Tu réveilles quelque chose de mauvais, de la cruauté, du déplaisir, quelque chose d'extrêmement vicieux. Des désirs de vengeances qui t'feront regretter ta façon d’me dévisager.  D'm'insulter d'moche et d'elfe de maison. Sérieux tu t’es pas regardé ? T’es qui pour penser que ton opinion à d'l'importance ? Rien de rien. Pas mieux qu'moi, même que t’as beau faire genre t'vaux mieux, toi aussi t’aime bien quand c’est acide et qu'tes mots parviennent à atteindre.

J’sais pas pourquoi tu t'sens obligée d'faire des p'tits commentaires. P't'être que c’est parce que t’as que ça à faire d'ta vie. Ou qu’en fait t’as une dent contre les mecs comme moi qu'essaient d'gagner leur vie en faisant un minimum chier la vie des autres. Ça fait quoi si tu tombes alors qu'c'est écrit sol glissant ? Ça fait quoi si c’est pas écrit ? P't'être que le problème c'que ton cul est trop important pour être soutenu par tes p'tain d'jambes. Pourquoi ça serait forcément ma foutue faute ?

J'me suis renseigné sur toi, un peu. Paraît que t’es médicomage. En voilà un rôle qu'a l’air important dis-donc. Plus fun que homme d'ménage. C'clair. Ben on va bien voir si t'vas savoir soigner tes propres fractures. Oh ouais je te promets beaucoup d'fun. Tu vas en tomber sur l'cul.

Plus tôt dans la journée j’ai pris la direction de Montalbino – y's ont un problème avec le blanc dans c'te faction c’est grave, parce que j’sais que tu crèches là. L'adresse exacte, c’était pas ultra compliqué à r’trouver d’ailleurs. Suffisait d'donner ton p’tit nom et prétendre que t’as zappé un truc au château.

J'suis rentré par la fenêtre de chez toi, après un alohomora basique. Pis j’ai commencé à briquer l'sol comme jamais. Sans trop m'fatiguer. Pis j’ai tellement ciré à distance que je sais très bien ce qui va arriver quand tu franchiras ta foutue porte. Oh ouais. Et moi tu vois j'vais rien loupé d'puis mon fauteuil. J’vais m'contenter d'te voir galérer sur le sol et on verra si j'suis moche. On verra aussi s'tu vas me regarder avec tes p’tits airs supérieur.

Maintenant dépêche toi d'rentrer tu veux bien ? Qu’on puisse s'expliquer d'manière absolument pas civilisée.

Quand j’entends la porte s’ouvrir je relève la tête. T’étais putain d'longue, wow j'ai failli m’endormir. J'étends les jambes et m'étire un peu. Puis boum. Tu poses le pied sur le sol et direct c’est comme voir un hypogriffe essayer de patiner. Y fait noir du coup je vois pas trop, mais j’en ricane franchement de joie. Parce que je t’imagine galérer avec ta belle tronche de Miss je suis meilleure que tout le monde. Oh ouais.

Après quelques cabrioles, je me redresses, Les yeux plissés pour essayer de voir un peu mieux. Je peux juste imaginer et espérer que t’as une fracture ou deux. Avec un peu de chance t’as pris un coup sur l'crâne et ça t’a rendu plus intelligente ou sympa. Un des deux. Pis soudain. Tu trouves la lumière, alors qu’un lumos aurait très bien pu faire l’affaire. Mais bon. Ça c’est le truc, tes pas maline, mais tu te crois maline.

Je te fais coucou d'la main. Et bingo t’as l’air de grave kiffer. Je me fends la poire, c’est une putain d'comédie. Un one woman show. Putain faudrait que je te refasse ce petit plaisir. Ça t'déride la souffrance. Oh ouais. Ça t'donne des supers couleurs. Puis tu t'rues vers moi, je sais pas ce que tu fais, ni comment mais t’arrive à m'tomber dessus salement. J’étouffe un OUTCH. Tu m'susurres des jolies menaces et ça m'fait pas peur. Même pas la partie sur les cafards – je grimace, rien de rien. Puis je dis, la main dans tes cheveux pour les tirer brutalement.

Putain tu pèses un troll mort, sérieux encore un peu et ton cul passeras plus les portes. Tu devrais me r'mercier. Tu vas en bruler de la graisse à force de glisser. J’essaie d'te repousser sur le sol, les mains quelque part entre le haut de ton sternum et tes épaules. Je galère en vérité parce que la proximité c'est pas mon truc, mais j'fais d'mon mieux pour rien laisser paraître.