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la nuit tous les chats sont bleus ( ft. ahn )
 :: Hors-jeu :: RP V1

Anonymous
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— la nuit venue
les murs se rapprochent, l'étau se resserre. cette lourdeur sur sa poitrine, une main immense qui l'empoigne et qui comprime son corps avec la force d'un géant. l'angoisse. cette peur infernale qui lui fait ouvrir les yeux en pleine nuit, qui l'étouffe. elle tousse, se débat dans ses draps comme s'il s'agissait d'un filet du diable. et finalement s'extirpe pour tomber du lit avec fracas. ses yeux serrés dans la faible luminosité, ses doigts délicats qui arrachent avec hargne l'oreiller à son lit et la porte qui claque derrière elle.

moïra se meut, hagarde, dans les rues de montalbino, courant, trébuchant, sans se soucier de la nuit, de ses pieds nus sur les pavés, de la temporalité.
il lui faut quelques battements de cœurs affolés de plus pour atteindre les alentours, et elle court toujours, la peur vissée au corps.
terreur nocturne. allons plus loin souffle cette petite voix dans sa tête. plus loin.

un souffle d'air frais sur son front perlé de sueur. son visage est d'albâtre, blanchit par la folie décapante qui agite son esprit fragmenté. encore quelques foulées désordonnées, elle pose tout au sol, l'oreille, sa baguette et son corps fatigué. elle n'a cure du danger ou de la raison qui l'empêcherait de dormir ici, au milieu de la nuit et de la forêt. pas à cette heure, pas maintenant.
ses yeux se ferment - encore - et la voilà qui s'endort.

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Ahn
Ahn
LIONTARI
enlève
ton épine
ermites. sorciers solitaires. explorateurs aguerris.

elle ne se reconnaissait dans aucun de ces titres mais se risquait aux terres de la couronne malgré tout. dans la discrétion la plus certaine, d’ombres en ombres, sans défier la lumière d’une lune trop écrasante. un territoire d’aquila. elle n’aimait pas ce mot - territoire - un mot rude, cassant, comme frontière. deux notions qu’elle trouvait absurde, mais auxquelles elle devait se plier, comme les autres lois du monde. la mort. le temps. la magie n’était qu’un piètre avocat contre elles.

évidemment, aquila et liontari n’était pas en guerre.
on ne la traînerait pas en justice si on la trouvait là - elle n’était même pas certaine, dans les faits, qu’ils aient le moindre tribunal. Mais même un aveugle témoignerait des tensions entre eux. alors imaginez un aveugle empathe telle qu’elle l’était. dans les rues de montalbino, sur ses routes usées, elle avait senti la rancœur, la poudre et les étincelles.

elle pensa au duel des trois baguettes qui bientôt prendrait place. elle enviait un peu asvos, pour qui un échec ou une victoire ne signifierait rien, tandis que pour eux, c’était une première impression, un premier combat, une première bataille. une ambiance détestable.

mais ça n’avait pas d’importance. l’important en effet, était de rentrer à l’antre. alors elle avançait dans la nuit, prudente, mais sans craindre l’obscurité qui était toujours totale pour elle. Si elle se concentrait un peu, si elle élargissait son empathie comme une aura, elle savait distinguer des formes brumeuses, floues, mais suffisantes. Comme si elle était perdue dans un nuage de fumée trop lumineux, mais qui l’aidait tellement. En contrepartie elle subissait plus que jamais les sons de la forêt : le bois qui craque, le vent qui souffle, le froid tardif, le bruit des insectes, trop près de son oreille, à lui donner des frissons. l’odeur, elle, était bienvenue : de quoi lui rappeler des tomes anciens et poussiéreux, emprunt de sagesse, intemporels.

et finalement ahn fut arrêtée. non pas par un curieux d’aquila ou un paranoïaque, mais par sa propre inquiétude alors qu’elle discernait une forme au sol à travers le brouillard de son empathie. une forme presque... humaine ? elle arrêta sa marche, et rebroussa chemin pour s’approcher un peu, les sourcils froncés et les yeux troubles. Son aperçu du monde ne changeait pas : aucun sentiment de douleur ou de panique ne lui était transmis, alors elle supposait la personne en paix. inconsciente.

morte ?

l’idée de découvrir un cadavre en territoire ennemi ne la ravissait pas. dans les faits c’était même terriblement déplaisant, et l’idée de la mort était à vomir d’angoisse. hm. finit-elle par lâcher, embarrassée de la situation, de son handicap qui l’obligeait à tourner autour de l’étranger comme un vautour pour mieux comprendre, simplement. le plus simple serait de prendre son pouls mais elle ne voulait pas fouiller le cou d’un parfait inconnu. ni prendre son poignet. ni même l'approcher au delà du mètre de distance qui les séparait.

sûrement, il existait un sort pour l’aider.
elle avait une idée mais...
elle supposait que c’était mieux que de ne rien faire.

cherchant dans ses affaires sa baguette, elle se recula un peu, et lança avec toute l’incertitude du monde : revi... gor ? alors elle attendit une réaction et demanda : vous êtes vivants ? vous êtes vivants, n’est-ce pas ?
BY MITZI



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— la nuit venue
au pays des songes, les volutes de fumées embrument son esprit abimée et la plonge dans une certaine félicité. elle s'éparpille en petit fragment, au milieu de rêves dont elle ne se souviendra probablement jamais. juste quelques heures de sommeil à la belle étoile pour reprendre le fil de cette vie imposée. un léger sourire s'étale sur son visage de belle endormie, son souffle est régulier mais léger. presque imperceptible.

et puis, d'un seul coup, son corps se remplit d'une énergie nouvelle, comme si on l'avait soudainement placée sous une quelconque foudre divine, ça la réveille - évidemment. ses yeux écarquillés cherche à la lueur blafarde de la nuit qui est l'auteur de cette infamie.
son esprit forme un lumos clair et précis et la baguette laisse échapper un flot de lumière solaire, éclairant les alentours. une silhouette apparaît à quelques pas d'elle, une jeune femme avec une question idiote sur les lèvres.

moïra passe une main distraite dans ses cheveux, se défaisant d'une boucle importune. elle se relève alors, et ôte doucement les quelques végétaux qu'elle a pu accrocher à sa légère tenue de nuit. avec délicatesse, elle serre ses lèvres dans une expression que la nuit cache parfaitement. sa langue claque contre son palais et sa bouche se détend avant de laisser échapper sur un ton fatigué :

« lancez-vous souvent des sorts sur des inconnus ? »

elle croise ses bras sous sa poitrine et laisse la lumière de sa baguette se dissiper. la clarté blanche de la lune suffira à son retour vers les murs de montalbino. elle ne craint plus de se faire mal aux pieds en marchant sur quelques ronces ou graviers.

« je dormais bien et vous m'avez dérangé. »

souffle-t-elle sur un ton las. elle reste de marbre, imperturbable. mais dans sa tête une pointe de colère. personne ne doit la voir dans cet état, c’est bien trop gênant...

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Ahn
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LIONTARI
enlève
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une lumière qui se reflète dans ses yeux sans nullement les troubler. autour d’elle, elle la sent - la vie. le battement de cœur. son sort a marché, même si elle n’est pas certaine de son but réel - une réaction peut être ? elle le suppose. alors elle range rassurée sa baguette, et croise plutôt les bras, à l’écoute. elle entend la langue qui claque, comme une ballon qui explose dans ses oreilles, et ressent la contrariété qui l’irrite à son tour.

elle ne s’attendait pas à un merci, mais l’accueil reste sec, presque amer. ahn laisse la question en suspens, en attente, tandis que l’agacement laisse place à la fatigue et la lassitude. puis elle se redresse quand on lui parle de sommeil, intriguée. elle saisit mieux la situation, mais elle n'est pas sûre d'apprécier beaucoup plus ce dénouement. sacré réveil, qu’elle pense, tandis qu’un sourire presque narquois se dépose sur ses lèvres. ce malheur était de son fait alors s’en voulait un peu, mais elle ne pouvait pas nier son amusement moqueur et sa curiosité.

dans les bois ? lâcha-t-elle, incrédule, avec un ton qui en appelait au mensonge. elle tourna la tête, cherchant à ressentir la présence d’autres magiciens, mais il n’y avait que les sentiments parasites de la demoiselle et ces maudits insectes. et seule. un choix dangereux, inconscient. les entrées les plus dangereuses du bestiaire ne se trouvaient certes pas dans les forêts de l'enclave, mais pour un endormi, tout gagnait en risque. est-ce une nouvelle forme de camping ? un autre spectre de sourire qu’elle cacha derrière une main arrangeante. puis elle ajouta, beaucoup plus sérieuse ...l’intérieur vous déplaît ?
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— la nuit venue


oui dans les bois. ça lui semble évident. alors à quoi sert de relever une évidence ?

« c'est une nouvelle forme de suicide. »

dit-elle dans le plus grand des calmes. la forme de lâcheté la plus noire qui soit. dormir dehors, attendre sa mort. il est vrai que moïra s'est déjà penché sur le problème que représentait le fait de dormir dehors, à la belle étoile, proie facile pour quelques prédateurs affamés. mais en vérité, lorsque l'angoisse la saisit, plus rien ne peut réveiller son bon sens. si son bon sens existe encore. et elle trouve sa réponse plutôt drôle en réalité, mais pas sur que celle d'en face saisisse la pointe d'ironie amusée qui plane au dessus de la tête de la sorcière. il y a bien longtemps qu'elle a oublié de trouver la mort angoissante. qu'elle a oublié. tout simplement.

dans l'inflexion de sa voix, même la pénombre ne peut cacher à moïra que son interlocutrice sourit lorsqu'elle parle. mais pas elle, non. il n'y jamais de vrais sourires qui traverse son visage, ses lèvres ne s'étirent jamais assez, elles ne se tendent qu'à moitié. elles esquissent et puis cessent, revenant à leur position de départ, dans cet moue désabusée qui reste son expression principale.

« même si je suis persuadée que ça vous intéresse sincèrement... je ne vous connais pas assez pour vous conter mes plaisirs et mes déplaisirs. »

souffle-t-elle lentement.
et d'une main, elle rattrape ses affaires, laissant traîner sans y prêter plus d'attention, son drap sali par la terre.



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Ahn
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LIONTARI
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—  c’est une nouvelle forme de suicide.

ahn pouffa de rire, complètement désarçonnée par un humour si noir, si franc.

... c’était bien de l’humour, n’est-ce pas ? elle se concentra un peu. de la jeune femme elle ne sentait que des relents d’angoisse - et beaucoup d’agacement à son égard - mais pas de douleur. peut être cherchait-elle mal ? son empathie excellait dans l’art de trouver ce qu’elle suspectait, mais elle n’avait aucune certitude à l’égard de l’étrangère, qui n’avait fait que la surprendre depuis leur rencontre.

un autre mystère.

même si je suis persuadée que ça vous intéresse sincèrement... je ne vous connais pas assez pour vous conter mes plaisirs et mes déplaisirs.
vous ne craignez pas de dormir seule dans les bois, mais le jugement d'inconnus vous effrait ?

en vérité, c'était une démarche qu’elle pouvait comprendre et louer. mieux valait garder ses secrets et ses peurs pour soi, ne serait-ce que pour posséder l’avantage de la surprise le moment venu. replaçant son sac correctement sur son épaule, la liontari croisa les bras, tendant l’oreille pour le moindre danger. devant elle, l’inconnue s’agitait un peu. elle la fixa avec une question au fond des yeux, glissant sur la forme de ses sourcils arqués.

la tentation de poursuivre sa route face à ce dénouement était grande, mais ahn se sentait terriblement impolie. et inquiète. certes elles n’étaient pas loin de montalbino ; mais les accidents, les attaques, les disparitions, étaient de nature instantanées, intransigeantes.

et elle était curieuse.

je dois aller à montalbino. un mensonge éhonté, un vil détour ; mais il était sans dommage. si c'est là que vous rentrez, puis-je vous accompagner ? je ne suis pas aussi courageuse que vous. la forêt m'effrait.
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Anonymous
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— la nuit venue

sans aucun doute, la sorcière n'est pas de ces gens qui se soucient réellement de ce que peuvent bien penser les autres. sauf, évidemment, lorsque ces pensées viennent ébranler les fondations même de sa sanité. non, elle n'est pas effrayée. ni par la nuit, ni par les bêtes, ni par la mort ou bien par le jugement acéré de certains esprits bien-pensants. non. elle tient juste à son intimité. un soupir délicat, des gestes lents.
moïra sentait que cette discussion prenait fin, et elle ne s'en plaindrait pas. il était temps pour elle de retourner dormir dans un endroit convenable. son habitation, par exemple. quel dommage de quitter l'air frais de la forêt pour aller se cloitrer bien sagement entre quatre murs.
mais alors qu'elle s'apprête à faire volte-face pour planter là son interlocutrice, la jeune femme reprend la parole. l'inflexion de sa voix, l'aigu sur le "dois" font à moïra un drôle d'effet. elle soupçonne le mensonge au travers de ses paroles. mais elle ne peut confirmer ou infirmer ce que lui chante son instinct. qui croirait sur parole une folle ?

« hmpf. »


elle place en arrière son imposante crinière, et avec sa baguette dans un chuchotement, fait un peu de lumière. puis elle tourne son regard vers la jeune femme.

« vous êtes naïve. et je suis folle en vérité, donc bien loin d'un quelconque courage. »


puis elle ajoute un venez dans un soupir las. non, elle ne la laisserait pas là, elle n'en est pas encore à ce stade-ci de mauvaise volonté. elle n'est pas encore assez déshumanisée.


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« hmpf. »
le doux son de la victoire.

rassurée que son mensonge ne soit pas évoqué, elle lâcha un soupir discret et un sourire affable, pour couvrir le moindre de ses doutes.

« vous êtes naïve. et je suis folle en vérité, donc bien loin d'un quelconque courage. »

naïve, elle ? de quoi lui faire croiser les bras par mécontentement, même si son sourire restait collé à ses lèvres. il était vrai qu’elle était plus méfiante d’habitude : qu’elle avait la sagesse d'admettre que suivre une inconnue endormie dans les bois n’était pas la plus merveilleuse ou prudente de ses idées. mais elle fouillait l’esprit de cette étrangère, et ne sentait nullement de danger, aucun guet-apens.

folle ? amusante, surtout. intrigante, également. sans se faire prier, ahn suivit la jeune femme, dont la voix laissait présumer l’âge, enchantée par son aura de mystère. ce n’est pas un trait que beaucoup aiment se reconnaître. elle pressa la marche joyeusement, jusqu’à dépasser l’inconnu d’un petit mètre, comme une sorte d’éclaireur. et on donne beaucoup de définition au courage. pour certains, c’est de l’inconscience. un autre synonyme de folie.
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— la nuit venue

il y a quelque chose d'étrange et de différent chez cette femme. et le fait qu'elle l'ait réveillé en pleine nuit dans la forêt ajoute à la valeur de l'intrigante. moïra s'est toujours targuée d'être quelqu'un de doué dans l'observation et il y a un détail qu'elle ne pouvait s'empêcher de ressasser. un détail qui la rend un brin pensive. tout tient à la lumière. ou plutôt à son absence.
et tandis qu'elles avancent, tandis que l'autre parlait, moïra continue d'y penser, écoutant distraitement les quelques mots qu'on lui tendait pour entretenir un semblant de conversation.
et  puis tout à coup...

« bien sur. » murmure-t-elle comme si c'était une évidence. puis elle ajoute, à voix haute cette fois-ci :


« alors vous êtes folle aussi. »


rude. les mots sont francs et elle lance ce fait comme si il était anodin de traiter les autres de cinglés. mais elle même pense que ce n'est pas un si terrible chose, puisqu'elle l'est.
et puis, sinon comment justifier le fait qu'une femme aveugle - même une sorcière - se promène de nuit dans la forêt ?

« puisque... vous êtes aveugle n'est-ce pas ? » il y a comme une inflexion moqueuse dans sa voix délicate et indolente, mais qui ne tient pas du fait du handicap, plutôt du fait de la situation. elle se moque d'elle-même, comment ne l'ai-je pas repéré plus tôt.


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Ahn
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alors vous êtes folle aussi. des paroles sans délicatesse qui ralentissent sa marche - mais elle ne se retourne pas. tout ce qu’ahn s’autorise, c’est un mouvement de la tête presque imperceptible dans la pénombre. elle ? folle ? une affirmation au ton trop certain venant d’une belle endormie qui ne la connaissait que depuis quelques instants. elle reprit de sa rapidité, parce qu’elle ne tenait pas à rentrer à l’antre aux aurores. ses nuits étaient déjà saccagées de cauchemars, et le peu de sommeil qui lui était permis était un bien trop précieux pour être gâché par des balades nocturnes.

alors vous êtes folle aussi. mais les mots lui collaient à la peau ; la plongeaient dans un malaise dont elle ne comprenait pas les tenants. la folie, ce n’était rien. juste un mot qu’on lançait librement aux instables et téméraires, aux ambitieux, aux sots, aux imbéciles, aux présomptueux.

aux inconscients.

était-ce là la finalité de ces paroles ? un reproche sans méchanceté, plutôt un sarcasme qu’une pique à son impulsivité ? parce qu’ahn se targuait de ses réflexions, toutes ces stratégies et ses prises en compte : était-ce là la raison de son malaise ? elle examinait cette réponse d’un oeil critique, et voyait bien que ce n’était pas tout.

puisque... vous êtes aveugle n'est-ce pas ?
de quoi définitivement l’arrêter, et fournir une réponse sans que le moindre mot ne soit dit. dans cette conclusion, ahn avait discerné l’esquisse d’une moquerie. elle ne s’en offusquait pas. pas encore. un regard en arrière avec un sourire qui la félicitait presque. elle reprit sa marche, ne laissant que l’écho de sa voix douce, posée, poli, comme toujours.

ainsi voilà la cause de sa folie ? fi de son inconscience, on lui reprochait sa cécité. restait son malaise dont elle élucida bientôt la cause : c’était parce qu’elle était une empathe. pour eux, la folie n’était plus un mot, une maladie de quelque sorte. c’était un destin. une conséquence logique à leur existence. leur indissociable fin.

par curiosité : qu’est-ce qui m’a trahi ?
BY MITZI



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— la nuit venue

les pas de la sorcière se stoppent et elle esquisse le début d'un sourire qu'elle s'empresse de cacher derrière sa main. sa peau est tellement blanche, se dit-elle, qu'elle a l'impression que ses doigts émettent une faible lueur sous la lune.
peut-être est-ce le cas mais ce n'est pas à cette nouvelle "amie" qu'elle pourra poser la question - évidemment. la marche reprend, joyeux duo. montalbino semble bien loin finalement, bien plus loin que ce que moïra avait imaginé. ainsi ai-je couru jusque là ?
étonnement intérieur, pas un mouvement ne vient troubler le marbre de son visage. elle se félicite en silence, de son sens de l'observation, de cette paranoïa qui la pousse à tout regarder dans les moindres détails. de sa propre gangrène. elle se sent partir un peu plus chaque jour, chaque lubie, chaque fois que le monstre-folie reprend le dessus ne serait-ce qu'un bref instant. et dans sa vie antérieur, qui était-elle pour être ainsi aujourd'hui ?
elle s'interroge.


« la lumière que vous n'aviez pas en m'approchant. »
dit-elle doucement. ses doigts s'emmêlent dans une ronce, elle l'écarte sans se soucier de saigner.
« puis la lumière que j'ai allumé, et à laquelle vous n'avez pas réagi. »
puis elle pousse un léger soupir, et écarte les mèches qui viennent de tomber sur son front.
« et la lumière qui n'existe pas dans vos yeux. »

c'est vrai que rien ne s'y est reflété lorsqu'elle l'a approché. ses pupilles potent un linceul qui empêche la lumière de rentrer. triste état se dit finalement moïra. mais elle ne peut compatir ouvertement alors elle garde tout ça.



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la lumière absente de ses yeux.
de quoi l’envoyer dans un silence pensif alors qu’elle continuait sa marche. on le lui disait souvent - qu’elle avait l’air ailleurs, que son regard était perdu. elle l’embellissait par des sourires, elle y laissant vagabonder ses émotions. mais prétendre que cela ne la complexait pas serait un mensonge. parce que les yeux étaient les reflets de l’âme, et qu’elle craignait la sienne vide.

vous êtes observatrice. puis elle rit en ajoutant surtout si il fait si sombre. alors reviens le silence, sans cesse dérangé par le bruit des insectes, des hiboux, des criquets, du vent. si elle tendait l’oreille, ahn discernait même le bruit d’un carillon. un son inexplicable, mais il régnait une atmosphère magique dans l’enclave, qui se révélait encore davantage une fois la nuit tombée.

je n’aime pas que les gens le sachent. des mots abruptes qu’elle lâche sans se retourner. son ton garde sa portée sucrée, douce, mais on y entendrait presque une sorte d’avertissement, plutôt qu’une confession. mais ahn n’était pas du genre à proférer des menaces : l’amertume de son ton n’était que le fruit de son propre malaise, plutôt que de la moindre rancune. finalement, elle risque un regard en arrière, et ajoute vous connaissez l’un de mes secrets, maintenant. un haussement d'épaules se lie à ses mots, parce qu’elle sait que sa stratégie n’est pas dure à comprendre, surtout pour une femme comme celle qui l’accompagnait - elle sentait son âme forte et solide, claire et embrouillée, elle sentait son mystère, et la facilité avec laquelle elle les perçait. pourquoi ne pas m’expliquer le problème que vous avez avec les lits, en échange ?
BY MITZI



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