tout moment. Et si tu t’estimes chanceuse de ne pas la couver parmi tes fibres, tes tissus internes, elle t’arrache tout de même à ton sommeil, elle creuse tes yeux, tes joues. Parce qu’elle rôde autour de vous tous.

Quand il tombe à genoux, tu tends tes bras, sans pour autant le toucher. Ton corps s’est arrêté, tu as crû qu’il allait se briser, là, devant toi. Et tu lui en aurais voulu, tu l’aurais haït si ça avait été le cas. S’il avait osé t’infliger ça, tu aurais probablement insulté son corps à peine tiédie, tu le sais, ça t’as jeté un froid dans toute ton ossature de le voir dans cette position. Tu es gelée sur place, tes lèvres sont entrouvertes et ton visage reflète une expression d’effroi. « Relève-toi. » Tu le murmures d’abord, c’est inaudible, mais la panique et la colère te saisissent, tu le répètes à nouveau, agressive malgré toi. Tu n’a pas envie de lui crier, de lui faire mal. Tu t’énerves parce que tu as peur que sa silhouette s’efface, qu’elle disparaisse. Qu’il te laisse. « Relève-toi! »

Et il parle, il supplie. Tu te décomposes, lentement et un grand froid t’entoures les épaules, si bien que tu effleures celles-ci du bout de tes doigts. Tu es courbée, autant par les battements qui sont assenés dans ta poitrine que pour t’abaisser à son niveau, qu’il t’entende. Qu’il puisse voir ton visage lorsqu’il relèvera le menton. Ta main se pose maladroitement sur le haut de sa tête, elle caresse du bout des doigts quelques mèches de cheveux. Avant que tes phalanges ne s’enfoncent jusqu’à toucher son crâne que tu sens sous ta paume.

Tu t’imagines le pire. Tu sais que les temps sont durs, qu’on ne compte plus les malades. Que parfois même, on ne s’embête plus à soigner certains, car rien ne semble guérir les maux. Vous faites parti de ceux qui peuvent encore s’appeler sains, avoir un infecté, c’est avoir un loup dans la bergerie. Et pourtant, tu le touches, tu glisses doucement de ton fauteuil et tes mains, elles entourent sans douceur son visage. Tu ne saurais dire si ton emprise est acérée ou non, mais tu le forces à te regarder alors que la panique fait trembler le bout de tes doigts. « De quoi tu parles? » Tu souffles tes paroles, l’air te manques et cela s’entend, que tu peines à respirer entre les syllabes. « Dis-moi. Qu’est-ce que tu as… » Tu reprends ton souffle, tes doigts sont glacés et ton souffle brûlant, comme si tu étais soudainement prise de fièvre.

C’était un peu l’effet qu’il te procurait à la moindre occasion. Une sorte de fièvre te rendant assez fébrile pour te courber, t’agenouiller. Tu faiblis toujours face à cette silhouette que tu désires étreindre sans pouvoir le faire. « Qu’est-ce que tu as fait pour mériter ça? » Tu donnes une légère secousse, pour lui remettre les idées en place, tu le tiens toujours du bout des doigts et tu bouillonnes. Tu veux des réponses, tu veux savoir. Mais tu sais aussi que dans ta colère, ton inquiétude froide et fiévreuse il faut que tu inocules un peu de douceur. Assez pour qu’il désire te faire confiance. « T’as besoin de rien faire. Juste, parle-moi. Ça sera suffisant.. »

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AQUILA

Je me sais faible, si faible et si j’avais plus de considération pour cela ce serait honteux que j'avouerai capiteux que je n'ai pas la force de me tenir debout. Je t’entends venir avant de te voir et ce sont tes mains sur ma tête qui me rappellent qu'à cet instant je suis en train de te confier ma vie. Et qu'elle semble lourde, déjà. J’éprouve la douceur comme on éprouve le satin sur une peau écorchée. Elle semble si malvenue et en même temps si nécessaire. Il faut bien que tu restes digne pour moi, Vox. Parce que moi je n’ai plus la tête à cela.

Je sais que mon front n’est pas chaud et s’il y a de la sueur ce sont des perles d'effroi. Alors je ne crains pas te doigts et je me méprends en pensant que tu cherches la maladie en moi. Je secoue la tête comme pour dire que tu te trompes. Que c’est n’est pas si grave. Ou alors autrement grave. Toi tu récupères mon visage pour me forcer à relever la nuque. Je te regarde alors, tes phalanges tremblantes sur mon visage.

Si la miséricorde avait un visage elle arborerait le tien à cet instant. Regarde-moi, Vox et vois ce que cet endroit fait de nous. Et tu me demandes ce que j’ai fait. Rien. Pas encore. Mais demain soir… Je tremble. Quand je ferme les yeux je le vois encore. Ce Jonah. Qui s’étire. Qui se déforme. Tout est d’une clarté écœurante. Les bruits. Les odeurs. Celle de la peur. Tes doigts me ramènent à la réalité quand tu me regardes et que tu me demandes de te parler. Je saisies tes mains et je cale mes paumes tout contre.

Je me souviens. Je me souviens, Vox. Je saisie tes mains avec les miennes pour embrasser tes phalanges. J’en rêve chaque nuit et demain… Demain la Lune est pleine. Je murmure, comme si j’avais peur que quelqu’un d’autre entende ces confessions. Cela fait un cycle lunaire que je suis là et j’ai redouté cet instant des millions de fois. C’était avant l'Enclave. Et c’est la seule chose dont je me souviens. Je relâche tes mains, prudemment. C’est quelqu’un que je connaissais… Et. J’ai les yeux écarquillés d’horreur quand je le dis, mais quelque part il y a de cette fascination morbide. Sa peau s’étire. Ses os craquent. Et ses dents. Ses dents ! Je plaque mes cheveux en arrière, cherche un point de repère tandis que mon souffle s'emballe. Je crois que je suis un loup-garou Vox. Et ma voix est si faible qu’il est insensé qu’elle puisse hurler à la nuit.




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Vox
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Tu clignes des yeux, tes lèvres sont pendues à ses mots, elles remuent doucement et c’est le néant qui en ressort. Il y a ce frisson qui t’étreins, qui t’entoures les côtes, tes sourcils se froncent. Si l’histoire est fragmentée, qu’il y a des ellipses, tu comprends rapidement les tenants et aboutissants. Tes yeux s’humidifient, tu es frustrée et s’il n’avait pas posé ses paumes sur tes mains, tu les aurais probablement retirées pour les serrer contre ta poitrine. Ce n’est pas du dégoût que tu ressens, ni de l’angoisse. Mais c’est injuste. Injuste qu’un énième mal s’abatte ainsi, qu’il ne fauche pas que le concerné, mais toi aussi par la même occasion. Tu parais agitée un instant, comme si tu retenais les mots et que tu luttais contre les larmes. Tu n’as pas de raison pour pleurer, mais tu sens celles-ci aux portes, aux limites et tu les ravales dans une moue pleurnicharde.

Tu aimerais le nommer, pour lui donner cette importance, cette identité qui lui manque. Si tu imagines bien que le fait que de ne rien posséder, pas même un nom, est difficile, tu as parfois l’impression qu’il n’existe pas, qu’il n’est que le fruit de ton imagination. Avec qui parlais-tu? Qui est cette personne avec qui tu sembles partager des secrets intimes? Tu ne peux pas l’identifier, il est fantomatique. Tu luttes, pour ne pas retirer brusquement tes mains, tu ne veux pas l’effrayer. Tu ne sais d’ailleurs pas qui est le plus effrayé des deux, mais tu te donnes ce rôle, celui d’être celle qui évite de bousculer inutilement l’autre. C’est pour cela que tes lèvres vacilles, elles ne peuvent nommer rien ni personne. C’est pour cela que tu recherches du bouts des lèvres quelque chose qui n’existe pas et qui nourrit cette frustration gargantuesque.

« Tu racontes n’importe quoi.. » Tu le dis faiblement, avec ce léger hoquet qui d’habitude arrive lorsqu’on délaisse les larmes. Quelques unes coulent, mais tu parais énervée, tu es agressive. Tu ne comprend pas en réalité, tout ça te dépasse, alors, tu préfères te dire que c’est faux. « T’es sûr de rien. » Si tu tentes de le convaincre, tu te convaincs toi-même avant tout. Mais à ce moment-là tu hésites, tu te demandes. Si tu aurais préféré qu’il soit atteint de la peste ou bien qu’il ait subit une morsure, quel était le choix le plus évident à tes yeux. L’un le poursuivra toute sa vie, l’autre pourrait encore frapper et l’emmener. « … On pourra toujours trouver de l’Aconit et… » Tu réfléchis, tu te rends compte que tu anticipes, tu fais des projets. Que tu tentes de voir au-delà de cette période. « Et je sais pas, faire quelque chose. »

Tu te perds dans tes raisonnements flous et bancals. Tu descends ta main dans son cou, tu la passes dans sa nuque. Ton regard se perd, dans le vague, il définit avec difficulté les traits qui sont face à toi. Tu t’es souvent demandé, par la suite, d’où te venais ce besoin tactile constant à son égard. Avant d’en venir à la conclusion, qu’à l’époque, tu t’attendais toujours à te lever un matin et te rendre compte qu’il n’était que le fruit de ton imagination. Que celle-ci était trop fertile chez toi. Mais tu reviens bien vite à la réalité Vox, s’il t’es facile de te perdre dans ton brouhaha réconfortant, tu te rends rapidement compte que ta solution n’existe pas. Tu ne peux rien demander aux autres. Tu le vois, cet animal effrayé, qui viens de te confier son lourd secret, ses angoisses assommantes. Tu ne peux rien partager à quiconque, ni demander de l’aide. C’est juste vous deux, dans cette chambre miteuse.

« On pourrait… tenter de te soulager, de fabriquer du Tue-Loup, si nécessaire. » Tes paroles sont peu convaincantes, tu n’y crois pas. Ça se voit dans cette expression que tu désires véridique et véritable mais qui se contorsionne maladroitement sur ton visage. Les lieux sont peu accueillants, dangereux. Trouver de l’aconit n’est pas une solution, ça serait une expédition. Tu es frustrée, tes épaules s’abaissent soudainement, ça te fatigue cette misère, t’en as assez qu’elle vienne vous ronger inlassablement. Tu craques en réalité, dans ce mouvement descendant, les larmes coulent, tu passes tes mains sur ton visage pour les essuyer sans délicatesse. « J’en sais rien en réalité. C’est moi qui raconte n’importe quoi. » Tu es une boule de nerf, tu es recroquevillée, ton regard fixe durement le sol. Tu n’a pas la force nécessaire pour renverser du mobilier et hurler, mais ton regard hurle à ta place.

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AQUILA


Parfois j'aimerai posséder une pensine. J’y déposerai mes souvenirs, les pires et je laisserai ceux qui doutent s’y confronter. Et des pires j’en collectionne un peu plus chaque jour quand il faut abandonner ceux qui meurent. Quand il faut refuser de partager un moins que rien, qu’il faut aussi choisir entre deux choix terribles. Moi je n’ai pas le luxe d’en ressentir de scrupules.

Et après-demain je n'aurais pas ce luxe non plus.

Je relâche ma tête et je laisse prendre mes bras misérablement le long de mon corps. Je suis déjà vaincu et tu sais pourquoi ? Parce que si tu pleures c’est parce que mes yeux sont secs, malgré l’éclat de peur dans mes deux pupilles. Pourtant tu cherches des solutions comme si c’était tout ce qu’il te restait à faire. Tu cherches quand moi je ne fais que redouter. Je relève la tête et quelque part dans mes entrailles, les nœuds se délient.

Alors j'écoute religieusement chacun de tes mots, j’ai décidé qu’il m’importe moins de savoir si tu trouves que de savoir que tu cherches. Tu aurais pu récupérer ma baguette et me tuer. Sans sommation aucune. D’autres l’auraient fait. Je l’aurais fait. Et ceux que je suis aveuglément l’auraient aussi fait.

Mais toi tu parles d'aconit. De potions. Ce serait beau si on pouvait préparer cette potion. Trouver tous les ingrédients nécessaires en une seule journée et éviter alors la catastrophe de nuit. Et c’est attendrissant que tu décides de te battre pour moi quand c’est le désespoir qui alourdit nos pas. En ces temps troublés c’est plus qu’on ne m’a jamais offert à moi. Moi qui n’ai ni nom ni dignité.

Et tes épaules ploient soudainement du poids trop lourd de nos existences, comme si tu te devais de porter la mienne quand moi j’ose à peine. Tu pleures à torrent comme je ne pourrai jamais le faire. Preuve vivante de mon humanité égrainée quelque part dans ce monde de fous. Je lève les mains vers ton visage et j’en chasse les mains pour être le seul à pouvoir recevoir ta peine. Je n’ai pas les mots réconfortants que je voudrais sortir. Je ne sais pas comment on fait pour faire arrêter les anges de pleurer.

Tout n’ira pas bien, c’est certain. Je n’ai pas de jolis mensonges à nous offrir. Ça ne s'arrangera pas demain. Je préfère être honnête et ne pas me risquer à spéculer des déceptions certaines. Mais on se battra pour s’en sortir. C’est ce qui me fait tenir la route. Moi qui suis trop effrayé pour me tenir debout. Qui supplie pour qu’on l’aide et qui rampe comme un chien. Entre mes paumes il y a ton visage, des promesses et du réconfort aussi. Quelque chose de sacrement beau et fort. Tu parais si jeune et si âgée. Comme une petite fille aux yeux millénaires. Le malheur fait vieillir trop vite. Si on ne trouve pas d’aconit ce n’est pas grave. On en trouvera pour la prochaine lune. Tu pourrais juste… M’enfermer dans ta cave et attendre. Sceller les portes et les fenêtres. En réalité c’est déjà plus que je n’aurais pu espérer. Tellement plus. Et si ça ne me retient pas… Il faudra me tuer. Tu connais le sortilège qu’il faut prononcer.



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ASVOS
Tu laisses ton visage être bercé par des mains qui ne sont pas les tiennes, ou celle du paternel, tu t’y abandonnes. Parce que la peine t’alourdie, elle plombe ton ossature. Il t’énerve, à s’avouer vaincu en parlant de choses macabres, morbides, à dire que tu pourrais le tuer. Tu refuses de porter le deuil, encore moins le sien. Cette référence sonne comme être de trop, la mort vous entoure déjà, la nommer, l’appeler, ne sert à rien car elle siffle déjà dans le creux de vos oreilles. « Mais tais-toi. » Tu pleures les mots, ta voix part dans les aigus, c’est une supplication spontanée, tu ne veux pas l’entendre dire ce genre de choses, elles n’ont plus de sens dans l’état actuel des choses.

« Si tu meurs, j’aurais rien à écrire sur ta tombe. » Tu le dis comme si c’était ça le plus grave dans cette histoire qui vous unie malgré vous. « Pas même ton nom. C’est ridicule… » Ça t’agaces de t’imaginer cette pierre mal taillée, fissurée, qui accueillera un épitaphe qui aura perdu de son sens le jour d’après. C’est ça dans l’immédiat qui te contrarie soudainement, qui fronce tes traits. Tu saisis l’un de ses poignets, sans force car tu ne trouves pas celle-ci. Comme pour lui intimer de retirer ses mains, comme si c’était ce que tu désirais vraiment. Toi qui ne supportais pas le contact, que ta peau effleure celle de quelqu’un d’autre, tu te retrouves aujourd’hui comme aimantée, tu le cherches. Alors cette tentative vaine de faire croire que tu n’en a pas besoin, tu l’avortes de toi-même.

Tu tentes d’être dure. Que tes mots soient incisifs, alors que tes yeux se déversent dans la paume de ses mains et que ta tentative de rébellion est morte l’instant d’après. Ta main qui tentait de défaire l’emprise s’est reposée sur sa cuisse, tu rouvres les yeux, un fin tiret, et tout t’apparais bien flou. « Ça ne s'arrangera pas demain. » Tu secoues négativement la tête, comme si tu lui disais de ne pas continuer, de se taire. « Mais on se battra pour s’en sortir. » Tu fermes à nouveau les yeux, pour maintenir la prochaine vague. Parce que plus il parle, moins ça s’arrange. Tu es silencieuse malgré la quantité, tu te veux muette et ce sont seulement des hoquets pathétiques et retenus qui te secouent la cage thoracique de temps à autre qui viennent te secouer. Il dit on, parce que vous êtes seuls et livrés à vous-même et tu le sais bien. Que si tu as seulement tes yeux pour pleurer, tu as aussi une paire de mains pour chasser tes peines.

Tu as horreur de sentir son regard sur toi alors que tu te répands. Oui, c’est l’une de tes spécialités de pleurer à tort et à travers, dans la rue, en public, n’importe où et surtout qu’importe. Mais à ce moment-là, tu le fais en toute intimité et ça t’intimides d’être ainsi, il y a de la honte quelque part en toi. « Tu sais très bien que je serais la dernière à faire ça, à te tuer. » Parce que tu ne sais pas prendre de décisions, que ça t’esquintes de devoir le faire. Tu te doutes qu’il le sait quelque part et c’est cela qui soudainement fait cesser tes larmes. Tu fronces les sourcils, tu retires ces mains qui entourent ton visage bien que tu les gardes dans les tiennes. « Si c’était le cas, que tu voyais que cette solution, tu serais pas venu me voir. » Parce que tu sais que j’en suis incapable.

Tu donnes un léger coup du plat de la main sur son torse, frustrée. « T’as aucunement envie de partir. Ne fais pas semblant d’accepter si facilement. Parce que j’y crois pas une seule seconde. » C’est souvent ainsi que tu réagis quand les choses te déplaisent, la douceur si durement gagnée devient hargneuse. « Je serais pas l’imbécile dans l’histoire. » Voilà ce que tu dis à demi-mot, doucement, tout en expirant de manière saccadée, ton regard planté derrière lui.

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Je n’ai jamais tenu quelque chose d’aussi précieux entre ces deux mains. Peut-être qu'avant oui. Je n’y ai pas réfléchi, car après tout essayer de se souvenir c’est comme pleurer pour recevoir des visions d'un autre univers. Aussi je préfère découvrir les choses et les compter en premières fois qui se transformeront en habitude si les intentions me plaisent.

Et c’est drôle à penser quand je me rappelle avoir appelé la mort et souhaité qu’elle vienne rapidement de toi. Je voulais prendre cette décision pour toi avant même qu'elle ne te vienne car Vox, tu veux sauver les autres. Sans réfléchir aux conséquences. Et j'ai voulu, espéré, supplié que tu me sauves cette fois. Alors je continue de tenir tes joues, d’en caresser les pommettes de mes pouces, comme si c’était ce qu’il me restait à faire. Jusqu'à ce que tes larmes disparaissent ou que mon regard se perde définitivement dans l’abysse de tes yeux.

Et puis finalement tu chasses mes mains et je ne résiste pas. De toute façon j’aurais bien trop peur qu’il se fissure si je presse trop mes paumes et que je m’y coupe la prochaine fois que tu me laisseras te tenir, te soutenir. Tu les gardes pourtant contre toi et cette fois encore je ne résiste pas. Je t’ai tout offert en offrande et te laisser entremêler tes doigts avec les tiens n’est ni contrainte ni torture. Vraiment, je me demande quel bien j’ai pu faire pour mériter ça. C’est sans doute trop diffus pour que je m’en souvienne.

Toi tu me rappelles pourquoi j’ai peur et pourquoi je suis tant terrifié par la possibilité de perdre le contrôle demain soir. Je secoue la tête, quand ta paume me cogne le torse je trouve la force de sourire. Même si c’est plus mince que l’horizon. Que ta douceur ce transforme en ersatz d'intransigeance si ton cœur t’en dit. Moi je vois et je sais. Je contemple admiratif ce qu’il y a de plus invincible dans cette tendresse qui sait se cacher et se lover tendrement sur les coins de ta bouche et tes phalanges. Tu n’es pas une imbécile, tu ne l’as jamais été.

Je récupère mes deux mains pour de nouveau instaurer une distance prudente et misérable je dis : Je ne veux pas mourir. Ni aujourd’hui ni demain. Mon courage se recroqueville une nouvelle fois c’est le désespoir qui parle quand je dis : Chaque matin je m’estime chanceux d’ouvrir les yeux tandis que d’autres meurent de maladie ou de faim. Et je ne suis pas de ceux qui préparent des discours héroïques, pas de ceux qui attendent la mort comme on attend la délivrance. Je veux vivre. Je veux tellement vivre que je suis prêt au pire.   Sans sourciller. S’il fallait tuer, tu sais que je le ferai. Mais je sais aussi décider ce qui ne peut vraiment être décidé. Je soupire comme je suis contradictoire. Je pose une main sur ta joue. J’imagine le pire. Des contre-mesures au pire. Même désagréables. C’est comme ça que je suis. Si j’ai toujours conscience de ma  faiblesse celle des autres m’est encore plus évidente. Je veux vivre. Et si c’est toi que je suis venu trouver c’est que j’ai l’espoir que tu feras tout pour que j’y parvienne. Je me ne me lève pas. Je ne triche pas. Et je suis toujours trop faible pour pouvoir supporter mon propre poids. Me tenir sur mes jambes. Le sortilège est un dernier recours. Le tout dernier. Mais avant tu te souviens ? J’ai dit qu’on devait se battre.

Mes doigts glissent tes cheveux derrière ton oreille et je me détache une nouvelle fois comme si j’étais indécis et que je ne devais pas trop m’y attarder. M’aideras-tu, Vox ? Même s’il faut m’enfermer ? Même s’il faut me tuer ? J'ai le cœur qui bat jusque dans le fond de ma gorge et mes tempes. Je veux toujours vivre. Demain, après demain et chaque nouveau jour. Mqis si je me transforme et que je fuis pour attaquer les autres les autres me tueront. Ils me tueront et ils ne se demanderont pas ce qu’ils auraient pu faire pour éviter cela. Mais toi oui. Toi je suis certain que oui. Même s’il faut que je sois attaché. Ensorcelé. Qu’importe. C’est une nuit. Une seule nuit. Et mon souvenir se rappelle à moi une nouvelle fois. Mais cette fois c’est l’instant où j’ai la certitude que je vais mourir et que la bête, Jonah se jette sur moi pour me mordre moi. Je ferai tout. Ma voix se brise.

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Vox
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ASVOS
Si les flots ont cessés, tes cils et tes yeux sont toujours humides, tes paupières rougies. Et tu écoutes non sans rage dans le bas du ventre. Si tu t’emportes avec facilité, tu es toujours ramenée à la raison par sa voix. Celle-ci te poses, te force à l’écoute et quand bien même tu le désirerais, tu te sens toujours obligée de t’arrêter pour entendre ce qu’il a à te dire. Aussi fort que tu le souhaiteras, tu ne pourras jamais l’ignorer. Tu comprends finalement que tu étais celle qui pensait au pire en premier lieu, tu étais celle qui n’y croyait pas de toute évidence et qui s’est laissée emportée par les méandres catastrophants. Tu entrevois alors la réalité, tu y succombes, sans trembler, ni même sentir une quelconque faiblesse dans tes genoux nus.

« Arrête. » Tu le dis calmement, tu hoches la tête comme pour faire comprendre que tu as compris, que tu n’as plus besoin de davantage d’informations. Que tu as saisi pourquoi il est venu te voir toi, alors, au lieu d’être une ingrate, tu profites du court et léger mouvement de sa main qui range tes cheveux derrière ton oreille en l’effleurant. « J’ai compris. » S’il avait passé la porte en paraissant être le plus faible des deux, il paraissait soudainement bien plus fiable que tu ne pouvais l’être à tout moment. Et ça t’intimidait toujours, de voir des frêles silhouettes devenir plus solides que toi, ça te plongeais toujours dans un silence contemplatif et presque honteux.

Tu es bancale. « Je ferais ce que je peux au moment venu. » Tu ne sais encore ce qu’il en découlera, comment tu réagiras. Mais tu sais que tu le feras, même si la peur remue violemment tes entrailles, qu’elle crispe tes doigts et fera bouillonner ton crâne dans l’effroi. « On a vu pire. » Tu te convaincs, que vous avez vu bien pire jusqu’ici, que vous verrez même d’ailleurs, des choses bien plus effrayantes. Tu ses que tes paroles paraissent peu encourageantes, que tu te veux évasives et que tu désires paraître détachée, bêtement. Car il les a vues tes larmes, alors rien ne sert de sauver la face. Mais tu continues malgré tout, car s’il y a bien quelque chose auquel tu peux t’accrocher, c’est au peu d’ego te restant, pour faire la fière.

Les mots, la discussion te manquent soudainement, tu laisses ton regard s’écraser sur le sol. Tu esquisses un sourire, quelque chose semble t’animer à nouveau. Une fois la colère, les larmes passées, tu es comme calmée, comme si tu avais pu vomir le ressentiment et que la nausée t’avais enfin quittée. Tu as la sensation que cela fait longtemps, que beaucoup de choses s’étaient coincées dans ta trachée. Et parce que tu sais que tu as été dure, que tu n’as jamais été vraiment facile, et que tu t’en veux profondément, mais surtout que tu aimerais le rassurer, tu t’approches pour l’enlacer. Pour sceller le fait que tu l’aideras. Tu laisses tes mains parcourir son dos et ta tête se poser dans le creux se trouvant entre son cou et son épaule. Tu laisses le silence, un instant encore, avant de le briser. « Je comprend pas pourquoi moi. Pourquoi tu me fais confiance. »

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AQUILA
Ma bouche est sèche, terriblement sèche, ce n’est pas d’avoir trop parlé. Ce n’est pas d’avoir trop exprimé. Si elle s’assèche et que mon cœur bat j’ose croire que c’est de crainte et de soulagement. C’est d'impatience aussi, je t'ai confié ma vie sans réfléchir une seule fois, sans regretter. Et j’ai détesté aussi imaginer que je puisse te forcer à assassiner quoi que ce soit.  Qui que ce soit. Puisque tu as les mains qui tremblent et qui tendent. Qui tissent des perles de douceur.

Tu es si désespérément différente.

Complémentarité de mon âme. Si je pouvais coudre des destins sur la trame je souhaiterai en secret entremêler les nôtres et les ourler de fil rouge. Celui qui mène au cœur. Mais je suis si pathétique, si invisible qu’il reste un secret de polichinelle entre tes yeux et les miens.

J’ai mené une bataille, te ramener à ma raison tandis que tu luttais et repoussais. Tu as des arguments trop tendre pour moi. Et moi qui suis abrupte j’en tremble et tu m’écroules. Je suis un géant de pierre. Aussi quand tu m'enlaces j’oublie de respirer. Ton menton dans mon cou – ou peut-être ta joue, me rappelle comme tu pleures, comme tu as pleuré et comme tu pleureras encore. Pour des raisons qui m’échapperont toujours un peu. C'est ce que je sais faire le moins. Éprouver ne serait-ce qu'un soupçon d'empathie.

Je referme mes deux mains sur ton dos et si elles se déplacent vers tes hanches c’est pour mieux constater comme tu es maigre. Fragile et forte comme le vent. Si mes mains terminaient leur course sur tes omoplates elles gêneraient le déploiement de tes ailes. J'embrasse ta tempe quand tu me demandes pourquoi. Et j’en ris parce que c’est évident. Si évident.

Ça ne pouvait être que toi. Et t’avoir contre moi c’est retrouver un peu de cette force qui me manquait quand j’étais seul. Je me relève et je te soulève. Ça ne pouvait être que toi. Parce qu’il n’y a que toi qui sait comment m’atteindre. Qui sait qui je suis.   Et c’est important d'exister dans une paire d’yeux. C’est important aussi de savoir que tu me reconnaîtras encore. Et je sais qui tu es. Je sais aussi que quand tu dis on ça a vraiment un sens. Parce qu’on sait se battre côte à côte. Tu sais me donner une raison supplémentaire de croire que je suis humain. Et tu donnes aux sacrifices et aux victoires de jolies oraisons. Je ne confierai ma vie qu’à toi.   C’est si évident, si évident comme je me demande pourquoi tu ne l’as pas encore remarqué. Il n’y a pas plus fort que toi ici.


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Vox
Vox
ASVOS
De tes lombaires jusqu’à tes cervicales, tu sens tes reins se creuser et se crisper dans un mouvement incertain. Ton bas ventre se tiédi. Tu n’es plus habituée au contact et celui-ci te tends, tu ne t’abandonnes jamais totalement. Surtout lorsque tu sens qu’on peut sentir ta corpulence frêle sous tes vêtements amples. Tu conserves pourtant l’étreinte au creux de tes bras, tu t’efforces de l’accepter sans faire la difficile. Car tu sais que tu n’auras pas tout les jours l’occasion de ressentir un corps vivant, un cœur battant, contre ta poitrine en ces jours incertains. Tu te veux dure, bien plus que tu ne l’es en réalité. Car tu te complais dans le contact et bien que tu taises les choses essentielles, celles que tu devrais pouvoir oser dire, tes lèvres sont scellées. Mais tu espères que ton regard tantôt vipérin, tantôt larmoyant te trahit, tout comme tes gestes. Et que ceux-ci crient à ta place le besoin naissant de cette dépendance.

S’il est celui qui a frappé à ta porte, qui a quémandé ton aide ce soir, tu sais que cela aurait pu être toi. Tu ploies ton cou lorsque tu sens le contact tiède contre ta tempe, comme pour mieux l’accueillir. Tu ne peux pas toujours paraître réticente, à vouloir être une indépendante lorsque tu finis toujours par t’accrocher au dos, aux bras, de quelqu’un d’autre. Si les mots sont doux, ils t’alourdissent pourtant. Il se relève, t’entraîne dans l’ascension et c’est à contre cœur que tu te mets debout, comme si la gravité avait eu raison de toi, qu’elle avait fait descendre tes organes. Tu grimaces mollement, le regard bas. Parce que les mots prononcés sont pires qu’une déclaration. Ils sont les témoins d’un lien, qui s’est construit, se construira encore. Mais qui gagne aujourd’hui en intensité. Et cette sincérité, elle te cloue.

Tu aimerais pouvoir dire de telles choses, tu sens ton vocabulaire s’amoindrir, la logique de tes phrases se défaire, jusqu’à ce que tu te retrouves muette, à balancer ton regard aux quatre coins de la pièce. Tu esquisses une sorte de sourire, il y a ce rire silencieux, ce souffle nasal qui confirme que tu aurais aimé rire, que tu l’as entendu. Tu aimerais qu’il ait raison, tu l’espères quelque part. « Je peux bien te renvoyer la pareille. » Tu es embarrassée, tu ne sais pas répondre à ce genre de choses et la frustration de ne pouvoir le faire te gagnes. « Il n’y a que toi pour me mettre dans des états pareils. Pour arriver suppliant en pensant trouver mon aide et être celui qui finit par me relever. » Tu aimerais posséder cette puissance des mots. « Alors… c’est drôle que tu penses que je suis la plus forte ici. » Tu es inconscient, ô combien inconscient de tes propres capacités. Et si tu savais d’où je venais, si je te racontais la terreur qui m’a moi-même retirée le sommeil. Ce souvenir auquel on m’a dit de m’accrocher et que je préférerais oublier. Si tu savais à quel point j’ai été lâche, à quel point la pénibilité m’a gouvernée. « Si tu me confies ta vie… je ne peux que te confier la mienne. Pas par échange équivalent. Mais parce que j’aime que tu sois aveuglément ainsi. » Que tu ne cherches pas à creuser ce qui est laid et que tu vois à la place seulement la beauté.

Si tu parais calme, que le bout de tes doigts est devenu finalement rigide et immobile, c’est dans ta poitrine que les engrenages grincent. Tu n’oseras pas te l’avouer, mais c’est sûrement à partir de ce moment-là, que tu t’es autorisée à un peu aimer cette silhouette blafarde qui te faisais écho.

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La lune a des yeux et elle me tue [Vox] [an 02]

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