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WHERE DOES THAT LEAVE ME? — Ulrik
 :: Hors-jeu :: RP V1

★ MESSAGES : 172
★ AVATAR : Daenerys Targaryen
★ CRÉDITS : © WENDERSIENNE
★ COMPTES : Finn le Loser.
★ RÔLE : Contrebandière au Marché Noir.
Vox
Vox
ASVOS
Tu es une enfant Vox quand tu t’y mets. Tu tricote tes doigts les uns dans les autres, pensive, les coudes appuyés sur le comptoir. Si tes extrémités étaient libres, tu pourrais peut-être compter le nombre de jours, de semaines durant lesquelles tu l’as évité. Tout simplement car tu ne savais pas comment réagir, comment interpréter. Alors comme à ton habitude, dès que les choses deviennent dérangeantes, tu les mets de côtés, tu te convaincs que tu peux les oublier, les ignorer. Saches que tu es très forte à ce petit jeu, à celui de porter des œillères tout en ignorant ce qu’il y a autour de toi. C’est une prédisposition naturelle chez toi, avec ces bourdonnements pour compagnons.

Tu as été injuste. Tu as d’abord culpabilisé car cela est ta nature, que les remords sont faciles d’accès. Le temps est passé, l’écart s’est creusé, tu as de plus en plus hésité à parler ou bien agir. Et puis est venu une date, à laquelle tu t’es dis qu’il ne valait mieux plus rien faire. Car tu étais trop honteuse pour articuler des excuses, tu pensais que tes mots ne compteraient plus dans son esprit. Tu as renoncé à la fuite même. Mais tu es réaliste, tu ne pas éviter éternellement, tu ne peux pas, d’un revers de la manche, balayé huit ans. C’est beaucoup trop long, lourd de sens pour être ignoré, ça te dépasse.

Alors tu t’es meus calmement parmi les âmes tardives car tu savais que tu désirais le calme, la discrétion, un moment opportun. Tu ne fais pas les choses aux hasards. Il est facile de connaître ses habitudes si l’on observe un peu Ulrik, il est présent, on le remarque malgré lui. Tu as souvent eu l’impression qu’il était celui qui décidait lorsqu’il pouvait être vu ou non, faisant des pas chassés entre la discrétion et la présence. Ce tempérament à posséder une aura parfois même écrasante. C’est ainsi que tu l’avais ressentie la première fois, froide et écrasante, cela t’avais intriguée voir inquiétée. Sans savoir le pourquoi du comment.

Mais il était clair que tu craignais, sa réaction, comme sa personne. Petit chat de gouttière aux oreilles basses, le cou rentré dans les épaules, tu te montrais rarement sous ce jour méfiant. L’heure est tardive sans être indécente, tu t’arrêtes face à la porte boisée, tu aplatis doucement ta main dessus. Tu sondes je ne sais quoi, sûrement à la recherche de quelque chose de réconfortant, tes ongles viennent racler la surface polie et lisse. Ton regard est bas mais tu sais que dès que tu oseras frapper, si l’entrebâillement s’entrouvre avec un peu de chance, ton corps se ressaisira par lui-même. Qu’il tentera de reprendre une once de fierté mal-placée alors que ton regard te trahira sans vergogne. Tu oses finalement toquer en pensant, huit ans. Huit ans c’est long. Huit ans. Si tu avais compté, peut-être te serais-ce rendue compte que tu avais exactement frappé huit fois.

Tu te recules, tu attends, le poing sur la hanche en levant ton museau afin de sonder les fenêtres closes et voilées. Un craquement se fait entendre, mais tu ne peux l’ouïr. Ton dos est dorénavant tourné, tu scrutes la rue, sans prêter attention à l’entrée. C’est sûrement par instinct que tu finis par jeter un coup d’œil par-dessus ton épaule, tu te paralyses avec lenteur, sans aucun gestes brusques. Mais tu es assez honnête pour renvoyer le regard. « Hey. » Tu le dis à voix basse, ta voix est quelque peu cassée, elle grince à ta propre oreille. Tu te tournes complètement, pour faire face à ton interlocuteur. Tu ne veux pas enchaîner les maladresses ni les impolitesses.

« Je voulais pas te déranger. » Avoues-tu à demi-mots, le volume de ta voix toujours aussi basse. Tu ne veux pas réveiller les alentours, ni déranger le voisinage. « Tu sais que je peux être terriblement têtue. » Tu annonces la couleur, gracile. « Et horriblement fuyante. » Tu morcèles la chose calmement et bien que tes mains soient basses, le long de ton corps, tu les relèves à chaque fin de phrase, inconsciemment, pour démontrer que tu n’as pas terminé. Que tu espèrerais pouvoir faire mieux mais que tu fais avec les moyens que tu possèdes actuellement. « J’espère juste que tu te doutes que je viens m’excuser. Que j’ai été bien égoïste face à un ami qui m’a autant apporté en huit ans. Et si tu t’en doutes, alors, c’est déjà un bon point pour moi. Ça veut dire que tu ne m’as pas encore abandonné comme moi je l’ai fais. » Tu tentes un sourire que tes commissures refusent. Tu n’évoques pas Atticus, tu ne veux pas parler des choses qui fâchent, qui blessent, alors que tu es venue implorer un pardon. « Je me présente donc, chez toi, à une heure ma foi tardive, tu laisses échapper un léger rire tandis que tes doigts s’entremêlent à nouveau, pour te demander humblement pardon. Pardon d’avoir été ainsi. »

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★ RÔLE : Chef d'Asvós
Ulrik
Ulrik
ASVOS
WHERE DOES THAT LEAVES ME
C'était une nuit calme et esseulée. Silence régnait dans la maison d'Ulrik. Une maison simple, ni petite ni grande qui, dans sa façade, ne laissait pas présager le statut si spécial de celui qui y vivait. Cette bâtisse lui ressemblait : charmante, douce, élégante. Discrète mais remarquée. L'atmosphère qui l'entourait était apaisante. Aux fenêtres étaient installées de petites fleurs parfaitement entretenue dans des pots orangés. On pouvait y deviner des herbes et quelques fraises timides. A l'intérieur, flottait une odeur chaleureuse de pâtisserie : un gâteau gonflait dans un four.

Ce soir-là, Ulrik avait décidé d'abandonner la paperasse et les tracas sans avoir pour autant autre chose de prévu. Il s'était donc offert le luxe de cuisiner, le temps lui avait manqué ces derniers temps... Beaucoup d'affolement et de préparatifs. Un tournois, de nouveaux arrivants, une disparition et un retour miraculeux... Soldé par une amitié en miette. Assommé par le travail, le chef d'Asvos avait oublié la solitude qui l'entourait tout autant que le doute qui le rongeait. Il s'était plongé dans ses tâches avec une hargne décuplée, la volonté de faire mieux et toujours plus. L'épuisement creusait des cernes sous ses yeux, mais peut-être était-il le seul à les remarquer. Il ne savait plus s'il brillait autant aux yeux de son peuple ou s'il était à présent considéré comme un moins que rien.

Plutôt que de l'affronter seul, il préféra ce soir mélanger son doute dans de la farine, de l'eau, des œufs et un peu de vanille. De le souffler dans la fumée d'une unique cigarette et le noyer dans un thé brulant. Il n'était pas dans ses habitudes de fumer. Personne ne l'aurait imaginé -lui le premier- assis à la table de sa cuisine, les mains encore blanchies de farine, une cigarette coincée entre ses lèvres fines. Pourtant l'envie était venue comme un coup de vent, et alors qu'il aspirait l'arôme amer et brûlant, il eut l'impression de l'avoir fait toute sa vie. Le mouvement machinal était acquis et ses poumons ne souffraient pas tant que ça, à première vue.

Mais alors que son esprit divaguait, vide, dans la fumée, des coups dans la portes résonnèrent plusieurs fois. Ulrik tiqua en clignant des yeux, immobile un instant. Il écouta le bruit, stupéfait, jusqu'à ce que le silence revienne. Oubliant presque de se lever, il sursauta légèrement pour reprendre ses esprits et se leva. Il écrasa sa cigarette sur une petite assiette blanche qui servait de cendrier improvisé avant de se diriger vers la porte, presque inquiet. Il n'attendait pourtant personne... Sans regarder dans œillère il ouvrit la porte et se figea.

Il reconnut immédiatement la longue chevelure argentée, si élégante et particulière mais n'osa pas y croire. Il eut la dérangeante impression de découvrir un nouveau fantôme dans sa vie.

« Vox ? » Appela-t-il, d'une voix asséchée par le silence dans lequel il avait été plongé durant toute la soirée. Il se racla la gorge pour parler d'une voix claire. Elle se retourna, dévoila son visage rond emprunt de douceur et visiblement, de gêne.  « Qu'est-ce que tu fais là ? »

Ulrik n'avait rien oublié de Vox, ni ses lèvres rondes, ni ses yeux. Pourtant il lui semblait qu'il n'avait pas pu admirer la beauté de la jeune femme depuis une éternité. Un souffle doux caressa son cœur et apaisa la douleur qui y vibrait constamment depuis plusieurs mois. Il sourit, ravi de la revoir mais inquiété par son attitude si hésitante.

« Je voulais pas te déranger. »

« Qu'y a-t-il ? » Demanda-t-il, troublé, en avançant doucement d'un pas.

« Tu sais que je peux être terriblement têtue. Et horriblement fuyante. »

De quoi ? Ulrik fronça les sourcils. Il ne comprit pas immédiatement, son sourire s'effaça un instant. Il eut peur. Peur de se trouver face à une impasse. Peur de voir une fissure briser définitivement le lien qui le liait à Vox. A peine la retrouvait-il, qu'il craignait la perdre. Il ne l'avait pas vue depuis longtemps, c'était vrai, mais durant se temps Ulrik s'était persuadé que le travail en était la cause. Affronter la dure vérité le rendit confus et lui fit terriblement mal.

« J’espère juste que tu te doutes que je viens m’excuser. Que j’ai été bien égoïste face à un ami qui m’a autant apporté en huit ans. Et si tu t’en doutes, alors, c’est déjà un bon point pour moi. Ça veut dire que tu ne m’as pas encore abandonné comme moi je l’ai fais.  Je me présente donc, chez toi, à une heure ma foi tardive, pour te demander humblement pardon. Pardon d’avoir été ainsi. »

Le soulagement fût intense, rédempteur. La force qui l'avait quitter, trop secoué par la peur et l'appréhension, revint. Le bonheur et la joie firent bouillirent son sang, l'euphorie grimpa subitement. Il sourit, émerveillé : Vox lui apparaissait en sauveuse, il offrant la plus belle nouvelle. Elle revenait, elle l'acceptait. L'idée de la pardonner n'effleura pas l'esprit du chef puisqu'il ne lui en avait jamais voulu ! La subite disparition de Vox l'avait attristé, détruit mais n'en était-il pas le seul et unique coupable ? L'abandon l'avait terrorisé, mais les raisons lui paraissaient justifiées : il n'avait pas été à la hauteur, il avait abandonné.

« Je suis si content de te revoir ! » S'exclama-t-il, sa voix claire résonna, vibra intensément. « Je n'ai rien à pardonner, je suis si heureux que tu... viennes me voir. »

Ulrik se demanda s'il n'aurait pas dû chercher à la voir davantage... S'il n'avait pas, encore, abandonné trop vite ? Mais forcer les choses n'était pas non plus dans ses habitudes.

« N-ne reste pas dehors ! Entre je t'en prie ! »

Il la fit entrer et la dirigea vers la cuisine en lui offrant une place de choix à la table.

« Tu as de la chance, tu tombes bien je faisais un gâteau pour digérer l'ennuie ! Tu veux du thé, ou autre chose à boire ? »
VOX & ULRIK

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Vox
Vox
ASVOS
Lorsque tu eues terminée de tricoter tes extrémités, un léger sourire vînt accompagner celui de ton interlocuteur que tu regardas avec bienveillance. Tu te demandais parfois, d’où te venais cette idée folle, de craindre un tel visage. L’éclat de sa voix dans la rue en ayant prononcé ton prénom avait réussi à repousser les acouphènes un temps infime et tandis que tu portais l’une de tes mains à ton oreille, tu ne pu t’empêcher de remonter la commissure de tes lèvres sans pour autant jamais découvrir tes dents, encore crispées par la gêne. Tes pommettes sont relevées par ton sourire, tu pénètres doucement, d’abord sur l’entrée, puis à l’intérieur des lieux, guidée. « Le Juste. » Que tu susurres dans un rire étouffé, jetant un coup d’œil par-dessus ton épaule pour en gratifier ton hôte avant que celui-ci ne ferme la porte derrière toi. « Ce surnom n’a jamais été gratuit. »

La première chose qui te frappe n’est pas le lieu en lui-même. Tu ne connais que trop bien cette pièce, tu pourrais la reconstituer les yeux fermés. Ce fût le silence. Celui-ci n’existait jamais vraiment pour toi et était élevé au rang de légende urbaine, mais parmi les sons stridents, les grésillements, les variations phoniques, tu savais faire la différence entre une place de marché bondé et l’intérieur chaleureux d’une personne au beau milieu de la nuit. Tu avais la sensation d’être rentrée dans un univers à part et tu ne te souvenais pas, si tu avais déjà ressenti ceci auparavant. Probablement pas. Ce fût ensuite l’odeur. Le mélange de la pâte cuisant au four, vanillée, mélangée à quelque chose de plus âcre, une odeur froide tranchant net avec la chaleur de l’autre. Tu reniflas, l’air de rien avant de te tourner vers Ulrik, amusée. Tes sourcils étaient froncés, sûrement par désarroi. La vue du petit cendrier t’amusa et tu souleva la petite assiette blanche souillée par le tabac. « Tu fumes, toi? »

Rire aux bouts des lèvres, tu la reposa aussitôt avant de prendre place, t’en amusant. « L’heure est-elle si grave pour que j’arrive après une telle scène? » Tu imaginais mal la chose et pourtant, celle-ci ne te paraissais pas impossible. « Tu as de la chance, tu tombes bien je faisais un gâteau pour digérer l'ennuie ! Tu veux du thé, ou autre chose à boire ? » Tu souris, tu hoches la tête avec entrain. On ne refuse jamais les douceurs à Asvos, encore moins lorsque celles-ci sont faites des mains du Chef. Car son talent est connu et reconnu dans toute l’Enclave. « Je veux bien un thé oui. » Tu soupires, étalant tes mains sur la table en bois massif, passant tes paumes contre celles-ci. Elle avait beaucoup servie, cela se sentait au toucher. Passant tes doigts dessus, tu finis par te lasser rapidement de ton petit jeu, tes ongles finirent par résonner contre le bloc boisé, sans agressivité. « Comment vas-tu? L’organisation du Tournoi doit être éreintante, comme chaque année d’ailleurs. Mais ça fait tourner les affaires on va pas s’en plaindre. »

Tu rétorques, commerçante que tu es. Comme si cela faisait déjà plusieurs décennies que tu pratiquais la chose et que tu t’étais faite au rythme irrégulier des choses, des efforts à fournir, que tu avais roulé ta bosse. Tu prends de ses nouvelles, tu te préoccupes. Mais ce n’est pas tant la fatigue qu’il doit éprouver qui t’inquiètes, un nom te brûle les lèvres. Tu attends que le thé soit servie pour te permettre de l’évoquer ou ne serait-ce qu’y penser. Lorsqu’il dépose la tasse devant toi, tu saisis doucement sa main, pour éviter que le liquide se répande. « As-tu vu Atticus? » Tu poses la question le regard bas, si bien que tes paupières et tes cils recouvrent tes yeux. Oui ce sont des sujets qui fâchent, qui torturent. Il est tard, bien trop tard pour deux âmes esseulées pour évoquer ce genre de choses avec brutalité, d’où cette poigne douce qui retient l’attention. Mais tu aimerais savoir. Ce qu’il s’est passé, ce qu’il s’est dit. Au moins connaître son état s’il ne veut rien révéler du reste, il ne te doit après tout pas forcément la vérité.

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Ulrik
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WHERE DOES THAT LEAVES ME
« Tu fumes toi ? »

« Personne n'est parfait... » Sourit-il pour paraitre amusé alors la gêne vibrait très fort en lui. Il attrapa l'assiette blanche, frôlant doucement les doigts de Vox, pour la cacher dans l'évier, à l'abris des regards.

« L’heure est-elle si grave pour que j’arrive après une telle scène? »

Il ne répondit pas, changeant de sujet avec douceur mais sans finesse, son sourire se craquela un léger instant, imperceptible. Du moins il l'espérait. Elle désirait du thé, Ulrik s'en doutait. Le thé lui allait bien, élégant et parfumé. Comme elle. L'eau de la bouilloire était encore chaude, mais le chef prit le temps de choisir l'arôme.

« Comment vas-tu? L’organisation du Tournoi doit être éreintante, comme chaque année d’ailleurs. Mais ça fait tourner les affaires on va pas s’en plaindre. »

« Les affaires doivent bien tourner pour toi oui... » Sourit-il doucement en faisant glisser ses fins doigts entre les feuilles séchées, les arrangeant entre différents goût pour créer un thé spécial qui évoquerait à la perfection Vox. C'était une petite passion qu'il s'était inventée : offrir des goût correspondant aux personnes. « Je compte sur toi pour éviter les vagues. » Glissa-t-il dans un bruissement de lèvres, paupières closent et sereines.

La voix était douce, jamais imposante ni menaçante, il savait que Vox était de son côté. Son apparition ce soir-là renforçait sa confiance. Qui s'était peut-être dissipée avec la distance, il n'y avait pas réfléchi. Elle était là... Quelque chose avait peut-être un peu changé sans qu'il parvienne à mettre le doigt dessus, mais les sentiments qu'Ulrik portait à la jeune  femme étaient les mêmes qu'avant. Il se laissa tenter par la confidence en se tournant vers Vox en s'accoudant à la cuisinière, continuant de trier quelques feuilles séchées.

« C'est fatiguant oui, beaucoup de paperasse... De l'organisation. Tout ce que j'aime. » Ricana-t-il avant de se retourner pour faire plonger l'eau dans la tasse ronde. « Je m'inquiète un peu pour la sécurité. C'est une situation très spéciale... » Sans Lucius... Pensa-t-il si fort qu'il cru le dire. « J'appréhende un peu. Mais j'ai confiance, personne ne veut de conflit. »

Il raviva son sourire en offrant doucement la tasse à son invitée. La buée emportait avec qu'elle une odeur de fruit rouge et d'un peu de menthe. L'eau légèrement trouble prenait une couleur rosée qui attirait le regard. Il espérait ne pas s'être trompé dans le mélange. A son tour il voulut s'installer, mais la main de Vox le retint.

« As-tu vu Atticus? » Demanda Vox tout à coup. La voix résonna en lui comme un sort qui le pétrifia.

Ulrik était surpris mais avait vu le nom d'Atticus suspendu aux lèvres de La Sourde dès son arrivée. Elle avait simplement eu la gentillesse de retenir un peu sa curiosité et son inquiétude. Elle n'osait pas lever ses yeux vers lui, il ne pouvait que fixer la courbe dessinée des sourcils, examiner l'entrebâillement des cils. Un frisson parcourut son corps. Partant de la main, du contact avec la peau de Vox, ça glissait sur son bras pour venir griffer ses épaules. Il voulait sursauter, retirer sa main pour faire cesser la brûlure, mais se retint. Il affronta la douleur succincte que Vox ne cherchait pas à provoquer ainsi. Il s'assit doucement voilant son regard sous ses cils, sourire léger et triste, sans dégager sa main de celle de son amie.

« Nous ne nous voyons pas souvent. » Dit-il simplement pour commencer, relevant les yeux avec une inspiration. « Il doit reprendre ses marques seul, je ne peux pas le materner, ça l'énerverait encore plus. » Rajouta-t-il, esquissant un sourire amer. « Il sait que je serais toujours là, que je l'attend. Il le sait. Aller lui parler et le voir ne fait qu'éloigner notre possible réconciliation. C'est un dialogue de sourd, il me déteste autant qu'il m'aime encore... Je crois. » Sa gorge se serra un instant, ses lèvres se pincèrent. « A moins que tout soit fini et dans ce cas il faut avancer... Même si je ne veux pas y croire. » Il posa cependant ses yeux sur Vox, sourire envolé, regard puissant. « Mais je sais que tu es là pour lui, alors je ne m'inquiète pas trop. Comment vas-tu ? »
VOX & ULRIK
HRP:

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Vox
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Difficile d’ignorer la réaction, l’expression probablement meurtrie qu’il devait porter au visage. Ce n’est tant le contact sur son bras, son épaule, qui te convaincs à relever tes yeux doucement, mais son discours. Nuancé, juste, délicat, comme il l’avait toujours été, cette pointe d’amertume sur la fin des syllabes qui firent pianoter tes doigts avec hésitation sur le bois, dans le vide. Tu imagines bien que les retrouvailles ont été difficiles, qu’elles ont rouvert des plaies et créées d’autres. Tu imagines tant et si bien, car ces deux jeunes hommes à l’avenir doré, tu les avais souvent observés. Et quand tu y repensais, ce n’était pas l’expression de deux visages, deux sourires que tu retenais. Mais deux hommes, se tenant côte à côte, dos à toi. Tu pouvais simplement t’attarder sur leurs nuques, sur leurs dos qui s’étaient élargies en huit ans, sur l’ampleur de leurs épaules sur lesquelles si peu semblait peser à l’époque. C’est ainsi que tu te souvenais d’eux.

Alors les mots, bien qu’ils soient découragent, ne te déchirent pas. Tu t’y attendais, tu savais quelque part et tu t’en voulais d’avoir vu juste. Tu fends un rire qui s’apparente davantage à un soupir manquant d’entrain. « Bien sûr qu’on ne peut plus le materner. » Le tableau te semble irréel. Les termes utilisés, la manière dont cette scène est dépeinte. Comme deux parents ayant du mal à trouver le sommeil, qui s’étaient réfugiés dans la cuisine à une heure tardive afin de confier à voix basses les doutes qu’ils possédaient concernant cette progéniture unique. Seulement éclairés par une lumière forte provenant du plafond, esseulés. Tu ne peux pas te prononcer. Tu ne sais pas choisir les mots, tu te sens en-dehors de cette situation car tu le désires au fond. Tu ne veux pas mêler les deux, les confronter, tu refuses. Car cela aurait signifié prendre l’un en pitié davantage que l’autre, et tu ne pouvais pas. Cela aurait été choisir. Et c’était injuste.

Si certains savent trouver les mots qui guérissent, rassurent dans ces situations, il est clair que le langage n’est pas la salivation de la Sourde. Et puis il y a cette marque de confiance, ultime, qui t’ébrèches doucement. « Mais je sais que tu es là pour lui, alors je ne m'inquiète pas trop. Comment vas-tu ? » Je sais que tu es là pour lui. Ta cage thoracique se soulève avec difficulté et tu défais doucement pour faire glisser cette fois-ci les deux jusqu’à son visage, tu entoures celui-ci, avec douceur, les déposant contre ses joues. Tu encadres son visage avec bienveillance. « Fatiguée. » Tu t’humectes les lèvres avant de répondre, les sourcils quelque peu froncés dans l’indécision de ta réponse. « Mais sûrement pas autant que toi. » Tu caresses ses pommettes quelques secondes, pour marquer ton affection, ta bienveillance avant de déposer tes lèvres sur le haut de son front, de défaire doucement l’emprise et de te reposer correctement sur ta chaise, dos contre dossier, mains sur la table. « J’ai toujours eu le souvenir de me tenir derrière vous deux. De vous voir de dos. D’être présente sans m’impliquer. » Tu perds ton regard dans le vide quelques instants, cherchant les mots. « C’est ça dont j’ai peur. L’implication. D’un jour être confrontée à cette demande : choisir. Et nous savons tout les deux que ce moment arrivera. »

Si tes gestes sont doux, tu sais qu’ils sont présents pour compenser tes paroles dures, trop honnêtes. Que c’est ton moyen de communiquer. Dire ce qui se trame derrière tes grands yeux, tout en rassurant par le toucher. « Ça me semble très injuste pour le moment mais. Ça finira par se faire. » Croire que l’ordre établie il y a quatre ans reviendrait par magie aurait été appliquer la politique de l’autruche, et celle-ci n’était ni une option, ni une solution. « Tu sais que… si prochainement tu as besoin d’aide ou quelque chose… Le Marché Noir possède beaucoup… de vas et vient constants. Les gens vont, viennent, les objets et les informations circulent. » Tu changes brusquement de sujet, tu t'évades vers autre chose.

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Ulrik
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La peau de Vox était faite de soie... Plus doux encore que des nuages contre sa peau. Les peines et les douleurs s'évaporaient sous ses doigts délicats. Ils nettoyaient la fatigue, faisaient taire les terreurs les plus sourdes, enfoui si profondément qu'Ulrik ne les devinait pas. Il ferma les yeux, recevant le baiser comme un enfant sage. Ulrik aurait aimé se recouvrir ce la protection de Vox pour l'éternité, mais elle s'évapora dans un souffle bienfaiteur. Alors il rouvrit les yeux, toujours penché pour ne pas se trouver trop éloigné tout à coup.

Cet instant aurait dû durer davantage. Cette paix momentanée, ces quelques secondes de répit... Les premiers instants paisibles depuis longtemps pour Ulrik qui se transformèrent aussitôt en poussière.

« J’ai toujours eu le souvenir de me tenir derrière vous deux. De vous voir de dos. D’être présente sans m’impliquer. » Murmura Vox. « C’est ça dont j’ai peur. L’implication. D’un jour être confrontée à cette demande : choisir. Et nous savons tout les deux que ce moment arrivera. »

Après la quiétude, de nouveau la réalité venait mordre. Les paroles claquaient, si fort, si subitement. Après la caresse, l'attaque. Plus violente que jamais, inattendue et cruelle. Le visage d'Ulrik se décomposa.

[b]« De quoi tu parles ? »[/font]

« Ça me semble très injuste pour le moment mais. Ça finira par se faire. »

« De quel choix tu parles, Vox ? » S'irrita Ulrik qui ne se laissa pas emporter vers l'autre sujet que son amie avait vainement tenté de lancer. « Si tu fais référence à cette histoire, elle ne concerne qu'Atticus et moi. Personne ne te demande de choisir ! Et choisir quoi de toute manière !? » S'emporta-t-il, sa voix grattant l'espace, cognant les murs à la place de ses poings qui voulaient s'écraser contre la table sans le pouvoir. Une incompréhension féroce qui hurlait dans son regard, une profonde tristesse brisait la glace qui recouvrait d'ordinaire son visage de calme. « Evidemment... Si tu m'en veux c'est différent. »[/font">
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Vox
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Tu te sens terrible, cruelle lorsque sa voix éclate, se brise. Tu ne dis pourtant que ce qui te sembles être la vérité et c’est avec incompréhension que tu vois les émotions traverser ses yeux clairs. Tu as l’impression d’avoir enfoncer ton doigt dans une plaie ouverte, d’avoir frappé un homme déjà à terre et c’est le regard plein de détresse, les lèvres entrouvertes, que tu tentes d’articuler quoique soit d’utile à dire. Tes mains sont relevées en sa direction et pourtant proches de ta poitrine, n’osant pas t’approcher. Le bourdonnement, la voix se brisa, c’est comme une interférence dans ton ouïe défectueuse qui vient t’agresser. « Ulrik je… » Tu tentes en désespoir de cause de calmer les démons éveillés par tes mots maladroits, impuissante, tu le regardes couler. « Moi, je ne te demanderais jamais un truc pareil... Je ne comprend pas ! »

Tes lèvres se referment, tu mords l’intérieur de ta lèvre inférieure, comme pour t’empêcher de dire quoique soit d’autre. Si tu savais tenir tête, Ulrik était bien l’une des personnes à savoir comment te percer le cœur. Il n’avait pas besoin de parler, la simple expression de son visage réussissait à te faire sentir coupable et tu connaissais quelqu’un, un autre, qui savait en faire de même. Ils sont pareils. Voilà ce que tu osas penser, détournant ton regard, attendant que la tempête passe. Et si cette histoire les concernait en effet, ils semblaient parfois ignorer les dommages collatéraux. Mais tu te retins bien d’évoquer de telles choses, ne sachant plus si tu étais en droit de le penser ou bien égoïste. Tu t’étais paralysée sur ton assise, bien trop rigide pour que cela soit naturel, crispée dans cette position se voulant digne, par habitude. « Evidemment... Si tu m'en veux c'est différent. »

Elle releva immédiatement le menton et l’expression qu’il portait la glaça un instant. Elle l’observa dans l’incompréhension, lèvres entrouvertes, la chaire de poule atteignant ses avants bras sans qu’elle n’ait ressentie aucun courants d’airs. Cette pointe dans son regard, ce sentiment, l’avait déjà envahie par le passé. C’était arrivé peu de fois, les cinq doigts d’une main suffisant à les compter, mais pourtant, ces rares instants t’étaient restés, indélébiles. « Tu n’as rien pour prouver ce que tu avances. » Tu prononça calmement tes mots, avec précaution, une pointe de méfiance au fond de ton propre regard. « Tu sais que c’est faux. » Tu ne t’étais jamais posée la question en réalité. En avais-tu déjà voulu à Ulrik dans cette histoire? À bien y réfléchir, elle en avait voulu à tout le monde. Lui, Atticus, même elle.

« Je suis désolée d’être celle te contrariant, j’essaie juste… » Les mots se bloquèrent, ils se coincèrent dans sa trachée. « D’être réaliste Ulrik. » Tes yeux s’abaissent, tu sais que tes paroles vont déplaire. Foutu pour foutu. Tu n’avais pas encore eu l’occasion de toucher ton thé, celui-ci refroidissait sous tes yeux baissés, heurtant le parquet. Et à mesure que cette ambiance s’installe, tu te sens te paralyser sur ta chaise, ton dos frôlant à peine l’assise, tu hésites à t’exprimer davantage. Tu as peur de dire la phrase de trop. Car tu sens bien que si la violence n’a jamais accompagné ses mouvements, celle-ci s’entrechoque. Tu as le sentiment que celle-ci cogne contre sa cage thoracique, qu’elle est présente, mais qu’elle ne peut sortir. Si tu n’avais pas des acouphènes, tu aurais presque pu prétendre l’entendre l’espace d’un instant, grogner.

« Tu as fais ton deuil concernant Atticus, pas votre relation. Et tu sais que ça ne s’arrangera pas. » La bombe est lâchée, tu ne le quittes pas des yeux. Tes mains sont posées sur tes genoux, elles lassèrent le tissus de ton habit. Tu hésites à nouveau. Es-tu cruelle ou as-tu un rôle ingrat? Sûrement un peu des deux, mais à cet instant tu ne penses pas à ta place dans tout ça, tu le fixes simplement, tu crains même, l’espace d’une seconde et cela suffit à resserrer ta trachée.

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« Tu n’as rien pour prouver ce que tu avances. Tu sais que c’est faux. »

Non, il ne savait pas et à ses yeux toutes les raisons étaient valables pour que ses proches et même les membres les plus éloignés lui offrent des reproches et de la méfiance. Il n'était pas à la hauteur, pourtant on continuait à le hisser toujours plus haut... Il ne comprenait plus et n'essayait pas d'y réfléchir davantage mais le doute et la peur le rongeaient déjà. Certainement était-il injuste : Vox lui prouvait avec sa venue qu'elle ne lui en voulait pas... Il se sentit mal de douter, mais ne pouvait s'en empêcher. Atticus avait ouvert une faille qui forçait Ulrik à n'attendre que de mauvaises surprises.

« Je suis désolée d’être celle te contrariant, j’essaie juste... D'être réaliste Ulrik. Tu as fais ton deuil concernant Atticus, pas votre relation. Et tu sais que ça ne s’arrangera pas. » 

« Il est vivant. C'est tout ce qui m'importe. »[/b] Répondit-il immédiatement, sans hésiter. Fort et assuré, le regard gris et sincère. [b]«  Qu'il m'aime ou pas et même s'il me déteste : il est vivant. C'est le plus grand cadeau que la vie dans l'Enclave m'ai fait. »

Peut-être se voilait-il la face. Peut-être qu'au moment venu, lorsque la dernière étincelle d'espoir aura cessé de briller, il tombera et sera incapable de se relever... Mais il discernait encore une flammèche, il la sentait crépiter quelque part. Il voulait encore s'approcher un peu, s'y réchauffer et souffler doucement dessus. Pas à pas. Ulrik n'était pas stupide au point de penser pouvoir retrouver l'amitié d'antan. Ce qu'il voulait, c'était de voir Atticus se reconstruire et vivre de nouveau, mais s'il ne devait l'apercevoir que de loin. Ne pas s'impliquer davantage... C'était peut-être à Vox de prendre le relais, de devenir l'autre moitié qu'il manquait à Atticus et qu'Ulrik ne pourrait plus être...

Vox.
Il baissa les yeux, le cœur lourd.

« Je ne sais pas si tu m'en veux ou pas... Te voir ici me fait croire que non, mais je veux simplement te dire que je comprendrais. J'ai fais une erreur, des centaines même, et j'en ferais d'autres, même si j'essaye... »

Il repensa à cette image, qu'elle avait évoqué. Ulrik ne l'avait jamais imaginée derrière, pourtant il avait oublié : Ils étaient deux, certes, mais aussi trois...

« Pardon, tout ça te concerne aussi. Atticus et moi sommes tout deux très égoïstes... » Il marqua une pause, la mâchoire crispée, énervé contre sa propre stupidité. « Excuse-moi d'être si con. »

Il lui offrit ses excuse droit dans les yeux, elle n'en méritait pas moins. Elle aussi, avait souffert de la disparition et du retour... De cette situation si glacée. Elle était entre les deux... C'était ça, choisir ? Passer d'un côté ou de l'autre ? Il resta calme cette fois, prenant une inspiration profonde, plongeant jusque dans les recoins de ses entrailles pour rester serein.

« Mais choisir, je te redemande : choisir quoi ?» Soupira-t-il de nouveau légèrement exaspéré par l'absence de réponse claire, tremblant à l'idée de ne pas savoir exactement de quoi il s'agissait. Les suppositions tournoyaient dans sa tête, l'engloutissaient et se heurtaient contre son crâne. Tout ça gonflait, à l'intérieur, impossible à contenir « Tu devrais choisir entre Atticus et moi ? Et moi choisir... Quoi : Atticus ou toi ou le clan ? » C'était absurde. « On ne m'a pas donné le choix d'être chef ! Parfois il n'y a pas de choix à faire, on avance avec ce qu'il nous reste. »
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Les mots étaient difficiles à entendre. Toi qui l’avais côtoyée au fil des années semblait aujourd’hui redécouvrir, réapprendre ce que tu avais oubliée de cette personnalité en pensant trop bien le connaître. L’insécurité, le doute. La perte, aussi. Il aurait pu se briser, se morceler sous son regard incertain, mais il semblait pourtant tenir bon. C’était sûrement pour cela et il ne s’en rendait pas compte, que les membres d’Asvos l’avaient choisit. Car il restait toujours plein, entier, même dans les situations le touchant profondément. Il était loin d’un état de décomposition tel qu’il semblait le vivre. « Je ne sais pas si tu m'en veux ou pas... Te voir ici me fait croire que non, mais je veux simplement te dire que je comprendrais. J'ai fais une erreur, des centaines même, et j'en ferais d'autres, même si j'essaye... »

Tu te questionnes, silencieusement. Mais il était clair que tu ne possédais pas la moindre réponse, que ton esprit restait vide. « On en a voulu à tout et n’importe quoi tout simplement parce qu’on a jamais réellement su. » Tu hausses une épaule, incertaine. Le mystère, quatre ans après, restait toujours flou, impénétrable et les quelques preuves retrouvées à l’époque ne semblaient plus prouver quoique soit aujourd’hui. Personne n’avait pu être réellement pointé du doigt, soupçonné. Alors chacun avait enfouie son ressentiment personnel face à la cause perdue, aux corps méconnaissables, on avait enterré et endeuillé des visages anonymes dans des coffrets vides. Elle se souvenait, de cette triste période. « Pardon, tout ça te concerne aussi. Atticus et moi sommes tout deux très égoïstes... » Tu étouffes un léger sourire derrière ta main qui s’est appuyée contre ton visage, tandis que ton regard se perd à nouveau dans le vague. Mauvaise habitude que de se laisser aller malgré la conversation, lorsque la même berceuse vous est chantée constamment au creux des tympans éclatés. « C’est pour ça que je vous aime. Parce que vous êtes deux gros cons égoïstes. »

Malgré la peine qu’ils pouvaient t’apporter, ils restaient les deux piliers qui t’avaient accompagnés. Votre dynamique n’avait jamais été dérangeante, et tu savais qu’en fuyarde que tu étais à t’emballer dans les quartiers sombres, tes retours prématurés avaient toujours été des retrouvailles agréables. « Excuse-moi d'être si con. » Ton sourire s’élargit, tu laisses échapper un léger rire. « Fais attention à la manière dont tu causes, le Chef d’Asvos est présent dans cette pièce. Un peu de respect voyons. » Tu plaisantes légèrement, tu lui intimes de s’adoucir, de s’aimer davantage. Car si vous vous deviez d’établir des listes d’excuses, tu serais probablement la première à devoir tirer sa révérence. Tu possèdes ce caractère particulier qu’on ne découvre que lorsqu’on rentre dans ton intimité. Tu offres ton attention qu’aux personnes capable de te rendre. Tu ne le calcules pas, c’est plus fort que toi. N’importe qui pourrait venir demain, bousculer ton quotidien, et tu ne lui en voudrais pas si cette personne était celle prêt à miser le plus gros sur toi. Caractère de félin par excellence, ta loyauté était élastique, constamment mise à l’épreuve, toujours redevable, jamais acquise. Cela doit être éreintant de faire partie de mon entourage, voilà ce que tu penses. Cela doit paraître ingrat à certains égards.

Tu ne t’es pas réjouis face au ton plus léger, employé, tu savais qu’il reviendrait, qu’il désirerait savoir le fond ta pensée, qu’il viendrait creuser, reviendrait attaquer, tant que tu ne lui aurais pas donné satisfaction par ta réponse. Mais tu te sens soudainement lasse. La réponse ne t’as jamais importée. « Mais choisir, je te redemande : choisir quoi ?» Tu réfléchis aux possibilités, tu les énumères intérieurement. Tu pourrais choisir de soutenir, l’un ou l’autre, sans jouer à la balance, en trouvant un juste milieu. Car tu sais qu’un jour tes propres intérêts rentreront en conflit avec cette histoire, que celle-ci rôdera toujours, qu’importe qu’ils aient parlés, qu’ils s’ignorent, que l’un soit emplit de gratitude et l’autre de ressentiment. Cette histoire traînera toujours, elle les suivra comme leur ombre, une sorte de mélasse. Et tu le sais, tu l’entrevois aisément. « Tu devrais choisir entre Atticus et moi ? Et moi choisir... Quoi : Atticus ou toi ou le clan ? On ne m'a pas donné le choix d'être chef ! Parfois il n'y a pas de choix à faire, on avance avec ce qu'il nous reste. »

Tu l’entends, tu hoches la tête, le regard figé dans le vide. Tes battements de cils sont plus espacés, lents, si ton regard perd toute notion de ce qui l’entoure, c’est finalement et ironiquement sur ton ouïe que tu te reposes. Tu écoutes. « C’était une erreur. » Tu lances la chose avec aisance, calme. « Tu as raison, je n’ai pas à choisir. » Tu remontes ton regard vers le sien, tu lui souris, tu n’en crois pas un mot. Mais tu désires lui faire plaisir, le rassurer. Finalement, ta cruauté Vox, ce n’est pas tant ta dureté, ta lâcheté. C’est ta capacité à mentir, yeux dans les yeux, sourire de velours aux lèvres, sans que la moindre oscillation se fasse sentir dans les battements de ton palpitant. Mais tu comptes bien plaisanter sur un point. « Tu es Chef. Ton choix, c’est ton clan. Je dirais pas non après, d’être choisi contre Asvos tout entier. Mais soyons honnêtes, tu perdrais au change. » Entre tes doigts écartés se dessine ton sourire amusé, l’idée de la plaisanterie t’amuses. « Le jour où tu choisiras quelqu’un envers ton clan, j’espère que ça vaudra le coup. » Tu glisses cette parole avec douceur, comme on glisse entre la table et un verre un dessous, afin de ne pas tacher la surface. Habilement. Et tu te demandes soudainement mais avec langueur, si la personne qu’il finirait par choisir ne serait pas tout simplement celle qui anime ce débat tout en étant absente. Atticus.

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Toute féline qu'elle était, Vox savait jouer avec les mots, se glisser entre les courants de la discussion pour n'en sortir que des sourires emplis d'un humour délicat. Mais brut à la fois, qui arracha un instant quelques froissements de paupières à Ulrik, amusé, ses lèvres s'étiraient doucement sans aucun bruissement.

Et finalement elle parvenait à retomber sur ses pattes, toujours avec élégance et calme, alors que les retours et détours d'Ulrik étaient toujours bancals. Il lui enviait cette terrible et implacable souplesse, qui ne provoquait jamais aucun froissement sur son doux visage et rendait ses réponses imprévisibles...

« C’était une erreur. Tu as raison, je n’ai pas à choisir. » Répondit

Et Ulrik sourcilla, perturbé et surpris de voir Vox si vite changer d'avis. Sans dévoiler aucune réticence. Pouvait-elle réellement se laisser persuader si vite... Pas une once d'hésitation ne la trahissait, mais cela ne lui ressemblait pas. Elle leva même ses grands yeux vers lui comme pour lever les derniers doutes. Est-ce qu'elle oserait lui mentir effrontément, droit dans les yeux ? Mentir si bien sans qu'aucun reflet ne se brise dans son regard. L'idée était terrifiante et vint lacérer le dos d'Ulrik. Heureusement qu'elle est avec moi... Pensa-t-il, incapable d'effacer l'impression qu'elle cachait sa franchise pour mieux lui caresser le cœur et l'apaiser. Il suivit son exemple mettant un terme à un combat d'opinion qui n'en finirait jamais, laissant couler avec la désagréable impression qu'ainsi elle gagnait, qu'il avait tord.

« Tu es Chef. Ton choix, c’est ton clan. Je dirais pas non après, d’être choisi contre Asvos tout entier. Mais soyons honnêtes, tu perdrais au change. »

De nouveau elle flirtait avec plusieurs émotions, plusieurs intentions : celle d'être franche, peut-être revêche et secrète, sans cesser d'être irrésistible et amusante. Elle y parvenait, comme si d'un mouvement léger de la main, elle balayait le malaise pour transformer l'atmosphère en bulle douce et apaisante à laquelle on ne pouvait résister. Ulrik gloussa.

« Tu crois ? » Il souriait, avec une lueur rusée dans le regard. Quelque chose de moqueur et inhabituel. Terriblement charmant et trop calme.

Pure réthorique, échappant de ses lèvres fines sans savoir s'il s'agissait d'une attaque, d'une moquerie ou d'une vérité. Tout à la fois et pourtant Ulrik n'y pensa pas. Choisir, en rire en se penchant réellement sur la question, c'était trop dur. Choisir, se projeter dans cette situation qui réveillait des peurs, ouvrait des blessures trop profondes, faisait trop souffrir. Alors la pensée d'Ulrik s'éleva, s'enfuit lâchement pour ne pas affronter ces possibilités.

« Le jour où tu choisiras quelqu’un envers ton clan, j’espère que ça vaudra le coup. »

Ce n'était qu'une plaisanterie, mais il y avait un écho bizarre dans les mots. Trop sérieux. Peut-être dangereux.

« J'espère que ça n'arrivera pas. » Répondit-il, sans vouloir, dans un sourire sensible et glacé avant de se lever pour s'accroupir près du four. Tournant le dos à Vox pour cacher sa mâchoire crispée.

Le plat était prêt. La pâte dorée, lumineuse et ronde. Enveloppant soigneusement ses mains dans deux immenses gants de cuisine rouges, il sortit le gâteau et l'odeur imprégna la cuisine. Le froid disparu, transformé en douce chaleur alléchante. Sentir dans ses la boule chaude apaisa le cœur un peu froissé d'Ulrik qui le posa au centre de la table, arborant un sourire satisfait sans rien dire. Fixant son œuvre pour mieux éviter le regard de Vox. Il installa deux assiettes et deux fourchettes avant de servir une part à Vox.

« Pour faire pardonner le con que je suis. J'espère que ce sera bon. »Il sourit, s'installant en glisant un soupire doux. [b]« Je suis content que tu sois là, manger seul c'est assez triste. Ça me rappelle les repas que tout Asvos partageait ensemble un temps, tu te souviens ? Au début. »[/font]

Les souvenirs étaient toujours clairs et pourtant, des années s'étaient écoulées et avec elles bien des aventures...
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L’odeur envahit la cuisine, tu esquisses un léger sourire. « Je suis content que tu sois là, manger seul c'est assez triste. Ça me rappelle les repas que tout Asvos partageait ensemble un temps, tu te souviens ? Au début. » Et tes lèvres s’étirent considérablement, car c’est l’exacte pensée que tu avais. Tu te rappelais de ces grandes tablées, toujours très animées. Autour desquelles, l’on devinait avec aisance les habitués des nouveaux arrivants à leur simple expression, à la manière dont ils attaquaient leur assiette. Tu te rappelles que toi aussi, tu avais mangée tout en pleurant, les joues mouillées, à faire le deuil d’une vie passée que tu ne connaissais pas. Tu pleurais pour cela au début. Et puis tu as finis par pleurer car tu étais frustrée de pleurer autant. À l’époque, tu avais toujours les yeux rouges, bouffies. Et tu t’étais toujours étonnée d’avoir été surnommée la Sourde et non la Pleureuse.

« J’y pensais, justement. À ces repas. Et merci pour la part. » Tu fends une première bouchée dans le gâteau encore chaud à l’aide de ta cuillère, tu n’as pas envie de te brûler. Et tu te demandas, quand vous aviez arrêtés d’organiser tout ça. À partir de quel moment, la majorité décidé que cela en était assez. Que chacun pouvait dorénavant manger seul, qu’ils étaient assez rassurés pour vivre de leurs côtés. « Après le Tournoi, ça serait peut-être une idée d’en organiser un. Ou quelque chose du genre pour réunir tout le monde, les féliciter pour leur travail. » Tu bois une gorgée de thé, tout en levant ton regard vers Ulrik. Il était vrai que tu n’avais plus souvenir d’un bon nombre de choses maintenant que tu y pensais, et tu dévisageas longuement le jeune homme, sans t’en rendre réellement compte.

Tu tentais de dater certains événements. À partir de quand il avait cessé de vivre au milieu du reste, que les membres du clan avaient prit pour acquis le fait qu’Ulrik serait toujours-là et que par conséquent, ce n’était pas grave de se laisser vivre. Il en était de même pour les réunions, cela faisait un certain temps qu’elle n’avait pas vu des affiches placardées ici et là, les prévenant d’une prochaine assemblée. Si certains renvoyaient les torts sur la tête du régent, toi, tu trouvais ça un peu facile. Il était responsable de l’ensemble oui. Mais il n’était pas aidé. Si Liontari possédait une hiérarchie fragmentée, Aquila eux, possédaient un conseil. Ulrik, lui, était seul et toi-même jusqu’à présent, tu pensais que cela allait.

« Ulrik… Il serait pas temps que tu trouves quelqu’un? » Ton regard était quelque peu froncé, davantage concerné que sévère. Tu ne te rendis pas compte du double sens de ta phrase, bien trop prise par tes propres pensées, persuadée que le message était clair. Et tu continuas ainsi. « Je veux dire, tu es seul pour gérer tout ça. Ça te ferait pas de mal d’être épaulé, d’avoir une présence. Le reste du Clan en serait probablement ravie qui plus est. »

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« C'est prévu. »

Doux et tendres, les souvenirs remontaient et c'était ce qu'Ulrik voulait de nouveau partager avec le clan. Les membres les plus anciens, qui se remémoreraient ces instants, et les membres neufs, qui découvriraient une convivialité aujourd'hui un peu plus effacée qui faisait toute la spécificité d'Asvos.  

« Ulrik… Il serait pas temps que tu trouves quelqu’un? »[/front] Ajouta Vox subitement.

« Pardon ? » Sa voix se brisa sous le coup de la surprise.

Les grands yeux d'Ulrik s'écarquillèrent alors qu'il se redressait en oubliant la bouchée de gâteau qu'il était sur le point de croquer. Il se serait étouffé avec s'il l'avait mangée. Il dévisagea Vox, terriblement troublé et gêné. D'où sortait cette question qui venait se glisser dans l'intimité si tranquille et pudique du chef ? En à peine quelques secondes, entre les rougeurs qui brûlaient les joues d'Ulrik, un foule des questions firent vibrer son cœur. Chamboulant des certitudes qui n'avaient rien à voir avec les aléas du pouvoir, ces choses auxquelles il ne pensait pas. Je... ne suis pas si vieux que ça ?!

« Je veux dire, tu es seul pour gérer tout ça. Ça te ferait pas de mal d’être épaulé, d’avoir une présence. Le reste du Clan en serait probablement ravie qui plus est. » Ajouta-t-elle finalement.

Et un immense soulagement relâcha aussitôt toute la tension qui crispait le corps d'Ulrik. Parfois, Vox lui faisait vraiment peur. Sans s'en rendre compte, elle parvenait à toucher les points faibles avec une innocence déconcertante... Il se demandait parfois si elle ne le faisait pas exprès...

« J'y ai réfléchis, Vox. » Soupira-t-il en esquissant un léger sourire, avant de marquer une pause. « Je vois deux possibilités... Soit je choisi ce "bras droit" moi-même... Soit je laisse la décision à tout Asvos avec un vote. »

Il était heureux de pouvoir en parler à Vox. Parce que s'il avait à faire un choix seul, elle serait l'un des candidats. Et la revoir ce soir ne rendait le choix que plus évident. Il baissait les yeux pourtant, incapable de lui dévoiler cette pensée pour l'instant. Mais peut-être ses yeux trahissaient son silence... Il attendrait, inutile de faire peser sur les épaules de son amie une possibilité qui ne prendra jamais forme.

« Qu'en penses-tu ? » Demanda-t-il en levant de nouveaux les yeux.

Finalement, il leur serait impossible d'éviter les sujets importants.
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Tu vois que milles et une pensées embarrassées lui traverse l’esprit et bien que cela te surprenne, tu finis par esquisser un sourire. Sans réaliser quoique soit, cela t’étonnes avec amusement, loin de te douter de l’ambigüité de tes propres mots. C’est cette innocence chez lui, que tu as toujours apprécié. Loin des balafrés, des discours rauques de l’Impasse des Aveugles, tu retrouvais à ses côtés des touchers délicats, de la subtilité à la fin de ses mots. Oui, tu faisais le grand écart. Et tu avais tendance à oublier que tu appartenais autant à l’un qu’à l’autre. Que tu étais autant celle qui esquivait les ivrognes habilement, que celle qui pouvait se complaire avec simplement quelques perles. Le poids de la soirée se défait sur tes épaules, tu finis par te détendre réellement, par regarder avec quiétude ce qui t’environnes.

Tu n’as plus besoin d’être en alerte, ni de penser aux choses qui fâchent, car celles-ci sont passées. Vous vous êtes poliment disputés sur les sujets, tu as voulu effleurer en espérant ne pas faire de vagues et te voilà maintenant apaisée. Sa réponse ne fait que te détendre davantage. Il y a réfléchit. Tes doutes étaient infondés, à force d’entendre et d’écouter ceux qui sont dans le désaccord, la désinformation et le doute. Tu souris, tu penses aux prochaines perspectives que cela offrira, le renouveau qui en découlera. « Un vote! » Tu le dis presque automatiquement, les mots t’échappent, tu es enthousiaste à cette idée d’ailleurs. Réunir le clan à nouveau, faire en sorte que tous se sentent à leur place et puissent choisir. « Je pense que le clan a besoin de se réunir. Que l’on a besoin de renforcer ce lien, aujourd’hui bien plus qu’auparavant. » Tu repenses à l’an deux, à la peste. Ce souvenir t’as hanté récemment. « On a beau vivre dans le confort, être un clan riche, on ne peut pas perdre de vue ce qu’il se passe sous notre nez. » Tu fais référence à la disparition de Lucius sans l’évoquer.

Tu te sais inquiète, que tu possèdes des informateurs sur le sujet. Que tu désires en savoir davantage. Car ce qui est arrivé à ce pauvre bougre pourrait arriver à n’importe qui. Et sans faire régner un sentiment de terreur, tu aurais aimé que les gens s’en inquiètent davantage, qu’ils retirent cette couverture d’insouciance quelques instants, afin d’être conscients. « On ne sait pas ce qu’il va se passer prochainement. En bon comme en mauvais. Toi comme moi, je suis sûre qu’on a l’impression d’avoir vécu déjà le pire. » Tu relèves ton regard en sa direction, tu esquisses un sourire se voulant plus courtois qu’autre chose en réalité. Mais vous avez vécu les événements marquant du calendrier de l’Enclave. Vous avez perdu votre ami. Vous vous pensez jeunes et avoir déjà assez encaissés. Mais quelle erreur cela serait que de penser ainsi. « Mais on en sait rien. J’ai peur que les membres d’Asvos… se soient installés dans une routine confortable. Ils se savent protégés par Aquila, mais par toi, est-ce qu’ils le savent? Est-ce qu’ils en ont conscience Ulrik? » Tu ne soulèveras pas le cas d’Aquila ce soir, tu ne veux pas précipiter les choses.

À vouloir trop en dire, trop informer, on finit par s’y perdre. Tu hésites un instant dans ton discours et cela doit se lire sur ton visage. Que tu cherches les mots, pour ne pas l’alarmer, mais lui glisser subtilement la chose dans le creux de l’oreille. Que peut-être. Peut-être, qu’il y aurait des personnes mécontentes. Qu’il devrait faire attention. L’instant d’hésitation se transforme en silence, tes yeux se sont posés sur tes genoux et parce que le sujet concerne Atticus quelque part, tu as du mal à formuler les choses. « Il se pourrait… C’est hypothétique, mais j’en ai entendu parler. Qu’il y aurait des personnes remettant en question ton autorité. Elles ne sont pas majoritaires, bien sûr. Mais… je pense que tu devrais prendre au sérieux ce genre de menaces. » Tu t’humectes les lèvres tout en terminant ta phrase, tu espères que tes mots ne créeront pas une nouvelle vague.

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Exactement comme il l'avait imaginé, l'idée d'un vote la ravissait. Elle s'était subitement redressée, avec dans les yeux cette pointe de satisfaction immense. Ce sourire éclatant, vivifiant, spontané et puissant. C'était le choix qu'il préférait aussi envisager. Choisir, mais choisir qui ? Sur quels critères ? Des questions que tout Asvos devra peut-être bientôt se poser et Ulrik en serait soulagé : ainsi il ne déciderait pas seul... Même si le choix pourrait le mettre dans l'embarras...

C'était une idée lointaine, brumeuse qui dansait dans son esprit, si clair d'ordinaire. Mais la situation l'assombrissait, moment propice pour permettre aux germes du doute de se blottir... Et Vox, rendit tangible cette impression qu'Ulrik avait déjà, mais n'osait pas concrétiser par les mots.

Il savait que le clan ne devait pas se reposer sur ses lauriers, parce qu'il avait été touché, autant qu'Aquila. Différemment, à un autre moment... Mais que le faux hasard faisait revenir Atticus et laisser Lucius disparaitre... Troublante coïncidence... Qui, pour Ulrik, devenait la piste principale. Peut-être était-ce désespéré de s'y accroché ? Le soucis...

« On ne sait même pas ce qui se passe... » Murmura-t-il pour lui-même, comme une pensée, en suivant les paroles de Vox avec attention.

Le clan se complaisait dans sa situation, Ulrik hocha doucement la tête, pour acquiescer en silence. Elle était si juste... Et c'est alors qui le tournoi lui apparut comme une distraction. Cette révélation terrible agrandit ses yeux, le figea sous le coup d'une horreur froide et étrangement calme.

« Ils se savent protégés par Aquila, mais par toi, est-ce qu’ils le savent? Est-ce qu’ils en ont conscience Ulrik? »

Il releva les yeux pour la regarder et dévoiler dans ses pupilles une calme tristesse, parce qu'il ne pouvait pas répondre. Il savait pas. Ne savait plus. N'avait jamais su d'ailleurs, jamais tout à fait compris, ce qui avait poussé tout un peuple à l'élever pour prendre la place de chef. Lui, ce gosse muet, au tout début. Silencieux et discret, qui souriait pour distribuer des repas... C'était ça, que voulait représenter Ulrik avec Asvos, la main tendue, le cœur offert. Sans crainte ni regret... A présent, il s'agissait d'un rêve fissuré de toute part. Une réalité devenue utopique. Il le sentait et ça le terrifiait... Parce qu'il fallait changer, mais si tout n'en devenait que pire ?

Il l'écouta, lorsque Vox rendit tangible sa véritable peur : celle de ne plus être voulu, comme chef. Et une part de lui voulait entendre des noms, savoir qui. Mais une réponse se dessinait déjà, il ne voulait même pas l'entrevoir. Il retint sa curiosité sans éviter le sujet. C'était important, mais ça le déchirait.

« Ce sont les membres d'Asvos qui me nomment chef. S'ils ne veulent plus de moi, ils devraient me le dire... » La voix d'Ulrik était attristée, confuse, encore un peu plus plongée dans l'incompréhension. « Pourquoi ne le disent-ils pas ? » Demanda-t-il, exaspéré.

Le prenait-il à ce point pour un ennemi, un tyran ? Sa nuque se brisa, laissant sa tête tomber dans la paume de sa main. Ecroulée de fatigue.

« Vox, qu'est-ce que je ne fais pas bien ? » Il leva les yeux vers le ciel pour ravaler ses larmes. « On ne peut pas satisfaire tout le monde, je le sais bien. Je te promets que je fais de mon mieux, mais ces derniers temps tout s'écroule autour de moi ! »

De nouveau il baissa les yeux, plissant ses paupières, crispant sa mâchoire. Le cœur à vif, à force de vouloir tenir et continuellement offrir. Il commençait à faire froid en lui, comme l'envie de tout laisser tomber et de s'en aller était prenante ! S'enfuir... Pensant tout d'abord que personne ne voulait plus de lui, comme chef, comme ami... Mais dans le silence, il entendit la respiration de Vox, sentit sa présence. Un sursaut, comme s'il venait tout juste de la voir, assise, en face de lui, et la découvrir à ses côtés suffit à l'apaiser. Décoincer l'air bloqué entre sa gorge et ses poumons. Une larme, une seulement, perla de son œil alors qu'il la regardait.

« Heureusement que tu es là... Tu me redonnes un peu d'espoir. » Souffla-t-il sans parvenir à entendre sa voix, ni sentir ses lèvres bouger.
VOX & ULRIK

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Vox
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ASVOS
Si on devait lister, tout ce qui t’émeus, t’arrache le cœur, à toi, l’écorchée vive, on en finirait pas. L’éternité elle-même serait insuffisante. Tant le moindre battement de cils semble provoquer un ouragan en toi, fille et victime d’un syndrome bien connu. T’es constamment prise dans le tourbillon des autres, tu te laisses entraînée dans ce long sillon. Alors, le voir ainsi ployer sous des blocs de marbres invisibles, est un véritable crève cœur. Tu tends tes mains pour attraper les siennes, tu désirerais t’excuser, tu aimerais presque implorer son pardon. Parce qu’à ne vouloir trop rien dire, à révéler du bout des lèvres, à jouer au jeu des lèvres scellées, tu as l’impression d’avoir fait bien pire que révéler la vérité. Idiote, je suis une idiote. Tu te le répètes, tu n’as pas besoin de te convaincre. À vouloir trop bien faire, à jouer à l’équilibriste sur son fil tendu, à faire le grand écart, on finit par jouer avec le feu.

Tu aurais désiré que cela te crève toi, mais pas lui. Pour rien au monde, tu ne voulais voir ce visage attristé, fatigué, cette corde usée sur laquelle on continue de tirer. Tu te lamentes dans ton emprise, tu poses ton front humide contre ses mains tandis que ton cœur te hurle de cesser de ressentir. Cesse, fais-le maintenant. Car j’ai bien peur d’être rouillé lorsqu’il est question de pouvoir aimer. « Ulrik, pardon. Pardon, pardon. Pardon! » Tu te répètes, tu es une dévote dans tes excuses. Et malgré ta voix claire, loin des pleures et des apitoiements, tu souffres avec et pour lui. « Ce n’est pas toi Ulrik. C’est pas toi qui a changé. C’est les autres. » Tu le souffles, douloureusement, tu serais presque rassurée de savoir que cette affliction repousse les larmes. Tes yeux sont secs, ton diaphragme, contracté. Tout est bloqué dans cette position de supplication. « C’est une poignée. Une poignée parmi le reste. » Tu répètes tes mots, tu veux qu’il les entende, qu’ils fassent sens en lui.

Le déclin d’une époque. Voilà ce qui te déchires intérieurement, si douloureusement. C’est la fin de quelque chose que tu as connu, toujours chéris, d’un pilier sur lequel tu pensais pouvoir te reposer. Tu as confondu le bois et la pierre, tu pensais que tout cela était impérissable et tu avais tort. Ton visage roule, seulement ton profil est découvert, tes yeux sont grands ouverts, ils fixent un point vague et fixe tandis que tes mains continuent de serrer les siennes. Il est la dernière chose, la dernière personne qui n’a pas changée, n’a pas bougée. Qui est resté le même, quoiqu’il advienne. « Ne nous laisse pas Ulrik. » Tu as hésité, le nous aurait pu se transformer en me. Mais tu désires parler au nom de ces personnes, bien trop tranquilles et silencieuses, qui pourtant, continuent de croire en lui. « Je me demande si je suis égoïste de te demander ça. J’arrive pas à savoir, si ça te fais tant souffrir que ça, d’avoir cette position. D’être chef. »

Car tu doutes. Peut-être que l’anomalie que tu cherches à ta décadence est ici, sous tes yeux. Peut-être même que tu lui tiens les mains, que tu le contrains malgré toi à vivre d’une manière qu’il ne désire pas. Peut-être que tu as bâti tes espoirs sur le mauvais terrain, que tu t’es fourvoyée. Mais aujourd’hui tout prend, tout fout le camp. Tu souhaiterais presque que la peste t’aies emmenée. Ce jeu de yo-yo sentimental ne t’amuses plus, il ne t’a jamais amusé d’ailleurs. Chaque instant, vous pensez pouvoir revenir à la douceur d’an-temps, et le présent vous frappe, vous assomme dans le creux de la nuque.

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